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sur 34 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Couvrez-vous valeureux guerriers, le froid du Nord progresse sur les terres des Hommes et nous allons devoir le braver ! Un épais et sombre brouillard s'installe avec lui, empêchant quiconque de progresser sereinement. Des hurlements à vous glacer le sang se font entendre, çà et là, la tension monte d'un cran à chaque bruit suspect, renforçant la peur qui s'empare peu à peu des membres du groupe. Préparez-vous à effectuer un plongeon en territoire hostile, L'Impératrice des Chimères offre une aventure impitoyable et pleine de surprises. Les personnages que vous vous apprêtez à rencontrer et à suivre sont tout droit sortis de la mythologie nordique, de ces légendes celtiques qui fascinent autant qu'elles terrifient. Ne soyez pas surpris par les références à Thor ou Odin et laissez-vous toucher par le cri de la Banshee. Choisissez des vêtements chauds et n'oubliez pas votre besace bien remplie, les bivouacs dans des lieux surprenants jalonneront votre route. D'entrée de jeu, le lecteur sent et devine que Jérôme Camedescasse a effectué quelques recherches quant à l'univers qu'il décrit, quant aux peuples qu'ils évoquent, quant aux légendes dont il est question… Au détour d'une page vous risquez très fortement de tomber sur un nain ou de faire face à un géant, peut-être même un barghest si vos pas vous mènent aussi loin. La mythologie semble ici plus que respectée, elle représente un pan entier de l'histoire, un des piliers sur lesquels repose le récit. Spleinir, les trois Nornes ou encore l'évocation du meurtre de Balder, les références à ce qui façonnent un imaginaire sont légion. M'est avis que l'on savoure davantage ce récit de fantasy en ayant quelques connaissances et notions relatives à Yggdrasil ainsi qu'aux différents royaumes tels que celui des hommes, des géants ou encore des morts ; le voyage ne peut assurément qu'en être plus palpitant.

Levez la tête et rendez-vous compte par vous-même… Les étoiles ont déserté le ciel depuis plusieurs printemps, sans doute annonciateur des malheurs à venir. Seuls les morts peuplent ces terres désolées, ces immenses et vastes étendues dont nulle ne revient jamais. Rien n'est sûr en ces lieux, le danger rôde, tapi derrière la moindre branche, prêt à vous sauter à la gorge. Surveillez vos arrières et économisez vos mots. le silence est un allié dont vous ne voudriez pas vous passer. L'ambiance qui règne ici-bas est sombre, aussi sombre que les ailes d'un corbeau. La violence, omniprésente, se répand telle un pernicieux poison et le doute gangrène les esprits les moins affûtés. Personne n'est à l'abri du trépas, ce dernier guette, patiente, n'attendant qu'un instant de faiblesse pour vous terrasser. À travers le périple des protagonistes et les affrontements qu'ils devront mener pour leur survie, l'auteur traite de la place de la vie et de la mort dans un monde qui ne connaît que souffrance et désillusion. le dédale est tel que l'on a tôt fait de s'y perdre et de ne plus jamais en revenir. le groupe, très hétéroclite, composé de sept braves âmes se voit investi de la mission de faire tomber l'épais brouillard de ce que l'on surnomme “La chevelure de Hel”. Les trahisons des uns n'auront d'égal que la détermination des autres. Sept individus d'horizons divers et variés réunies par Noirelouve, sept personnalités fortes uniquement guidées par leurs propres quêtes et désirs, sept esprits torturés que l'Impératrice des Chimères va mettre à mal. La nécessité de mettre en place une stratégie se fait sentir, bien vite balayée par les multiples interventions divines. Chacun joue et un rôle et l'exécute comme il se doit, entre pièges et répits, l'aventure qui attend les lecteurs, à l'instar du groupe, se révèle longue et périlleuse.

