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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est mon dernier livre 2023 et c'est un grand coup de coeur. La petite ritournelle de l'horreur de Cécile Cabanac était dans mes livres à lire depuis longtemps et régulièrement conseillé par ma libraire préférée. Je l'avais inscrit dans mes dernières présentations de mon calendrier de l'avent consacré aux Les Louves du Polar.
Assurément on ne peut pas être déçu par ces 476 pages qui nous plongent avec roublardise, perversité, parfois violence et toujours intelligence dans les antres de l'horreur macabre qui touche à l'assassinat d'enfants délaissés. Trois corps de jeunes enfants sont découverts dans les murs d'une maison dont le nouveau propriétaire s'attache aux travaux de rénovation afin d'y reloger sa famille nombreuse (3 enfants et un à naître). On est rapidement orienté dans l'enquête sur l'historique de la propriété acquise à vil prix et celle des enfants suppliciés, vers le placement d'enfants par l' ASE dans une famille d'accueil.
L'histoire très complexe, finement orchestrée, aux ramifications nombreuses et profondes, nous fait explorer tous les méandres de la société que l'on cache ; celle des démunis, de la pauvreté affective et sociale, celle des sans amour, sans protection, celle des vulnérables. Elle dénonce également cette administration organisée pour protéger l'enfance abîmée qui pointe aux abonnés absents, motivée par les lâchetés ordinaires de l'incompétence de l'irresponsabilité et du sacro-saint manque de « moyens ». Pas de vagues au sein de l'administration et cachons bien ces « ignobles » qu'on ne saurait voir. de lâchetés en abandons, ce sont les trajectoires d'enfants sacrifiés, martyrisés sur l'hôtel des pathologies psychiatriques et de notre paix sociale dont il est question.
Il faut s'accrocher dans cette lecture clinique de toutes les dérives, humaines, émotionnelles, administratives et sociales. On est étouffés par les découvertes toutes plus affreuses les unes que les autres, par les profils des personnages. On s'interroge sur l'intérêt de les sauver. L'enquête est tortueuse, stressante, pleine d'obstacles et d'impuissances. On atteint des sommets de frustration et de colère.
Seule la lumière, l'engagement et la détermination des enquêteurs (des vrais Héros) nous poussent à aller jusqu'au bout. Virginie Sevran, Biolet, Dombard et les autres vont tout donner pour comprendre et restituer la vérité sur la disparition de ces enfants.
Ce livre est particulièrement remarquable dans l'écriture, dans la construction (et dire que l'auteure ne fait pas de plan quand elle écrit !!! Chaque court chapitre porte le nom d'un personnage). Aucun temps mort, aucun temps de repos, on finit épuisés. Ce livre relève de la lecture « traumatique » , on en sort fortement ébranlé, bouleversé, marqué.
Attention aux âmes sensibles.
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//Virginie Sevran est commandant de police. Alors qu'elle reçoit un appel un pleine nuit, elle ne s'attend pas à ce qui peut l'attendre. Au pire. A l'horreur. Les techniciens de l'IJ sont d'ailleurs déjà à l'oeuvre : le cadavre d'une gamine est retrouvé emmuré. Et bientôt  les murs révéleront bien d'autres choses. L'affaire la plus sordide de sa carrière. Mais que s'est-il passé dans cette maison de l'horreur ?//

🩸 Je ne sais pas pourquoi, je savais que ce livre allait me plaire ! La couv', le titre, le résumé. Bref carton plein pour ce thriller incroyablement bien écrit !

🩸 J'ai été happé dès les toutes premières pages. L'affaire est horrible, attroce, éprouvante, bouleversante, certains personnages sont glacants.

🩸 A aucun moment je n'ai pu lâcher ce livre, et quand il fallait aller travailler (oui, il le faut quand même 😂) je ne pensais qu'à une seule chose : reprendre ma lecture. C'est carrément addictif.

🩸 C'est très noir, on observe encore une fois les tourments de l'âme humaine avec un scénario terriblement bien géré, l'écriture est soignée, l'enquête légèrement brouillée pour que l'enquête ne soit pas trop facile quand même ! 😅 Pas mal de rebondissements intéressants et un contenu très qualitatif !

🩸 Les courts chapitres et les changements continuels de point de vue donne énormément de rythme au récit. C'est palpitant. Une course contre la montre s'ouvre.

