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Citations sur Gravé dans le sable (102)

[ juin 1964 ]
[Il] se demandait si quelqu'un avait déjà pensé à calculer le nombre de drapeaux qui flottaient sur Washington. En temps normal simplement, même pas un jour de commémoration comme aujourd'hui. Le total devait défier l'imagination. Pourquoi l'Amérique éprouvait-elle un besoin si ostentatoire de se rassurer ? Surtout depuis que John Fitzgerald s'était fait flinguer ! Tous ces drapeaux étoilés qui flottaient sur le moindre toit... On se serait cru au milieu d'une république bananière juste après un coup d'état.
(p. 86-87)
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Le parc servait de refuge à une faune diverse, mais deux espèces dominantes y régnaient : les fonctionnaires de l'administration qui se posaient ici quelques instants avant de reprendre leur course, et les sans-abri, sans-emploi, sans-famille, sans-argent mais rarement sans-couleur, qui occupaient sinon les mêmes bancs, du moins ceux d'à côté.
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- C'est pas croyable, monsieur le juge [...], ce qu'on peut être capable de faire, en temps de guerre. Avant la guerre ou même après, on m'aurait demandé d'escalader une maison, de quoi, quatre ou cinq mètres, j'y serais jamais arrivé. Et là, on s'est grimpé soixante mètres à pic, sous la mitraille, trempés de froid, sans la moindre trouille ! C'est un peu dingue, non ? Faut dire que quand Lucky a fait sauter le mur de béton, en passant presque à travers les balles, ça nous a donné des ailes. On a foncé sans réfléchir. Plus rien ne pouvait nous stopper.
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Allez, gloire aux survivants ! On vous l'avait promise, la médaille dorée avec votre nom dessus, si vous restiez bien sage à obéir, si vous couriez sans mollir sur la plage...
Alors, cessez de saliver les survivants, depuis vingt ans qu'on vous fait attendre, l'heure de gloire est arrivée.
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Réduire au minimum les pertes humaines.
Ça sent l'idée à la con ! avait aussitôt pensé Oscar Arlington.
Et c'était bien une idée à la con. Plutôt que le commando entier aille se faire mitrailler en se ruant vers le mur de béton, l'idée de Dean et des gradés était d'envoyer seulement certains rangers, un par un, avec pour mission d'amener l'explosif jusqu'au mur [...]. Certains rangers, avait-il dit.
Qui ?
C'était cela le plus sadique dans leur idée : « On allait tirer au sort ! » On mettrait 188 papiers dans un casque, avec 188 numéros, de 1 à 188. Celui qui tirerait le numéro 1 irait en premier, et ainsi de suite... C'est la solution la plus juste, avait cru bon d'ajouter Dean, qui lui, bien sûr, ne participait pas au tirage - celle qui épargnera le plus de vies. [...]
Un jeune s'avança, il tira le 121. Un autre, celui que tout le régiment appelait « la Branlette », s'avança à son tour, il tira le 69 ; tout le monde éclata de rire. Quelle ambiance dans les péniches, pensait Oscar, putain, peut-être qu'il vaudrait mieux y rester, sur la plage, plutôt que de supporter ces bovidés jusqu'à Paris... Puissiez-vous tous crever demain ou après-demain !
(p. 26 & 32)
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— Le Petit Prince a été écrit à New York, vous savez ... En français, je vous l'accorde. On n'a jamais rien écrit de plus beau, je crois. C'est un livre, comment dire, sur le bonheur, malgré sa fin si triste. Un livre d'espoir, même s'il a été écrit vers la fin de la guerre. À peu près à l'époque où Lucky est mort, d'ailleurs ...
— Et l'astéroïde 612, dans tout ça ?
— C'est l'endroit où habite le Petit Prince. Lorsque l'auteur, Saint-Exupéry, est triste, il lui suffit de regarder le ciel pour se souvenir de cet ami qui est retourné vivre sur son étoile. Vous voyez, c'est à la fois triste et gai ... Cette idée qu'il existe une étoile qui correspond à chaque personne disparue.
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- Putain, siffla le chauffeur. Et vous leur avez fait quand même la fête, aux Anglais, quand ils sont arrivés ?
- Pour sûr... Qu'est-ce que tu veux y faire, c'est la guerre... Et puis le jeunot qu'a grimpé nos falaises, c'est pas le même qui a lâché les bombes de l'avion, là-haut à l'abri... Et puis pareil, celui dans son avion, qui a lâché ses bombes, c'est pas le même que celui qui lui a dit de le faire, qui devait être planqué dans une cave à Londres... Avec sur une grande table une grande carte de Normandie, et en tout petit sur la carte, le village de Deux-Jumeaux. Un petit point noir. Et le type s'est dit : "Tiens, si on bombarde là, ça serait pas con, ça retarderait les Boches." Lui aussi, il a fait que son boulot. Même pour les Boches, pour la plupart, ils faisaient que leur boulot, on le voyait bien, tu parles, des jeunots pas plus méchants que d'autres, ils croyaient bien faire. Tout le monde croit bien faire pendant la guerre. C'est ça le plus con...
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(...) ils croyaient bien faire. Tout le monde croit bien faire pendant la guerre. C'est çà le plus con...
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On ne peut réaliser des actes exceptionnels que dans des circonstances exceptionnelles, et c'est dans ces instants particuliers où le monde bascule que les véritables héros doivent se résigner à enlever leur masque de gens comme tout le monde.
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La position du type cool qui n'attend personne , qui ne fait pas une montagne d'une visite de plus ou de moins .Tout le contraire du gars qui n'aurait pas croisé un client depuis un mois et qui l'attendrait avec impatience .
Tout le contraire de moi !
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