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Critique de moravia


Débuter sa carrière d'écrivain dans l'écurie Gallimard, pouvait laisser quelques espoirs légitimes à Henri Calet. En 1935, parution de cette belle lurette, figuraient au catalogue Gallimard plusieurs oeuvres d'Eugène Dabit, mais aussi Berlin Alexanderplatz d'Alfred Döblin, Hans Fallada, Panaït Istrati, George Orwell.
Il se trouvait en bonne compagnie.
D'autant qu'il était un parfait inconnu du milieu littéraire.
Après avoir dérobé une forte somme dans la caisse de son entreprise, contraint de fuir en Uruguay pour se faire oublier de la justice française, il revenait en France clandestinement avec bien peu de ressources.
La belle lurette c'est un récit autobiographique de toute la période avant son escroquerie.
Ses parents ouvriers avec la misère qui va avec. Son séjour dans un sana de Berck-plage pour améliorer sa santé. Puis viens la Première Guerre mondiale vue par les civils devenus des réfugiés.
Les combines pour survivre pendant et après. Choisir entre se faire exploiter dans des entreprises sordides pour engraisser le bourgeois, ou commettre de petits larcins qui ne rapportent jamais beaucoup mais qui entrainent des risques énormes.
Henri Calet n'écrit pas des bluettes. Il appelle un chat un chat et les choses du sexe n'échappent pas à son franc-parler.
Cela apparaît superbement moderne en 2015. Sans doute qu'à son époque les milieux conservateurs devaient l'abhorrer.
Découvrez cet auteur français anarchisant qui nous évite ce ronron littéraire consensuel.
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