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Critique de migdal


Publié en 1923, avec une préface de Paul Bourget, cette intrigue nous plonge dans les années précédant la première guerre mondiale et nous emmène du quai Conti, riche en bouquinistes, à Castelnau en Dordogne, près de Sarlat, dans un vieux chateau, vermoulu d'histoire, où vient de mourir M Verdier-Ferrand, sans descendance, abandonné depuis longtemps par son épouse lasse de ses troubles comportementaux.

L'héritage échoit à Pierre, neveu du défunt, chef de cabinet d'un ministre venant d'être renversé par la chambre des députés. Pierre et Laurette, sa jeune épouse, mettent à profit leur oisiveté provisoire pour découvrir la propriété et régler la succession avec le notaire.

M Simat, bouquiniste parisien, croit savoir qu'un vieux missel fait partie de la succession et en offre une fortune à Pierre, mais impossible de mettre la main dessus … l'intrigue débute et je n'en dévoilerai rien !

Ce bouquiniste connait Anatole France et compte parmi ses clients Ferdinand Brunetière, Jean Moréas, Verlaine ou Zola à qui il a proposé le Voltaire de Catherine II, le Bossuet aux armes de Condé ou un manuscrit de Jules Goncourt … évocations littéraires dont de nombreux Babeliotes feront leur miel.

Albéric Cahuet nous dévoile le Périgord et ses potages à la poule, ses foies gras, ses confits d'oie, ses gâteaux de Maïs et nous abreuve d'un Canto l'Aousel (chante l'oiseau) ou d'un Cahors qui mettent en appétit et donnent envie d'embarquer immédiatement vers la gare de Vézac.

Ce récit, véritable régal culinaire et culturel, associe originalité et crédibilité pour le plaisir du lecteur.

PS : ma lecture de Retours de Sainte-Hélène
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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