🩸 Je ne m'arrêterai pas à ce thriller de l'auteure et je compte bien me procurer ses autres livres !! C'est une belle révélation de cette année si ce n'est LA révélation ! Je ne peux que vous conseiller de lire ce livre !

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Ça commence par un mari qui, soucieux d'offrir plus de confort à sa famille en passe de s'agrandir encore, s'acharne à retaper une vieille bicoque récemment acquise pour une somme bien dérisoire. Et alors qu'il abat des murs, il fait une macabre découverte : un cadavre d'enfant !

C'est là qu'entre en scène la commandant Virginie Sevran et son équipe. Bon, faut que je vous dise qu'une fois de plus, je viens de démarrer une série en commençant par le dernier opus ! C'est assez récurrent, en ce moment ! Mais pas de panique, je l'ai appris alors que ma lecture était déjà bien avancée et je ne m'en étais pas rendu compte, et après réflexion, je confirme qu'il n'y a aucun problème à lire ce tome sans avoir lu les autres. Revenons à cette équipe : Bonne nouvelle, Virginie Sevran n'est pas une vieille flic désabusée et alcoolique ! Elle est maman d'une adorable fille et merveilleusement épaulée par un mari aimant. Justement, elle va avoir pas mal besoin de cette épaule consolatrice, car rapidement, son enquête va la mettre sur la piste d'un couple qui accueillait des enfants placés qui y vivaient un enfer… Abandonné par les adultes qui sont censés les protéger, ces pauvres gosses martyrisés par l'existence ont vécu l'horreur.

Sous le couvert d'une enquête éprouvante mais rondement menée, Cécile Cabanac met le doigt sur un problème sociétal grave, entre négligence et manque de moyens. Elle nous livre aussi des récits tristes et cruels de parents négligents pour qui, malgré tout, on ne peut que ressentir une immense compassion, car quelque part dans leur coeur, ils sont des parents meurtris. L'objectif ici n'est pas de juger, mais juste d'appréhender les ravages que peuvent faire l'égoïsme, la négligence ou la dénégation.

L'équipe d'enquêteurs, profondément humains, vous fera vivre mille émotions, du légitime coup de gueule aux actions pas toujours cadrées, mais avec une ténacité et une conviction à toute épreuve.

J'ai tout aimé dans ce livre ! Les personnages sont profondément travaillés, même cette équipe de flics qu'on est censé côtoyer depuis plusieurs tomes ! Ça, c'est un réel point fort, car parfois, quand on prend le train en marche, les auteurs partent du principe que l'attachement aux personnages récurrents est déjà ancré et il y a moins d'efforts dans la mise en place de la psychologie des personnages. On a également une belle mise en avant de la réalité de terrain où, parfois, un flic (qui n'est jamais qu'un être humain) peut se laisser aller à juger une victime, quitte à le regretter profondément plus tard. L'enquête tient le lecteur en haleine. L'auteur nous décrit aussi cet absurde voyeurisme en décrivant comment les spectateurs se révèlent friands de ce que les plus rapaces des journalistes colportent sur « la maison de l'horreur »… Cet aspect de l'être humain qui ralentit en passant devant un accident m'a toujours dérangée… Je déteste ça ! Il est cependant ici plutôt bien contrebalancé par une journaliste dont le coeur est encore opérationnel et qui s'avèrera un bon atout pour la police.

Et évidemment, cette thématique du placement en famille d'accueil est un véritable crève-coeur ! Je pense que l'objectif n'était pas de dénigrer le travail de ces services, mais plutôt de mettre en lumière les problèmes qui se créent quand on doit en faire trop, trop vite, au risque d'ignorer, ou pire, de nier, des dysfonctionnements aux conséquences tragiques…

