- Mais maintenant qu'ils sont sauvés, est-ce qu'ils sont les mêmes ? Est-ce qu'on aime autant celui qui n'a plus besoin d'être sauvé que celui qu'il fallait secourir ? (p.87)
- Quand tu obtiens quelque chose, c'est le début, pas la fin. (p.76)
- Ce n'est pas l'objet de mon mariage, les connards qui nous emmerdent. L'objet de mon mariage c'est d'aimer Augustin. (p.53)
- Dis donc, fais attention quand tu jettes une clope comme ça, tu pourrais mettre le feu à une vieille par accident. Y en a plein par ici et elles sont chargées en laque inflammable. (p.48)
L'absence de stress ça m'angoisse. (p.32)
- Tu sais, Mathilde, c'est un peu devenu un sujet tabou entre nous depuis la loi.
- Comment ça ?
- Putain ! Pendant des mois c'est comme si on nous demandait chaque jour si on allait se marier.
Je sais pas... C'est bizarre, c'est un sujet qui s'impose, il est partout.
Je ne veux pas lui donner l'impression que c'est forcé... J'en ai vraiment envie. (p.8)
Le mariage pour tous, je suis plutôt pour... Je n'aime pas quand la religion vient parasiter tout ce qui est sociétal.
"Hey chuis pas un pédé" et autre "Allez, fais pas ta tafiole" et autres joyeusetés. Même les gros racistes évitent le "sale arabe" devant un arabe... Le jeune homo, il grandit dans un univers où les homos sont la terreur des parents et l'insulte des copains, la blague des papas... C'est la norme du langage commun. Et si tu commences à reprendre un peu les gens, tu les empêches de plai-san-ter et tu fais "toute-une-histoire-pour-rien-du-tout".
Avec Kader, nous avions une telle osmose, c'était parfait... Mais tu vois... Maintenant je sais qu'il y manquait une frustration, des non-dits, des difficultés, des trucs imparfaits, des petites gênes, je sais pas, il y manquait le truc qui fait que c'est vivant, que ça n'est pas grave, parfois nul, parfois fabuleux.
- Bonjour Bertille, ça va ?
- Bonjour, heu...
- Laurent ! Je suis Laurent, le démon sodomite qui est venu avec Serge.
- Ah oui ! Laurent ! Oh là là, je m'embrouille avec tous ces prénoms.
- Bertille, j'espère que tu seras là pour ton cousin. Tout à l'heure.
- Comment ça ?
- Pour son mariage. Le plus beau jour de sa vie. Tout ça.
- Mon Dieu, ça arrive vraiment ?