Calamity Jane confie sa petite fille d'un an à un couple d'aristocrates anglais de passage. Elle lui écrira des lettres tout au long de sa vie, et miraculeusement, ces lettres parviennent à sa fille à l'âge adulte.
Passée la surprise de découvrir une belle écriture, je comprends que Calamity a appris à lire et à écrire adulte. Pourtant, elle venait d'un milieu éduqué. Là les questions commencent et c'est le bienfait de ce tout petit livre, il donne envie d'en savoir plus sur cette femme. Les quelques photos d'elle sont fascinantes.
Il ressort de ces quelques lettres une sincérité tendre à mille lieues de l'image publique de cette femme, redoutée par les indiens qu'elle a pourtant soignés. Elle tire au pistolet mieux que personne, mais ne tue pas ; elle n'a pas plus le goût de la vengeance alors qu'elle assiste à des atrocités, comme le démembrement d'un de ses proches. Elle comprend le besoin de se défendre des indiens attaqués par le général Custer.
Enfin, elle aimerait être une femme blanche … Mais comment se considère-t-elle ?
Je suis ressortie troublée de la lecture de ces lettres car j'y décèle d'énormes différences de ton et de style, puis des incohérences grossières, et pour finir, je me demande si ces lettres ne sont pas pure invention. Mais tout comme le livre «
Mille femmes blanches » de
Jim Fergus, il y a l'intention de porter l'intérêt pour ce sombre moment de l'histoire américaine, à savoir ce besoin impérieux de supprimer les indiens.