Si vous n'avez pas compris le message subliminal, ce dont je doute, je vais quand même me permettre d'être claire : Il faut lire ce livre !
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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un roman policier de très bonne qualité qui a su me happer. La première scéne avec la découverte d'un puis plusieurs cadavres dans les murs d'une vieille maison a su me capter. L'entrée en scène des policiers avec l'identification très rapide du corps d'un enfant disparu, il y a quelques années est également bien menée. En effet, un membre de l'équipe était sur cette enquête... Ainsi, le lecteur a une certaine empathie pour eux, notamment par les détails de leur vie personnelle, distillée par Cécile Cabanac. Puis la presse entre en scène avec le surnom de « maison de l'horreur » et surtout les révélations concernant les anciens propriétaires qui ont été famille d'accueil pour la DDASS. L'enquête va être longue et diffcile car il faudra retrouver les enfants qui ont été pris en charge par cette famille. Cette plongée dans le fonctionnement de l'ASE et surtout ses dysfonctionnements font froid dans le dos mais sont terriblement d'actualité. le récit est construit avec différents narrateurs : les enquêteurs ou encore d'anciens pensionnaires de cette maison (et bien d'autres encore). Les chapitres sont courts et permettent de progresser dans l'enquête en fonction des protagonistes et de leur avancée propre. Les suspects sont nombreux, l'intrigue est très bien construite même si j'ai trouvé que parfois certains épisodes étaient superflux. Une fois la lecture entamée, ce roman est addictif mais il ne peut se lire d'une traite tant il est important de digérer les informations. Sans force détails glauques ou gores, l'auteure a su nous plonger dans cette maison de l'horreur jusqu'à la résolution finale, qui répond à toutes ses promesses. Bref, une réussite. #Lapetiteritournelledelhorreur #NetGalleyFrance
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En bref, un roman policier qui remue les tripes. Cécile Cabanac ose choquer ses lecteurs avec des thèmes difficiles et une intrigue aux détours surprenants.

[...]

Concernant l'intrigue, préparez-vous à plonger dans l'horreur... Les sujets abordés sont durs et ne conviendront peut-être pas à tout le monde : meurtres d'enfants, violences psychologiques et physiques. Si vous êtes sensibles à ce genre d'histoires, ne vous lancez pas tête baissée, vous risquez de ne pas vous relever.

[...]

Le suspense est maîtrisé et bien entretenu grâce à des chapitres alternant les points de vue des enquêteurs et des suspects, les révélations étonnantes et originales, toujours assumées. Je suis vraiment conquise par l'écriture fluide et l'imagination débordante de cruauté de l'auteure ! Cécile Cabanac est arrivée sur la scène du thriller français en 2019, mais n'est certainement pas prête de la quitter de si tôt.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Je découvre le duo Sevran/Biolet à travers ce roman et je regrette de ne pas avoir lu les deux précédents pour mieux les connaître. Mais cela ne gêne en rien la lecture de ce thriller.

Un véritable page turner, des chapitres courts, on change de narrateur à chaque chapitre donc il n'y a aucun temps mort.

C'est noir, sordide et effrayant et à la fois tellement bouleversant. Les personnages sont attachants. Et cette fin... elle m'a tiré une larme.

Un vrai coup de coeur
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Jamais Pio n'aurait pensé vivre un tel cauchemar en devenant propriétaire de cette maison. Il lui avait couté peu, elle allait lui permettre d'y accueillir sa femme, ses enfants et le bébé à naitre. Jamais les travaux n'auraient dû l'amener à une telle découverte.

L'auteur dans une intrigue écrite et distillée à la perfection, nous emmène au plus profond de l'horreur. Cette horreur qui ne s'arrête jamais, telle une ritournelle. Une horreur grandissante. Une fois la lecture entamée, impossible de l'arrêter! Un roman parfait, des personnages comme des amis avec lesquels on partage l'enquête avec ses doutes, ses joies et ses peines…

C'est aussi l'occasion de plonger dans un univers peu traité, celui des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance, les enfants en famille d'accueil. Notamment ceux pour qui le placement se passe mal, très mal…

Une pure réussite, je me suis perdue à un moment devant le nombre important de personnages mais cela rentre très vite dans l'ordre et ne perturbe pas la lecture.

