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3,96

sur 671 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme dans Miniaturiste, Jessie Burton articule son nouveau roman autour d'une oeuvre d'art, cette fois ci un tableau, “ les filles au lion “, autour duquel elle bâtit deux récits : l'un à Londres dans les années 1960, l'autre en Espagne en 1936.
Deux récits qui se juxtaposent puis qui vont se croiser afin d'expliquer le mystère de la genèse de ce tableau.
Fascinée par ce tableau, la jeune Odelle, originaire des Caraïbes et qui vit à Londres avec l'espoir de réaliser son rêve, devenir écrivain, va essayer de percer ce mystère.
Jessie Burton nous livre des descriptions riches et précises des lieux, des scènes et des personnages, une réflexion sur la création artistique et ses sources d'inspirations, sur la place des femmes dans l'art et dans la société. Ses personnages féminins sont complexes, combattifs et attachants.
Un livre dense qu'on ne lâche pas jusqu'à savoir la fin.
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1967, Angleterre. Récemment embauchée dans une galerie d'art, Odelle Bastien, originaire des Caraïbes, se lie d'amitié avec Marjorie Quick pour qui elle travaille. Elle fait la rencontre d'un jeune homme, dénommé Lawrie Scott, qui vient d'hériter de sa mère un tableau représentant deux femmes et un lion. Alors que Lawrie soumet sa toile à Marjorie Quick pour l'expertiser, celle-ci est bouleversée et quitte la galerie en courant. Odelle décide alors de déchiffrer l'énigme des Filles au lion, ce qui la mènera au coeur de l'Andalousie des années trente, à l'aube de la guerre civile.

Passé les premiers chapitres, légèrement ennuyeux, j'ai été happée par l'histoire de ce mystérieux tableau sur fond de guerre civile espagnole. Comme pour son précédent roman Miniaturiste, Jessie Burton a l'art de nous transporter dans une époque et de distiller un suspens, savamment dosé, tout au long du récit jusqu'à atteindre une grande puissance dramatique.

Jessie Burton questionne la condition de l'artiste (surtout celle des femmes artistes) et le rapport à son oeuvre tout en évoquant, en filigrane, la dépression, la passion du premier amour, l'amitié indéfectible, la jalousie et le mensonge.

Le succès provoque-t-il la destruction du créateur ? le talent peut-il être un fardeau ? Une oeuvre appartient-elle à son créateur ? Des questionnements qui ont sûrement assailli l'auteure après le succès de son premier roman.

L'histoire est si réaliste qu'une fois le livre refermé, j'ai eu envie de me rendre dans un musée pour contempler Les filles au lion. Mais ce tableau et son créateur ne sont qu'illusion, tout comme cette histoire romanesque et captivante.

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Ce roman nous raconte en parallèle la vie de deux jeunes femmes.

1967 Londres, Odelle est une jeune immigrée originaire de Trinidad, son rêve c'est l'écriture, elle se tient prête à avoir de la chance et cette chance va se présenter sous la forme d'un emploi et d'un visage croisé lors du mariage de sa meilleure amie.

1936 Andalousie, Olive peint en cachette de ses parents, Sarah sa mère dépressive et surtout son père Harold, marchand d'art qui pense que les femmes font rarement de bons artistes. Elle a le sentiment de n'avoir jamais rien fait d'utile, il va suffire de la rencontre de Térésa et de son frère Isaac, d'un tableau mis à la place d'un autre, et sa vie va radicalement changer.

Ce tableau " Les-filles-au-lion " qui va survivre à la guerre civile espagnole et au pillage des nazis lors de la deuxième guerre mondiale va être le lien entre ces deux femmes. Odelle va tenter de percer le secret de ce tableau et ses recherches vont la conduire sur les pas d'Olive. Et plus elle va avancer dans son enquête plus leur destin semble lié.

Un roman dont les héroïnes sont des femmes de caractère, passionnées, en avance sur leur temps. Réflexion sur la création, sur la relation entre l'artiste et son oeuvre. Une intrigue un peu compliquée, mais bien structurée, portée par une écriture romanesque.