Prenez quelques minutes pour écouter les mots du vieux barde que je suis. Profitez de ces instants de calme pour vous détendre et oublier le dangereux monde autour de vous. L'Impératrice des Chimères est un livre plutôt généreux et surtout trèèèèès long. Toutefois, force est de reconnaître que pour un récit d'une telle ampleur, le nombre de noms à retenir est relativement faible. Nous avons les sept de départ dont je vous ai déjà parlé, ainsi que quelques autres personnages qui viennent alimenter le fil de l'intrigue. Les noms, en général, sont plutôt courts, aux sonorités rudes et si particulières qui offrent un dépaysement total. le voyage, presque aussi interminable qu'éprouvant délivre des portraits tout en nuances. Les personnages doivent faire face à leurs démons intérieurs, à tout ce qui les ronge et les détourne de leur véritable quête. Apporter du relief à la psychologie des protagonistes et jouer sur les tourments et cauchemars qui les hantent semble être un point très important pour l'auteur, en témoigne sa description sur le site de la maison d'édition. Au-delà de cette volonté de creuser et de construire des profils fouillés, on ressent aussi le fil très ténu qui unit toutes ces personnes, entre méfiances et ressentiments. La quête qui anime chacun d'entre eux est palpable et cela ne fait que renforcer les animosités…

Maintenant que vous êtes tous complètement avachis et inconscients du danger, l'heure est venue d'évoquer le véritable danger, la vraie menace qui pèse sur les épaules du groupe. Savez-vous ce qu'est une chimère ? Vous en avez une vague idée c'est cela ? Plusieurs définitions peuvent lui correspondre, j'ai toutefois choisi de n'en aborder qu'une, celle qui fait référence au titre et à cette fameuse Impératrice dont nous ignorons tout… le terme de Chimère, dans le livre de Jérôme Camedescasse ne convoque pas l'idée d'un monstre pouvant prendre une forme animale mais fait plutôt référence à une chose monstrueuse qui provoque l'épouvante et cette chose n'est autre que l'illusion. le pouvoir de l'illusion est grand et l'Impératrice en use et en abuse. Elle met à mal chaque individu osant braver la chevelure de Hel, prête à tout pour en découdre et repousser les envahisseurs. Ce n'est qu'au fil du récit que nous découvrons qui se cache réellement derrière cette femme aussi maléfique que puissante. Toute la lecture durant, les personnages affronteront presque tour à tour celle qu'ils nomment “L'embrouilleuse”. Bon, autant vous le dire clairement, ce nom me fait hérisser le poil ! Je ne comprends pas que dans un livre au registre souvent soutenu on puisse employer un mot aussi laid que l'embrouilleuse… Honnêtement ça me dépasse. L'idée est là certes, mais j'avais juste envie de barrer le mot sur ma liseuse tellement je le trouvais inapproprié dans l'histoire. Bref, je crois que vous avez compris mon point de vue là-dessus. Cet être, dont je n'utiliserai pas le sobriquet une fois de plus, constitue une menace de poids et ses multiples apparitions rythment le texte d'une manière qui ne m'a pas non plus convaincue. Si la volonté de l'auteur était aussi d'embrouiller le lecteur, je trouve la réalisation assez maladroite. Les passages relatant ces épreuves, car il s'agit bien de cela, sont souvent trop rapides et s'inscrivent dans une autre dynamique, l'un d'entre eux m'a particulièrement laissé de marbre à tel point que je n'y ai juste pas cru. L'idée est vraiment intéressante ; plonger le protagoniste dans une bulle chimérique pour le confronter à ses pulsions et ses démons, cependant je n'ai pas accroché du tout au procédé utilisé.

