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Citations sur D'écume et de sang (28)

Jean était de la trempe d'Olivier. La Bretagne lui était tout. Ses rivières coulaient dans ses veines. Les couleurs insensées de ses paysages formaient l'éclat de ses prunelles.
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Face à la tête tranchée de l’homme dont le regard d’océan avait cessé de me contempler, j’ai senti tout mon être se révulser, mes doigts écraser les petites mains de mes fils brusquement blottis de terreur dans mes jambes.
J’ai senti monter de la fureur envers l’évêque qui, n’ayant pas eu le courage de s’opposer aux ordres du roi, nous imposait cette vision ignominieuse.
Puis de la haine à l’égard de Philippe de Valois.
Une haine violente, absolue qui, balayant tout sur son passage, y compris ma détresse, est venue remplacer dans mon cœur l’amour infini et lumineux qu’Olivier y avait déposé.
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Ma vengeance n'a eu de raison que dans ma soif de justice et dans l'amour.
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Alors, quand le roi de France me l'a arraché en toute injustice, tout cet amour, immense, éperdu, s'est transformé en haine. Et cette soif de vengeance a fait de moi l'être impitoyable que l'Histoire a retenu sous le nom de la Tigresse bretonne.
Pour que ma vérité s'entende, voici ma confession.
Sans espoir de pardon. Et sans regrets.
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Une chose demeure : j'ai été prisonnière d'une vengeance sans nom et sans pitié. Mais c'est l'amour, ton amour, qui finalement, au terme de cette vie m'a rendu ma totale, mon ultime liberté. Celle de pouvoir de nouveau prétendre au paradis et y retrouver ceux que j'ai perdus. Jusqu'à toi, j'étais convaincue que c'était l'enfer qui m'attendait. Que je ne les reverrais jamais.
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Vous vous trompez, mon amie. Cette robe que vous portez est parfaite. La vôtre aussi, comtesse de Montfort. D’autant plus que votre prestige à toutes deux vous précède. Mais vos fils les connaissent pour les avoir déjà vues sur vous.

Or, je crois qu’il est temps que vous vous tourniez vers l’avenir l’une comme l’autre. En leur montrant, en montrant à tous, que les guerrières et les mères n’en sont pas moins des femmes. Des femmes capables de mettre le monde à genoux avec de magnifiques armes.

M’en voulez-vous d’y avoir pensé pour vous, Jeanne de Belleville ?
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Jeanne…
Elle fut une femme hors du temps, hors des codes. Si l’amour fut sa bannière, c’est pourtant et surtout le sentiment d’injustice qui l’a poussa de l’avant. Souvenons-nous-en et continuons de défendre celles et ceux qui souffrent. Continuons de nous battre pour les personne que l’on aime.
Relevons-nous toujours. Apprenons de nos erreurs.
Allons de l’avant pour nous en guérir et tenter de nous pardonner autant que possible.
Là est son message, dans et entre ces lignes.
Là est le miens.
Le reste vous appartient.
Prenez-en soin.
Mireille Calmel
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Mais surtout, je ne voulais pas partir sans que l'on sache la vérité. Elle a toujours guidé mes choix, mes actes. Alors, imaginer un instant qu'on la déforme pour adoucir ce que je fus ! Non. Qu'il reste une trace aussi sombre que le sang que j'ai versé.
Aussi lumineuse qu'Olivier l'avait chérie.
Le reste appartiendra à l'Histoire. j'arrive au bout de la mienne.
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En avril 1341, alors que la France et l’Angleterre venaient de conclure une courte trêve, Jean III, qui n’avait pas eu d’enfants, mourut sans avoir désigné son successeur, laissant deux clans se déchirer.
Dans le premier se trouvait Jean de Montfort qui avait épousé Jeanne de Flandres.
Dans le second, Jeanne la Boiteuse, mariée depuis 1337 à Charles de Blois.
Dès lors, il fallut se déclarer soit en faveur de l’un, soit en faveur de l’autre, ce que notre amitié pour les deux Jeanne nous interdisait.
Sur cet échiquier vinrent se greffer les enjeux politiques des deux rois. Celui de France ne tarda pas à imposer Charles de Blois à la tête du duché. Une nouvelle fois, cela exaspéra le duc d’Angleterre, qui aussitôt décida de soutenir Jean de Montfort.
La Bretagne se retrouva écartelée quand jusque-là elle avait été indépendante et neutre. À l’image de ce que nous aurions voulu rester.
Comment y parvenir, pourtant, dans ce chaos qui s’annonçait ?
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À mes questions, mère répliqua que c'étaient affaires d'adultes, que certaines haines étaient viscérales, perdues dans des griefs que les familles se léguaient comme autant de terres stériles et meurtrières. Sans bien savoir ce qui, un jour, les avait provoquées.
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