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J'ai lu ce roman dans le cadre d'une soirée événement; organisée par Babelio et Gallimard, j'avais déjà participé à une de ces rencontres exceptionnelles à l'automne dernier (j'y avais rencontré Jim Fergus).
Cette fois j'ai candidaté sans connaitre l'auteur, tout simplement, car le résumé du livre m'avait intrigué.
Je craignais que ce roman «féminin» narrant des destins de femmes ne prenne une tournure que je ne connais que trop bien, où l'intrigue
historico-artistique est noyée sous une romance ennuyeuse. J'ai été
agréablement surprise, nous avons à faire à un roman d'apprentissage, où deux époques et deux destins s'entremêlent pour donner naissance à
une unique histoire. L'auteur a bien maîtrisé son récit et a choisi de développer les thèmes de la création, l'histoire, ainsi que les amitiés féminines, l'émancipation et la solidarité entre femmes. Les descriptions
sont réussies, on visualise parfaitement les tableaux. Aussi, on regrettera que l'aspect artistique ne soit pas encore plus développé. L'intrigue nous tient en haleine jusqu'à la fin du livre, qui devient vite un page turner, cependant, certains passages sont vraiment longs on peux lire certains chapitres en diagonal sans rien perdre. Malgré tout, j'ai trouvé l'histoire sans grande surprise,il manque quelque chose pour qu'un lecteur comme moi soit touché, déstabilisé, impressionné..cependant, c'était une lecture très agréable qui m'a donné envie de lire le premier roman de l'auteur.
Un très bon destin de femmes. Une lecture de vacances envoûtante.
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Le nouveau livre de Jessie Burton m'a enchantée : une intrigue que l'on déshabille au fur et à mesure des pages , des personnages féminins forts , des paysages et des lieux enchanteurs , un tableau mystérieux complètement inventé mais si bien raconté que l'on croit vraiment en son existence. Plus qu'aucun autre sujets , celui de la création m'a particulièrement plus : les questions et les doutes d'un artiste , son rapport à son oeuvre , la réception de son travail ... Les personnages d'Odelle et Olive sont des artistes en devenir , à des époques différentes ,qu'elles manient le pinceau ou la plume , elles s'imposent par leur talent et leur travail. Au sortir de ma lecture j'ai compris qu'acquérir la confiance de ses pairs , une confiance en soi même pour continuer d'avancer et de créer est primordiale mais surtout que créer avec l'envie , avec ses sentiments du moment , ceux qu'on va puiser au fond de ses tripes est l'essence même qui fera que sa création restera une grande oeuvre. Avoir la foi comme Jessie le raconte si bien.
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Jessie Burton, en alternant deux histoires - l'une dans l'Andalousie de 1936, l'autre à Londres en 1967 - commence par nous égarer un peu. Ce n'est qu'à la bonne moitié du livre que, d'une part, l'action et le suspens naîtront, et que, d'autre part, le lecteur comprendra - très progressivement, et il pourra se tromper - le lien, assez complexe, entre ces deux tranches de vie. Le troisième tiers sauve le livre: le premier aura pu décourager le lecteur mais, si celui-ci tient bon, il ne le regrettera pas. Au bilan, cela fait un bon livre, mais il y a tout de même des maladresses, et l'ensemble un peu inégal: un bon roman, mais pas un grand roman.
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Si j'ai choisi ce roman dans la sélection Folio, c'est parce que j'avais vu et apprécié l'adaptation par la BBC du précédent roman de Jessie Burton, Miniaturiste. Il se dégageait une ambiance prenante et intrigante, un mystère mâtiné d'une peinture de la société hollandaise et plus précisément amsterdamoise de la fin du XVIIe siècle. J'attendais donc, avec ce nouveau roman, un peu le même genre d'impressions. Mais j'ai été quelque peu déçue car cela semble moins bien passer par les mots de l'auteur que par le visuel d'une adaptation.

Cette fois, l'auteur choisit de partir d'un tableau : « D'un côté, une fille tenant la tête sans corps d'une autre fille entre ses mains, et de l'autre, un lion, assis, hésitant à bondir sur cette proie ». On ne sait pas s'il existe une toile qui a inspiré Jessie Burton, tout comme la maison de poupée visible au Rijksmuseum lui inspira la trame de Miniaturiste. Mais c'est par cette oeuvre que vont communiquer les deux parties du roman. La première en 1967 à Londres, où Odelle Bastien vient de trouver un poste dans une galerie d'art, après 5 ans à vendre des chaussures une fois descendue du navire qui l'amenait de Trinité et Tobago. La seconde en Andalousie en 1936 où la famille Schloss vient de s'installer, avec le père marchand d'art et la fille Olive qui aspire à peindre.