Avec la Petite ritournelle de l'horreur, l'année 2022 commence vraiment très très bien!
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Tout démarre par un fait banal. Quelques coups de pioche dans le mur d'une maison à retaper, et le trou béant révèle trois cadavres d'enfants. Révélant aussi au grand jour les "dysfonctionnements" des services sociaux, ceux qui placent les gamins dans des familles d'accueil. Des gamins dont les parents sont défaillants, qui parfois se retrouvent alors dans une "maison de l'horreur". Abus physiques et psychologiques. Ces trois là, et d'autres, ont été confiés aux Duflot, Madeleine et Bernard, couple toxique, avec la complicité, peut-être bien, de fonctionnaires complaisants.
Qui sont-ils, ces enfants? Effectivement des "placés" ou des jeunes disparus comme il y en a des milliers chaque année ?
L'enquête est menée par un duo extrêmement fusionnel, Sevran et Biolet. On ne connaîtra leurs prénoms que tardivement, dans des circonstances tragiques. Pourquoi ce choix de la dépersonnalisation ? On s'est longtemps interrogé. Pour mieux souligner peut-être le fonctionnement en bloc de l'institution policière, qui n'est pas sans défaillances là non plus. Mais en tout cas chez ces deux-là quelle empathie et quelle humanité avec les victimes et leurs proches ! Eux-mêmes sont jeunes parents, elle, Sevran, d'une fillette de huit ans, lui, Biolet, tout jeune papa inquiet. Et totalement dévoués à leur métier. Même face à des parents inconscients ou des témoins récalcitrants. Même face à la routine du crime et à l'abomination. Au sous-effectif et aux salaires de misère. L'impact psychologique d'une enquête criminelle sur les policiers est décortiquée à fond, comme rarement. Et ils en voient, en analysant tous les rouages du placement d'enfants, à la recherche d'éventuelles autres victimes méconnues.
Dans ce livre on croise également d'autres figures bien construites et qui ne sont pas univoques - la qualité du travail sur les personnages est à souligner. Pio, l'homme qui a découvert les squelettes dans la maison qu'il retape pour loger ses trois et bientôt quatre enfants, pris dans la toile d'une vie familiale harassante et frustrante, marié à Maria (!) une mégère obsédée par la maternité et qui le manipule, et jusqu'à quel point !
Ou encore Damien Couard, enfant martyr ou "fantôme" marqué à vie et Emilie Lachare, mère dépassée, côté victimes; la Buissonnière et la Bonnefleur, côté institutions aveugles et angéliques... Notons le jeu sur les noms de famille.
Le flic borderline, la journaliste arriviste qui échappe (heureusement) finalement aux pires clichés du genre. Jason, enfin, que l'on rencontre au tiers du roman, et qui s'avère d'une complexité effrayante. Quasiment une histoire dans l'histoire.
Le tout avec un sens acéré du dialogue, car tout sonne terriblement juste.
Ne parlons pas de la fin, disons simplement que ceux qui n'avaient pas encore été ébranlés jusque-là ne pourront que s'incliner devant la force du récit.
"La Ritournelle" est loin d'être légère, mais elle est bien entraînante et obsédante, ça oui. Un roman très noir qui mêle à la fois chronique policière et plongée dans les turpitudes humaines, une vraie réussite.
Merci à Netgalley
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"La petite ritournelle de l'horreur" est le deuxième livre que je lis de cette auteure: Cécile CABANAC. Tout comme "Le chaos dans nos veines", j'ai apprécié la prose de l'autrice où chaque chapitre, ici, est dédié à un personnage. Ainsi, nous pouvons retrouver, au cours des 522 pages (au format Pocket): Pio ACHENZA (qui découvre des corps emmurés dans une ancienne bâtisse), la commandant Virignie SEVRAN, le lieutenant DOMBARD (qui mènent l'enquête) mais aussi d'autres protagonistes tous en lien avec la vieille demeure...
Ainsi, les chapitres s'entremêlent parfaitement pour nous tenir en haleine jusqu'à la dernière phrase, le dernier mot!
Livre addictif, je recommande.
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Amis du polar bonsoir !

Si vous aimez les histoires sombres et tortueuses alors ce polar de @cecile.cabanac est pour vous.

Dès les premières pages le décor est posé, des corps d'enfants retrouvés dans un mur d'une maison en rénovation…

Tout est dit, et pourtant tout reste à comprendre… Que font ils là, qui a perpétré cette horreur…?

Ce roman polyphonique, où chaque chapitre est narré par un personnage du récit différents lui donne un rythme soutenu qui nous emporte dans notre lecture !

Happer dans cette enquête on ne peut plus lâcher les personnages, on tisse des hypothèses qui tombent à l'eau, on pense détenir le fin mot de l'histoire mais jusqu'au dernier chapitre l'écrivaine arrive à nous tenir en haleine !
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