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Citations sur Mildred Pierce (17)

Cela faisait partie de sa vie maintenant, bien que dans l’ensemble ce fut moins satisfaisant que cela avait promis d’être dans la première ou la seconde semaine. Pour une large part, cela venait de ce qu’elle avait découvert que l’attirance qu’il avait pour elle était avant tout physique et cela la déroutait un peu. Jusqu’à présent, son expérience sexuelle avait été assez monotone et fade même dans les premiers jours avec Bert. Cette chaleur violente et dévastatrice que Monty faisait lever en elle lui semblait un peu honteuse et, de plus, elle craignait que cela ne s’empare trop violemment d’elle et ne la détourne de son travail, qui était toute sa vie. Car, malgré les difficultés, les pertes et les catastrophes qui parfois lui tiraient des larmes, le petit restaurant continuait à prospérer. […]

Par ailleurs, elle ressentait de plus en plus ce sentiment d’infériorité que Monty avait éveillé en elle durant leur première nuit au bord du lac. C’était son oisiveté aisée à lui qui faisait paraître si minimes les réalisations de Mildred. Le restaurant qui, pour elle, était une sorte de Graal, obtenu à forces d’efforts énormes et de sacrifices, était pour Monty La Charette de Pies, surnom immédiatement adopté par Véda qui l’avait même abrégé en La Charette.
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Mildred était essentiellement féminine, et il semble que ce soit une caractéristique de l'intelligence féminine que de pouvoir indéfiniment louvoyer sous le vent, chaque bordée portant à un angle assez vague, mais cependant toutes amenant inexorablement à la bouée.
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Ce n'était pas à elle qu'on pouvait raconter qu'on n'arrivait pas à s'en sortir, même avec cette Crise, quand on avait un peu de cran.
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- C'est sûrement la faute de quelqu'un après toutes ces années de travail...
- Tu ne comprends donc rien ? Le travail, ça ne donne pas du talent ! et je n'en ai pas ! JE N'AI AUCUN TALENT ET ON N'Y PEUT RIEN !
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Et, cependant, fatiguée comme elle l’était la plupart du temps, il y avait une nouvelle lueur dans son regard, un changement même dans son vocabulaire. Parlant à Mrs Gessler, elle disait « mes pies », « mes » clients, « mes » achats. Les pronoms de la première personne dominaient. Sans aucun doute, elle prenait à ses propres yeux une certaine importance ; elle devenait un peu vaniteuse, un peu indépendante. Et d’ailleurs pourquoi pas ? Deux mois auparavant, elle avait à peine de quoi acheter du pain. Aujourd’hui, elle se faisait, avec sa paye, huit dollars par semaine, quinze dollars environ de pourboires, plus de dix dollars de bénéfice sur les « pies ». C’était une affaire en plein essor. Elle acheta un tailleur sport et se fit faire une indéfrisable.

[…]

Véda tira sur sa cigarette, réfléchit et demanda :
- Veux-tu vraiment savoir pourquoi ?
- Je t’ordonne de me le dire !
- Alors… puisque tu insistes. Avec assez d’argent, je pourrai enfin m’en aller loin de toi, pauvre idiote. Loin de toi et de ta Charrette à Pies, de tes poulets, de tes gaufres, de tes cuisines, et de tout ce qui sent la graisse. Loin de cette bicoque que tu as extorqué par chantage à mon père […], loin de son joli petit garage pour deux voitures, de son ameublement pouilleux. Loin de Glendale, de sa médiocrité, de ses usines d’ameublement, de ses femmes qui portent des uniformes et de ses hommes en bleus de travail. Loin de toute cette saleté qui me rappelle ce trou… ou toi…
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- Qu'est-ce que vous avez l'intention de faire ?
- Ce que je vais faire ?
Un silence gêné s'abattit sur les deux femmes. Puis, Mrs. Geyser hocha la tête :
- Voilà ! Vous avez rejoint la plus grande armée de la terre, cette grande institution américaine qui n'est jamais mentionnée le 4 juillet : charmante veuve avec deux petits enfants à élever ! Quels salauds !
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Il faut dire qu'elle était un peu portée à ressasser les choses dans son esprit et à remporter des victoires imaginaires sur les gens qui, d'une manière ou d'une autre, l'avaient heurtée.
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- [...] Si elle couche avec X, elle touche vingt billets; sinon elle en touche douze. En d'autres termes... aucune allusion personnelle dans tout cela et je ne veux aucunement heurter vos sentiments... mais, en lisant, j'ai compris que c'était parfait pour vous.
- C'est exact. Je couche très bien.
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Mildred se sentait stupide, lourde, lente et maladroite.
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Il faut dire qu'elle était un peu portée à ressasser les choses dans son esprit et à remporter des victoires imaginaires sur les gens qui, d'une manière ou d'une autre, l'avaient heurtée.
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