Ce qui m'a déçue, c'est que l'intrigue se sert fort peu des thèmes intéressants qui ne sont qu'effleurés : le génie créatif, la relation du créateur à son oeuvre… Les éléments historiques sont eux aussi peu exploités, ce qui m'a davantage frustrée : le racisme, la misogynie, la guerre d'Espagne, les sixties ou l'époque colonialiste anglaise, rarement évoquée et qui m'aurait beaucoup intéressée.

Pour autant, Jessie Burton élabore minutieusement ses deux intrigues pour les mêler savamment. Elle se sert de l'acte de création comme ciment entre ces deux époques, entre Odelle et Olive. Si Odelle n'y connait rien en peinture, il est étonnant de la voir autant attachée à ce tableau. On devine les parallèles entre les deux protagonistes, Olive disant plus qu'Odelle les difficultés qu'elle éprouve. Mais les deux sont aux prises avec des contextes qui ne leur sont pas favorables et doivent se battre pour s'exprimer. Odelle manque de confiance en elle, même si elle a par moment des fulgurances où elle ose. C'est d'autant plus compréhensible que le racisme ambiant ne doit pas l'aider. Ce sont d'ailleurs surtout ses interrogations que nous suivons, d'autant que son récit est écrit à la première personne. Ses préoccupations qui pilotent le récit. Et là encore, j'ai trouvé étonnant de n'avoir qu'un portrait incomplet : on ne nous dit que peu de chose de sa vie de tous les jours, de ses difficultés quotidienne, du racisme ambiant, de sa relation avec Lawrie… Tout se passe dans les silences et par ellipse. Et je pense que c'est cela qui m'a surtout gênée : à force de vouloir travailler l'ambiance sans mettre clairement les mots dessus, on perd un peu le lecteur, qui doit combler les blancs. Lorsque le lecteur maîtrise bien le contexte, il est facile de lui faire deviner l'implicite. Mais lorsque le récit aborde des périodes historiques moins souvent utilisées, les choses se compliquent.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Edenté, le lion
Un livre sur l'identité, qui court trop de lièvres à la fois, cousu de fil blanc .
C'est un livre qui se lit facilement, même si l'auteur utilise le truc à la mode chez les écrivains, le passage d'une période à une autre en alternance. Ca n'en fait pas pour autant un bon livre.
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C'est un livre qui se lit bien avec une histoire bien menée sur deux temps. Il est riche par la multitude de sujet qui y sont abordés: la guerre, l'art, l'écriture, .... on ne s'ennuit donc pas.
D'ailleurs ne serait ce que pour cet aspect, je le préfère à Miniaturiste.
Il y a aussi une intrigue, qu'on a, à coup sûr, envie de voir se dénouer !
Par contre, je viens de le fermer et ne ressens aucunement ce vide si caractéristique d'un attachement aux personnages et à leurs univers.
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Après Miniaturiste, voici le deuxième roman de Jessie Burton qui nous plonge cette fois dans le monde de l'art pictural avec une intrigue qui nous entraîne à Londres en 1967 et en Espagne en 1936. On y suit d'une part une jeune femme originaire des Caraïbes qui trouve un emploi dans une galerie d'art mais rêve de devenir écrivain, et d'autre part une jeune femme austro-anglaise installée avec ses parents en Espagne et qui rêve de devenir peintre.

Si le contexte historique des années 30 est plutôt bien intégré à l'histoire, les chapitres relatifs à cette période m'ont beaucoup moins intéressée que ceux se déroulant en 1967. Si je vois bien l'intention de l'autrice (permettre au lecteur de raccrocher les pièces du puzzle plus rapidement que pour les personnages de 1967), ce procédé rompt le rythme de l'intrigue et le casse...

Au final, l'histoire se base sur des secrets de famille, thème récurrent et pourtant inépuisable de la littérature... Une histoire sympathique mais que j'oublierai probablement assez rapidement...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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