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Le Bal des Louves tome 1 sur 3
EAN : 9782266141505
352 pages
Pocket (17/06/2004)
3.86/5   588 notes
Résumé :
Décembre 1500. Parce qu'Isabeau s'est refusée à lui, le seigneur François de Chazeron fait pendre son mari, la viole, la marque au fer rouge et la fait jeter aux loups. Mais les loups ne touchent pas cette jeune fille brisée: elle est des leurs. On dit qu'elle leur parle et que, les soirs de pleine lune, elle se transforme...

Tous la croient morte, et pourtant Isabeau a survécu. Cachée dans la forêt, à la tête de sa meute, elle n'a qu'un seul mot à l... >Voir plus
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Fin de l’année 1500. Quand le seigneur François de Chazeron voit pour la première fois Isabeau, il souhaite prendre sa virginité. Mais la demoiselle et son fiancé s’opposent au vœu du souverain et cherchent à s’enfuir… il ne fait pas bon de désobéir au maitre…
Je n’avais jamais lu Mireille Calmel mais à l’époque, j’avais entendu parler du Lit d’Aliénor. Le bal des louves me paraissait tout aussi intéressant et j’avais pris les deux tomes. Le temps qu’un peu de poussière se pose dessus, qu'un déménagement se fasse… et enfin, une bonne pioche !
J’aime beaucoup les romans historiques de cette époque, les rois, les seigneurs, les châteaux… En plus, ça se passe vers Thiers, un endroit qui me parle bien (tiens, j’irai faire un tour pour les couteaux) mais aussi Paris et la Cour des Miracles et un peu partout dans la France. Par contre, j’ai moins apprécié le style trop romantique, trop fleur bleue, les histoires amoureuses avec Loraline ou Isabeau ne m’ont peu passionnées. Le caractère fantastique du roman m’a surprise autant que le rôle des loups. (Pour moi, le titre était métaphorique…) Je ne sais pas si François de Chazeron a vraiment existé mais le château de Montguerlhe, existe bel et bien. L’auteur mêle habilement réalité et fantastique pour créer un récit attrayant et plaisant. Beaucoup de questions à la fin de ce premier tome, et même si quelques éléments m’ont gênée, il me faut absolument lire la suite pour savoir ce qu’il est arrivé à Isabeau.
(Je pense que c’est un roman qui m’aura plus emballée il y a plus de dix ans que maintenant, comme quoi les goûts changent !)
Merci SabiSab pour cette pioche !
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Waouh !

Quand la légende rencontre l'Histoire, le récit devient exaltant surtout quand il est servi par une toute belle plume.

Plusieurs histoires d'amour : une impossible qui pourtant dure dans la temps, une improbable qui finit tragiquement, une inespérée qui remet du sens et de la couleur à la vie. Un monstre qui n'est pas une bête, juste un homme de noble naissance ; un homme pervers et démoniaque qui sombre dans la folie en cherchant à tout prix la pierre philosophale, clé de ses sombres désirs. Enfin, une meute de loups, une famille aimante qui accueille les louves humaines qui parfois en Auvergne hante certains châteaux.

Entre le bien et le mal, il faut choisir et pourtant, parfois le bien est juste mal et le mal, le seul bien possible et c'est cela qui rend cette lecture si passionnante. Et si on ajoute à cela quelques rencontres de personnages illustres et complexes tels Nostradamus, Paracelse et Léonard de Vinci, ma foi, moi j'ai été comblée.

Une magnifique lecture que je vais faire durer en me plongeant directement dans la suite ;-)
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Le bal des louves est l'histoire de femmes d'une même famille dont la soeur cadette a été battue, violée et jetée au loup par le Seigneur François de Chazeron, lorsqu'elle avait 15 ans! Mais elle a survécu et prépare sa revanche avec sa soeur, restée au chateau et qui la protège, ainsi que Loraline, une jeune femme qui m'a énormément touchée, émue, bouleversée!

