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Citations sur Pantelleria : la dernière île (18)

En plongeant le long de la côte, on prend tout de suite un poulpe, à la main. Inutile de le rapporter à terre pour le cuisiner : les plus malins le remettent dans l'eau avec un poids, entre la Karace et la grotte chaude de Nikà. Tout au fond, la source thermale est comme une marmite à la limite de l'ébullition. à quatre-vingt-dix degrés. Le poulpe, au bout de quelques minutes, est cuit. C'est ça, la pêche, à Pantelleria.
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Ce devait être un spectacle, cette île anthracite tout éclose de coton blanc, comme une vision depuis la mer, une promesse de paradis pour les marins de toutes les religions.
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"Je me souviens comme d'un rêve de la plaine solaire aux roches volcaniques, de la mer éternelle, de la maison peinte à la chaux et des marches de son perron, des fenêtres d'où l'on voyait, les nuits sans vent, les ailes lumineuses des phares d'Afrique."
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Le SOS de très jeunes insulaires isolés ayant perdu la qualité anthropologique de l'autarcie, de l'indépendance par rapport aux autres et à l'horizon, de l'autosuffisance, laquelle n'est pas seulement une question alimentaire, mais aussi la capacité de ne jamais se sentir seul.
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Ces protagonistes et leurs comparses bouleversent le marché, le rendent économiquement impraticable : seul un tout petit nombre de personnes peuvent se permettre un dammuso à Pantelleria. L'île devient sélective, une sorte de club, mais aussi une troupe ambulante qui se donne rendez-vous à Pantelleria directement depuis les magazines des salles d'attente.
C'est L'île des stars.
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Le câprier est une idée de soi-même, la conscience de sa propre histoire, de sa sagesse et de son ardeur au travail. C'est un retour, dans le cadre d'une modernité acceptable, vers la dignité du travail manuel.
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Peut-être est-il aussi la métaphore de la condition humaine. Ce qui l'est sans aucun doute, c'est la ténacité fleurie des câpriers de Pantelleria, agrippés à la pierre comme des reptiles végétaux, feuilles et fruits de serpents lunaires, endémiques et invasifs, plus indigènes et anciens que le zibibbo, capables de trouver l'humidité en eux-mêmes, dans les alvéoles de la lave que le soleil fait grésiller.
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Dans les années soixante-dix, les ventes et achats de dammusi ont commencé, entre les Pantesques, des paysans de la diaspora qui avaient cherché sur le continent des emplois et un futur pour leurs enfants, et la bourgeoisie cultivée qui découvrait la Sicile en regardant plus loin que les cartes postales de Taormine et Cefalù. C'était encore l'époque du tourisme ethnologique des lieux et des choses. Pour quelques millions de lires, les dammusi qui conservaient les histoires des familles changeaient de mains, changeaient de signe anthropologique. Ce n'était pas encore un "projet touristique", car l'île mère elle-même n'avait pas encore compris que le boom économique avait pour corollaires les vacances estivales et le séjour à la mer.
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Ce sont parmi les vignes les plus vieilles du monde, leurs racines très profondes s'enfoncent jusqu'à douze mètres, elles vont chercher l'humidité et les sels, comme d'antiques fondations plantées pour empêcher l'île de dériver.
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Et il en meurt, des paysans, sans autre relève que les mille Roumains (sur moins de huit mille habitants) embauchés dans les plus grandes et renommées entreprises vinicoles pour s'occuper de la racìna, le muscat d'Alexandrie, le zibibbo d'autrefois, taillé "en gobelet", dont la culture est extrêmement difficile, car il n'y a pas de véhicules ni d'instruments adaptés au terrain de Pantelleria, tout en ravines, cuddìe et terrasses. Une agriculture travaillée avec les seules mains, lesquelles jour après jour renoncent, se soustraient au labeur. Souvent pour rester au fond des poches, ou prendre un billet d'avion, l'aller seulement.
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