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Critique de Ziliz


Lyon, 1898 : le commissaire Soubielle et son équipe sont à pied d'oeuvre pour retrouver le meurtrier d'un enfant décapité, dont le corps violenté a été abandonné dans une décharge.
Misère, alcoolisme, stigmates de la guerre franco-prussienne, affaire Dreyfus, nationalisme & antisémitisme dans ce quartier des pentes de la Croix-Rousse * ... voilà le cadre de l'intrigue.
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Sur le bandeau de l'édition poche 10/18 :
• "La force d'une enquête aux mutliples rebondissements."
> Beaucoup trop de rebondissements, de noms à mémoriser, on s'y perd, et c'est d'autant plus difficile quand on connaît mal le contexte socio-historique (la Commune, l'affaire Dreyfus).
• "Epoustouflant".
> Je dirais 'écoeurant' : glauque, violent, vulgaire. Je comparais l'ambiance à celle du 'Parfum' (P. Süskind), chef-d'oeuvre qui mérite ce qualificatif 'époustouflant', et ce roman n'en a vraiment pas l'envergure.
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Je me suis quand même laissée captiver à mon rythme actuel - lent : une semaine pour 330 pages.
J'ai aimé ce voyage dans le temps (124 ans en arrière), et dans l'espace, à Lyon, même si j'ai lu cet ouvrage en partie dans cette ville que j'ai découverte in situ et avec cette histoire.
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Mes lectures des Rougon-Macquart remontent à 25 ans, je me suis demandé si c'était aussi misérabiliste & trash (je crois que oui), et si l'auteur, Gwenaël Bulteau dont le ton cru rappelle le langage fleuri de Jean Teulé n'en fait pas des tonnes.
Même perplexité ici qu'avec la série 'L'amie prodigieuse' d'Elena Ferrante : mais ils sont tous comme ça, "là-bas" ? les hommes possessifs et prompts à cogner, les femmes 'hystériques' (pardon pour le terme) ? Mes ancêtres vendéens de la même époque, des 'prolétaires' eux aussi, me semblent moins dingues, au vu de ce que m'en ont raconté mes parents et leurs aînés.
On peut s'étonner aussi que les forces de l'ordre s'émeuvent ici des moeurs dépravées de quelques citoyens. Dans 'La petite danseuse de quatorze ans' (Camille Laurens), l'attirance d'adultes pour les jeunes enfants/adolescents apparaît ouvertement, et les parents savent parfois en profiter pour arrondir les fins de mois.
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Avis mitigé, too much.
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* pensée pour la grande auteure Virginie ♥ qui a emprunté son pseudonyme à ces lieux
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