L'histoire se déroule au début du XVIe siècle, en Auvergne, à Vollore et au chauteau de Montguerlhe, aujourd'hui en ruine. On découvre aussi une partie du roman à Paris, dans la cour des miracles, alors que François Ier s'apprête à combattre à Marignan. le style d'ecriture est très bien travaillé et adapté au genre du livre; Mireille Calmel n'hésite pas à utiliser des mots anciens, en notant la signification aujourd'hui, et ses personnages ont tous des prénoms moyennageux ; Isabeau, Alberie, Antoine, Huc, François, Bertille, Antoinette, Philippus... Tant de personnages tous bien approfondis et travaillés! Ce fut un vrai plaisir à lire, malgré le côté tragique et maudit qui s'abat sur ces femmes! C'est aussi un hommage à toutes les femmes comme on peut lire dans la dédicace, un message pour continuer de lutter malgré les difficultés que la vie peut nous affliger! Une histoire de vengeance, j'aimerai vous dire comme à la Alexandre Dumas sauf que je n'ai toujorus pas lu le Comte de Monte Cristo!

On suit l'histoire de tous ces personnages et leur destinée, et la mise en place du plan pour renverser François de Chazeron, qui va s'avérer bien plus complexe à atteindre!

Je m'attendais à un roman purement historique, je ne vous cache pas ma surprise lorsque j'ai appris qu'elle mêlait à ça une part de fantastique! Je m'attendais à des loups 'classiques"! Mais la malédiction et le passé de ces femmes et de leurs aïeules en font des personnages hors du commun! l'auteure amène cet aspect petit à petit et c'est surtout en découvrant Loraline qu'on apprend à connaitre cette autre vie, dans les grottes, dans la forêt...

J'ai adoré Loraline, je me suis vraiment prise d'affection pour cette jeune femme victime à tous les niveaux alors qu'elle n'a rien demandé! Heureusement, le destin va lui faire rencontrer un homme avec qui elle vivra un énorme très fort, puissant ! Elle est naive, car sa famille l'a toujours éloignée de la vie des humains pour la cacher au milieu des loups. Elle est donc ignorante devant la fécondité par exemple!

Tout est fait pour que le lecteur s'attache à elle, mais aussi aux autres femmes toutes particulières! Isabeau a souffert, le seigneur lui a volé sa vie et son destin, elle lui en veut tellement que son avenir est basé sur son renversement et anéantissement, jusqu' à ce que d'autres personnes lui fassent découvrir la vie autrement! J'ai adoré le Roi de la cour des miracles, ce passe partout qui a toujours le mot pour remonter le moral!

Ensuite, il y a Alberie, qui souffre de sa nature et ne peut donner satisfation à son mari qu'elle aime tant!

Et Antoinette, cette femme manipulatrice et mesquine, mais qui finalement, ne souffrirait elle pas elle non plus du dédain de son époux?! François de Chazeron... il est révoltant, il m'a fait hurler et presque pleurer de desespoir! Il est détestable et ce mot n'est pas assez fort pour décrire son caractère! François de Chazeron est décrit comme tel "Orgueilleux, autoritaire et suffisant, ce jeune seigneur de 21 ans aspirait davantage à attirer l'attention de ses pairs pour obtenir une charge plus importante, à valoriser ses domaines de Vollore et Montguerlhe, qu'à s'occuper des incertitudes de ses gens." p12

Dans les hommes, je me suis prise d'affection pour Philippus, ce medecin qui va tenter de percer le mystère de l'empoisonnement du Seigneur de Vollore. Cet homme venu de Suisse qui va voir sa vie chamboulée pour toujours!

Cette fresque familiale et historique m'a vraiment plu comme vous pouvez le lire et sur une telle fin, je pense que la suite arrivera vite dans ma bibliothèque!
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"La nouvelle reine du roman historique" est-il dit sur la quatrième de couverture. Voire... En son temps, Jeanne Bourin régna sur le roman historique médiéval. Malgré l'agrément que procure la lecture des oeuvres de Mireille Calmel, cette auteur n'est auprès de sa devancière qu'une dame de parage.

