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3,87

sur 2935 notes
Le K constitue la première nouvelle de ce livre composé de 51 nouvelles. Il s'agit autant de contes que de récits, comme des rêves où surgit l'absurde et le fantastique.
Les histoires s'inspirent du monde, avec sa violence et ses guerres, la vie et la mort, les sentiments, l'amour bien sûr, mais aussi l'angoisse et la souffrance.
Le symbolique est beaucoup utilisé, notamment avec les animaux ou même les objets (les voitures par exemple), et donne des nouvelles amusantes. Mais l'ambiance générale est plutôt pessimiste et j'avoue avoir eu envie de finir rapidement cette lecture qui nous entraîne sans pitié dans les endroits les plus sombres de l'âme humaine.
Dino Buzzati était journaliste et persuadé qu'il est nécessaire d'enrichir le travail de l'écriture par ce métier.
Il était aussi peintre et poète.
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Cinquante nouvelles et plus dans ce volume. Courtes, très uniformes dans la durée : dans les 7-8 pages pour la grande majorité. Le fantastique est souvent présent : monstre marin, pouvoirs surnaturels, pactes, métamorphoses, scènes au paradis et en enfer font partie du matos. On verse parfois dans le surréalisme. Mais ce qui connecte le tout est le message sous-jacent sur les valeurs, la morale, ce qui cloche dans le monde, dans nos rapports avec les autres et avec nous-mêmes, ainsi que l'ambiance dans laquelle tout cela baigne ; quelque part entre la mélancolie et le pessimisme.

J'ai aimé, je lirai certainement d'autres nouvelles de cet auteur, mais cette lecture ne m'a pas insufflé l'urgence d'un tel projet.
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J'ai eu bon de retrouver, après le désert des Tartares, Buzzati et son monde parfois cruel et interpellant, Buzzati et son style simple et délicieux.

Le K, effrayant poisson qui vous poursuit toute votre vie, Dieu qui fait comme si il ne savait pas devant ses ingénieurs créateurs, le petit ermite myope comme un rhinoceros qui confesse sa sainteté, l'interminable chute de Marta dans sa petite robe toute simple, le jour où on peut se débarrasser des vieux....

Et les autres nouvelles...

La leçon de 1980, général inconnu, le défunt par erreur, l'humilité, et si?, Amonsieur le directeur, l'arme secrète, un amour trouble?, pauvre petit garçon, le casse pied, le compte, week-end, le secret de l'écrivain, petites histoires du soir, chasseurs de vieux, l'oeuf, 18ème trou, le veston ensorcellé, le chien vide, douce nuit, l'ascenseur, les dépassements, ubiquité, le vent, Teddy boys, le petit ballon, suicide au parc, la chute du saint, esclave, la tour Eiffel, jeune fille qui tombe tombe, le magicien, la boite de conserves, l'autel, les bosses dans le jardin, petite circé, l'épuisement, quiz aux travaux forcés, Iago, progressions, les deux chauffeurs, voyage aux enfers du siècle
un service dificile, les secrets du MM, les diablesses, les accélérations, Les solitudes, l'entrumpelung, fauve au volant, le jardin.
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De petites pépites, parsemées au long du livre. On les appelle des nouvelles, on pourrait dire que ce sont des contes, de mini-récits tant Buzatti nous emporte dans un monde mi réaliste, mi fantastique, où rien n'est neuf mais tout peut se construire.
Il y a certaines nouvelles moins passionnantes que d'autres, ou alors on est moins disposé à lire parfois, mais toutes, lues indépendamment, permettent une découverte, une surprise et une réflexion.
Car l'avantage du K, c'est d'avoir concentré des histoires simples mais de qualité et un texte facile à lire, fluide et tout de même littéraire.
On ne voyage pas trop, sauf dans l'esprit, on reste dans l'Italie et le Milan des années 60 mais on part à la rencontre de personnages inédits, à qui il arrive de drôles d'événements et qui vont nous surprendre par leur réaction.
Mention spéciale, à Pauvre petit garçon , très connue, mais aussi à La Leçon de 1980, à Chasseur de vieux et à La Jeune fille qui tombe.
Toutes ces histoires ont des thèmes en commun: la peur de la mort, le sentiment d'une vie incomplète et l'envie d'un ailleurs. Buzzati excelle dans cette réflexion qu'il nous laisse faire sur la morale de chaque histoire et on sort à chaque fois avec un léger sentiment de mal-être.
Du haut niveau à mon goût.
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"Le K" une fiction fantastique composée de cinquante et une nouvelles où Dino Buzatti met en scéne ses thèmes favoris : la relation entre les hommes et le monde, la fuite du temps, la mort et l'au-delà, et bien sûr les chemins du fantastique.

J'ai adoré la première nouvelle qui porte le titre du livre. Elle donne le ton de la suite et le style Buzzati. J'ai adoré celle de la transformation de la femme en voiture, d'homme en chien de salon, ou l'arraignée monstrueuse, le vieillissement rapide (qui me fait penser à la Metamorphose de Kafka) ; ou celui qui a signer un pacte avec le diable (Le Veston ensorcelé).

Après avoir lu il y a quelques années, le Désert des Tartares, j'ai passé de bons moments de lecture à découvrir le K. Ses différentes nouvelles m'ont plongées dans des moments de rires, d'incertudites, de curiosités, d'angoisses même...
Au fur et à mesure de mon avancement, je me disais mais quelle imagination ce Buzzati ! Quel génie même d'arrivée à aborder autant de thème par des histoires loufoques, burlesques mais d'une qualité littéraire...

Si vous souhaitez vous changer les idées tout en restant dans la littérature, je vous conseille ce roman.

Challenge PAL d'octobre 2018
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Les nouvelles n'ont jamais été mon genre de prédilection jusqu'à ce que je lise celui-ci. Ce recueil m'a envouté d'une manière à laquelle je ne m'attendais pas: j'ai commencé par lire la première histoire, puis je me suis dit "encore une autre c'est vraiment pas mal !" et là, je suis tombée dans une spirale infernale ! Impossible de lâcher! Plus je lisais et plus j'en redemandais encore et encore et encore.
L'auteur a un style d'écriture très agréable, fin et très soigné : il sait raconter une histoire, aller à l'essentiel, donner les détails qu'il faut sans s'embarrasser de superflus. En quelques mots, il nous plonge dans son décor qui dégage une atmosphère particulière avec une pointe de mystère et d'angoisse sourde entre les lignes. Je vous assure : c'est superbe !
Il y a des histoires pour tous les goûts : certains sont empreints d'un réalisme saisissant, d'autres frôlent le fantastique, les faits divers côtoient les confessions intimes. Dino Buzzati aborde plusieurs thèmes. Je pense que je pourrais en faire une thèse tellement il y a de choses à dire. Il évoque les illusions de l'homme moderne préoccupé par la gloire, l'argent et les vanités; il se moque de cette course à la réussite car au final le point d'arrivée pour tous c'est la mort. Il nous parle de deuils, de lourds secrets portés par ces personnages, de solitude, de vaines espérances, de jalousies, d'amours destructeurs et égoïstes, du temps qui passe et qui ne revient jamais. Ce sont des récits avec un accent pessimiste mais où émergent également une grande sensibilité et beaucoup d'humour.
Voici les nouvelles qui m'ont le plus marqué: "Le K", "La leçon de 1980", "La création", "Général inconnu", "Et si?", "L'arme secrète", "Pauvre petit garçon", "Le casse-pieds", "Le veston ensorcelé", "L'oeuf", "Chasseurs de vieux", "Douce nuit", "L'ascenseur", "Le petit ballon", "Suicide au parc", "Iago", "Les deux chauffeurs", "Les bosses dans le jardin", "Petite Circé", "Esclave".
On sort de ce livre avec un léger sentiment d'inquiétude et de tristesse. Il nous donne à réfléchir sur le sens qu'on donne à sa vie sans tomber dans le côté moralisateur.
Cet ouvrage m'a beaucoup marqué, c'est pour ça que je vous invite vivement à le lire !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Ce livre met en en scène 50 histoires (ou mini nouvelles). Difficile donc de parler de chacune.