Comparons ce qui est comparable, cependant, et ne nous laissons pas induire en erreur par des flagorneries journalistiques et éditoriales souvent trompeuses. le Bal des Louves (comme le Lit d'Aliénor, d'ailleurs, qui fit la renommée de l'auteur) n'est pas à proprement parler un "roman historique". C'est plutôt un roman fantastique, ou merveilleux (les genres sont parfois difficiles à définir) qui se situe dans le passé, ici au tout début du 16ème siècle, à la charnière de ce qu'on croit souvent stupidement une époque médiévale obscure et d'une autre tout aussi abusivement considérée comme le début des progrès en tout genre. le Bal des Louves se pare donc de surnaturel, ce qui est loin de manquer de charme. C'est la patine de l'auteur.

Clairement, en revanche, le côté historique laisse à désirer. Droit de cuissage (une invention égrillarde des siècles suivant le Moyen-Âge, qui n'a jamais existé dans les faits si l'on regarde les sources) et cour des miracles (placée certes par Victor Hugo au Moyen-Âge mais qui ne fut avérée en réalité que sous l'Ancien Régime) sont deux exemples de ces clichés dont on use pour donner une coloration "moyennageuse" (terme pris dans son acception la plus négative, si même il en existe de positive) à une oeuvre. L'introduction et l'utilisation de personnages ayant réellement existé (Nostradamus, La Palice) est un peu à l'avenant.

Reste le talent de conteuse de l'auteur. Et le récit m'a en ce domaine paru à deux vitesses. Car l'on suit trois héroïnes dans ce roman : Isabeau, sa soeur Albérie, sa fille Loraline. La trame tissée autour de Loraline et surtout d'Albérie m'a enchantée. le côté surnaturel complètement assumé dans un contexte médiéval très sombre (la météo elle-même était de la partie) donnait une ambiance à une intrigue bien menée et plutôt complexe. En revanche, les passages concernant Isabeau m'ont paru cousus de fils blancs. Personnage sans crédibilité, jeté dans un décor de papier artificiellement paré des oripeaux du Paris de François Ier : la description initialement faite des tragédies vécues par cette femme aurait pu amener à un caractère bien plus approfondi, peut-être pas sympathique - Isabeau ne l'est guère dans le roman - mais du moins cohérent, au lieu de cette victime malheureuse-mère indigne-amoureuse fleur bleue et j'en passe. Tous les visages lui sont accolés et tous sonnent faux.

Le roman n'est pas si long - cent ou deux cent pages de plus auraient donné de l'ampleur et de la consistance au récit. La faute à l'auteur, avide de surfer sur la vague de son premier succès ? Ou aux éditeurs, qui estiment le lectorat incapable de lire des oeuvres plus conséquentes et contraignent les écrivains à condenser leurs récits ? Dommage, l'intrigue développée dans le roman méritait mieux que cela.
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Résumé: "Décembre 1500. Parce qu'Isabeau s'est refusée à lui, le seigneur François de Chazeron fait pendre son mari, la viole, la marque au fer rouge et la fait jeter aux loups. Mais les loups ne touchent pas cette jeune fille brisée: elle est des leurs. On dit qu'elle leur parle et que, les soirs de pleine lune, elle se transforme...

Tous la croient morte, et pourtant Isabeau a survécu. Cachée dans la forêt, à la tête de sa meute, elle n'a qu'un seul mot à l'esprit: vengeance !

Isabeau, superbe et émouvante, endurcie par les épreuves mais au coeur généreux, nous entraîne des souterrains d'une forteresse auvergnate aux salles de bal du Louvre, de la cour des Miracles à celle de François 1er, des prophéties d'un enfant qui deviendra Nostradamus à la recherche de la pierre philosophale..."

Je sais, je me répète, mais je suis une inconditionnelle de Mireille Calmel. Je n'en connais pas d'autre capable de mêler moyen âge et magie avec son talent.