Celle qui m'a le plus marqué est « Pauvre petit garçon ». J'avais déjà lu cette nouvelle dans le livre « Nouvelles à chute tome 1 », et c'est celle ci qui m'a donné envie de lire ce livre. Cette nouvelle a effectivement une chute splendide puisque la chute est le dernier mot (que je ne dévoilerai pas).

J'ai donc relu cette nouvelle avec un oeil neuf en regardant tous les indices que l'auteur a parsemés dans son texte pour arriver jusqu'à la fin, nette et sans bavure, magnifique.
Certaines nouvelles sont totalement ancrées dans le réel et sont des réflexions de l'écrivain-journaliste Dino Buzzati.

Par exemple dans « le magicien »
Un dialogue s'instaure entre un écrivain fatigué et son ami. Une réflexion se dégage sur le fait d'être écrivain. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle dans la mesure où Schiassi (l'ami) sent le narrateur (l'écrivain) triste et démoralisé et qu'il arrive à lui redonner le moral, et ce en disant l'inverse de ce qu'il pense : il dénigre son travail d'écrivain. En étant l'avocat du diable, il lui fait comprendre la richesse et l'intérêt de son métier.

D'autres nouvelles sont « fantastiques » : La première nouvelle est la rencontre d'un marin et du K (sorte de requin qui parle) ; plus loin un homme est changé en chien par sa cruelle maîtresse; une femme se transforme en voiture par amour ; une autre nouvelle a pour cadre une terrifiante chasse aux « Vieux » ; un veston ensorcelé procure richesse (une richesse très mal acquise qui provoquera la chute du narrateur) ; un ascenseur, déréglé, descend pendant des heures dans les entrailles de la terre entraînant (en enfer ?) un jeune homme et une jeune femme.
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« le vent » est la troisième nouvelle qui m'a le plus marquée par sa progression dans le passionnel : un homme qui finit pas tuer sa maîtresse (infidèle ?) au lecteur de combler les trous ……..

En conclusion : Un recueil très intéressant qui m'a autant intéressé par son côté réel que par les histoires à l'imagination totalement débridée, et autant sur le fonds que sur la forme.

Lien : http://l-echo-des-ecuries.ov..
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J'aime bien la plume de Buzzati, il est précis dans sa narration et son écriture coule naturellement. Je connaissais quelques-unes de ses nouvelles mais c'est le premier recueil complet auquel je m'attaquais. Mon verdict ?
S'il est vrai que j'aime le ton et l'humour de l'auteur, je n'ai pourtant pas pu lire le recueil d'un coup.
J'ai lu par blocs de 3 ou 4 nouvelles à la fois et je me changeais les idées avec autres choses entre chaque bloc.
Pourquoi?
Parce que le regard de Buzzati sur nos sociétés et sur la nature humaine est certes cru et dur mais il est surtout exact. Alors ça jouait un peu sur mon moral quand j'en lisais plusieurs l'une à la suite de l'autre. Ces nouvelles sont assez sombres et même si j'apprécie l'analyse sociale de l'auteur je ne veux pas trop m'en imprégner non plus.
On sent bien le métier de journaliste qu'a occupé longtemps Buzzati, il rapporte les faits avec une belle netteté. J'ai bien aimé les nouvelles où il se met en scène, on voit qu'il ne se prenait pas trop au sérieux. Celle sur son voyage aux enfers est particulièrement intéressante, il y décrit si bien les comportements humains qui sont les plus dommageables pour notre espèce.
Bref, je suis bien satisfaite de cette lecture et je reprendrai sûrement avec plaisir d'autres oeuvres de Buzzati mais à dose contrôlée.
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Je découvre Dino Buzzati par le biais de ce recueil de nouvelles. J'y trouve beaucoup d'humour, une autodérision assez caractéristique des auteurs italiens. J'y trouve aussi des réflexions d'ordre philosophique, sociologique, une critique sociale et politique et un style invitant. Tout ça rend l'expérience de lecture en général agréable. J'ai été cependant un peu gênée par le fait que l'ensemble m' a paru « daté ». Si certaines nouvelles ont une portée universelle, plusieurs font allusion à la guerre froide, une époque quelque peu dépassée maintenant que Trump et Poutine s'entendent comme larrons en foire; les cigarettes que tout un chacun grille de façon désinvolte m'ont semblé aussi d'un autre temps; ainsi que le rôle des femmes… Ces petits détails ont estompé pour moi un peu les qualités indiscutables de l'écriture. Je me promets cependant de revenir à cet auteur qui, par le biais de contes plus ou moins fantastiques (qui ne sont pas sans rappeler ceux de Marcel Aymé) a su faire passer quelques réflexions sur l'humanité et ses travers. Peut-être parce qu'elle était plus longue, presque un petit roman avec des chapitres, j'ai particulièrement apprécié la dernière (Voyage aux Enfers du siècle).
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J'ai eu la chance d'étudier cette oeuvre de ce grand novelliste italien qu'est Buzzati dans mon cursus de lettres. Une lecture qui ne m'excitait pas à première vue, puisque je ne suis pas une adepte des nouvelles. Mais Dino Buzzati a su m'ensorceler et m'emmener dans son monde, un monde disjoint entre réalité et fantastique.

Beaucoup de ses nouvelles abordent le thème de notre société individualiste et de la possible rencontre que l'on peut faire de l'autre via le langage et les mots.

Le style d'écriture de l'auteur est personnel, et très travaillé. En effet, il joue avec les genres littéraires et mélange réalisme des descriptions et fantastiques des scènes narrées. Un mélange hétéroclite, qui met le lecteur au pied du mur, ne sachant trop où se placer et que croire.

Sa première nouvelle, qui a donnée son titre à l'ouvrage, le K, est sans doute l'une de mes préférées. Elle raconte l'histoire d'une bête mystérieuse, qui choisie sa proie et la suit jusqu'à la fin de sa vie. Une nouvelle énigmatique et effrayante, qui se dénoue d'une façon étonnante.

Quant au Veston ensorcelé, l'image que veut faire ressortir Buzzati est limpide. Ce jeune homme, doté d'un manteau magique qui lui octroie des pièces d'or à chaque fois qu'il plonge la main dans ses poches, fait clairement penser au système capitaliste de notre société.

La Tour Eiffel est également l'une de mes nouvelles préférées de Buzzati. En s'appuyant sur un fait historique (la construction de la Tour Eiffel et ses 300 mètres de hauteur), il amplifie sa réalité et décide d'ajouter une touche de magie dans son récit. La Tour Eiffel continuera à grimper à l'infini, jusqu'aux nuages. Hélas, la médiocrité de la condition humaine, armé jusqu'aux dents, fait revenir les hommes du ciel sur terre. La réalité rattrape très rapidement la fiction.

Dans la nouvelle intitulée Jeune fille qui tombe… tombe, l'auteur nous met face à la futilité de la vie et nous renvoie en pleine tête notre mortalité. La jeune fille dégringole les étages de son immeuble et se retrouve vieille dame lorsqu'elle arrive tout en bas. Il y a de quoi frisonner.

Les bosses dans le jardin est également une nouvelle qui fait réfléchir à la mortalité de l'être humain, mais aussi à sa pérennité. Que restera-t-il de chacun une fois mort ? Une question que tout le monde s'est déjà posé une fois dans sa vie, mais qui malheureusement, ne peut trouver de réponse positive.

Je n'ai cité là que quelques-unes de mes nouvelles préférées. le recueil en contient bien trop pour que je les aborde toutes l'une après l'autre. Néanmoins, un socle commun unie chaque nouvelle. En effet toutes font prendre conscience au lecteur de certaines choses qui régissent sa condition humaine. La futilité de la vie, sa mortalité, son rapport au monde et aux autres. Il nous inflige des leçons de morales bien dosées, qui agissent simplement et indirectement, via le fantastique. Grâce à ce subtil détournement fantastique, le lecteur revient plus brutalement au réel pour prendre conscience de sa nature et de l'image de la société.

Buzzati a un talent démentiel. A travers des nouvelles fantastiques simples de compréhension, il y cache de nombreuses interprétations possibles. C'est riche, profond, majestueusement écrit. Amusez-vous à replacer des éléments concrets sur toutes ces narrations si magiques. Réflexions et questionnements assurés (et bon moment de lecture, aussi) !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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