Dans le ball des louves, nous faisons connaissance avec Isabeau. La jeune fille se refuse au seigneur François de Chasseron, et par vengeance celui-ci fait pendre son mari au lendemain de leurs noce, la viole et la bat, puis la jette pour morte aux loups. Mais Isabeau est une descendante des loups, et ceux-ci vont l'adopter et la sauver. Dès lors, elle n'aura de cesse de préparer sa vengeance. Secondée par Albertie sa soeur, elle nous entraîne dans les souterrains auvergnats, puis à la cours des miracles.
Albertie est un personnage important pour la force et l'abnégation dont elle fait preuve. de là même à en oublier son propre bonheur.
Bien sûr d'autres personnages, attachants ou détestables gravitent autours de ce noyau que sont les deux soeurs.

Le mythe du loup-garou revu par Mireille Calmel prend des airs réalistes et sensuel.
J'ai été entièrement captivée par cette histoire et l'écriture de l'auteure nous permet de nous identifier et de comprendre les héroïnes.

Encore une fois, Mireille Calmel fait carton plein. J'aime.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait cessé de geindre, cessé d’avoir peur, cessé de respirer et de vivre, même si son cœur résolument continuait de battre, ses yeux de voir, et son sang de se mélanger à celui de cet homme.

Elle avait cessé d’être depuis qu’ils avaient pendu Benoît, déjà agonisant, devant ses yeux. Pour l’exemple, avait claironné François de Chazeron. On ne brave pas le seigneur. On ne résiste pas aux droits du seigneur. Benoît s’était laissé mourir tristement, vaincu par l’évidence de sa condition. Résigné dans l’âme, dans les gènes. Il payait. C’était normal.[...]
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- Je vous ai épousée, ma dame, pour deux raisons, avait lâché Chazeron. La première pour vos charmes qui donnent à mon tempérament une chance d'asseoir ma lignée, la seconde pour votre fortune et vos relations. Je n'ai à ce jour épuisé ni l'une ni l'autre de vos vertus. Vous comprendrez que je ne puisse vous rendre aux vôtres. Nous n'en parlerons donc plus.
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Elle dut s'appuyer de tout son poids contre le mur après avoir refermé la lourde porte. Elle renversa la tête en arrière et planta ses doigts dans les joints creusés, le souffle court. A vingt-six ans, elle se sentait vieille déjà. SI lasse.
Non, la colère n'était pas la seule cause, comprit-elle. La Lune serait pleine cette nuit.
Des larmes lui piquèrent les yeux. Elle connaissait bien cette insidieuse douleur dans ses membres, cette haine bestiale qui l'envahissait peu à peu au fil des heures, jusqu'à la soif de sang dans sa bouche. Alors cela commencerait vraiment, par son ventre d'abord, qui se couvrirait de poils, puis ses pieds et ses mains. Ensuite elle aurait mal, mal à hurler tandis que son corps tout entier se vrillerait, s'étirerait, se modifierait jusqu'à n'avoir plus rien d'humain, sans pour autant lui faire oublier qui elle était et pourquoi.
Albérie enfonça plus avant ses ongles dans la pierre et se rasséréna. Ainsi transformée en louve, elle rejoindrait les siens. Et c'était tout ce qui importait.
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Sur le sommet de la butte, drapée dans une fourrure grise étincelante, une louve regardait, écartelés, ces deux destins se séparer. Lorsqu'ils ne furent qu'un point à l'horizon Cythar passa sur son museau une langue rapeuse et réconfortante, faisant balancer à son cou une petite croix d'or ciselée retenue par une chaîne.
Alors seulement, la louve se mit à hurler.
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François de Chazeron s’attarda non sur le visage qu’on lui désignait avec insistance mais sur le poing fermé du cadavre. Une enjambée lui suffit pour l’atteindre et forcer les doigts à s’ouvrir. ce qu’il découvrit lui arracha un cri de stupeur. Dans le creux de cette main aux ongles maculés de sang caillé, des poils de loup gris se mélangeaient à de fins et longs cheveux bruns.
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