Mes chers compagnons de route, vous n'êtes pas au bout de vos peines, et moi non plus d'ailleurs! J'ai transpiré à grosse goutte, frôlant parfois l'ennui ou l'exaspération. Alors oui, Jérôme Camedescasse écrit bien, très bien même, il manie la langue française très habilement je ne peux lui retirer cette qualité mais bon sang que j'ai trouvé sa plume pompeuse et lourde ! Ma lecture n'a été qu'un perpétuel conflit, une bataille entre l'envie de suivre les personnages et celle de repousser ce livre hors de ma vue. Amoureuse des beaux mots et des tournures à vous faire tourner la tête, je n'ai pourtant pas du tout mais alors pas du tout accroché au style de l'auteur. Plus je tournais les pages et plus j'avais l'impression d'assister à une démonstration, à un étalage des connaissances de l'auteur plus qu'à une volonté de narrer une histoire. Je ne vous parle même pas des détours empruntés dans le seul but de montrer la maîtrise de la langue de Molière. le style s'adapte au genre qu'est la Dark Fantasy, j'en suis consciente, mais je ne supporte pas ce genre d'exercice stylistique. Peut-être ai-je tort, peut-être mon jugement est-il erroné mais c'est le sentiment que j'ai eu. de même, j'ai trouvé le récit très lent, le lecteur progresse vraiment pas à pas alors que les ellipses sont nombreuses. Je n'ai rien contre l'utilisation de ces dernières, elles permettent justement d'accélérer - en règle générale - les récits, mais ici elles m'ont profondément agacée. Pourquoi occulter volontairement la description d'une scène si c'est pour nous en parler dans la suite de l'histoire comme d'un élément important ? Je crois que j'ai vraiment eu énormément de mal avec le style de l'auteur ainsi qu'avec la construction de l'intrigue et les choix effectués. L'épilogue me conforte dans l'idée que, définitivement, cette lecture fut bien plus conflictuelle qu'autre chose, comprenez là que je n'ai pas du tout été convaincue par celui-ci. En somme, l'envie de connaître la fin de l'histoire était grande, l'ambiance et l'univers y étant pour beaucoup, mais j'y suis allée à reculons, ramant encore et encore entre les sinueux dédales empruntés par l'auteur.

L'heure de nous quitter approche. La route qui vous attend est longue encore, j'ose espérer que vous avez gardé quelques victuailles et que vous ouvrirez l'oeil mais pas que. Si je devais, avant que vous ne partiez achever votre quête, vous résumer mon ressenti cela serait assez simple et pourrait tenir en un mot : conflictuel. D'un côté, je n'ai pas aimé la plume de l'auteur, sans doute adaptée au genre du livre mais beaucoup trop lourde pour être réellement agréable, de même je n'ai pas du tout été sensible à la construction du récit. D'un autre, j'ai adoré l'ambiance sombre et angoissante, la psychologie des personnages et cette immersion dans la mythologie nordique. Si un plongeon dans les terres de Hel ne vous effraie pas, L'Impératrice des Chimères n'attend plus que vous.



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Avant tout, parlons de la couverture que je trouve magnifique. le résumé me plaisait bien.
C'est une lecture mitigée : certes, j'ai bien aimé l'histoire.
Les Terres d'Hiver sont envahies par un brouillard maléfique. Personne n'y entrant n'en ressort jamais. Tjor, mandaté par le prince, monte une expédition pour libérer cette partie du monde, mais le jarl responsable de la région refuse de les laisser passer. Il invoque donc une ancienne coutume “le sacrifice des sept” (je me souviens du nom scandinave utilisé, mais je ne me risquerait pas à l'écrire de peur de me tromper). Ainsi, il choisit six compagnons qui l'aideront à mener à bien sa quête. Il est loin d'imaginer qu'ils ont chacun d'autres projet en l'accompagnant. La traversée de la Chevelure de Hel s'avère compliquée, faite de faux-semblants difficiles à démêler.

Le principe de passer d'une aire à l'autre hanté par des rêves et cauchemars m'a plu, cette impossibilité de discerner le songe de la réalité est bien joué, la plume de l'auteur est plaisante et les descriptions intéressantes ; une connaissance suffisamment poussée des mythes nordiques pour que j'y prenne plaisir, un florilège de créatures fantastiques digne de toute saga fantasy.
Paradoxalement, pour une lecture qui avait tout pour me plaire, ça m'a paru interminable !

Je n'ai pas réussi à vibrer en même temps que les personnages, leur peur ne m'a pas été communiquée, un peu plus pour Signe que pour les autres… pas assez au final. Tout comme je n'ai pas ressenti grand-chose à leur contact.
J'avoue que Grikar est un bâtard et son franc-parler vulgaire m'a fait rire, la perte de patience de Tjor m'a surprise et j'ai adoré sa façon d'y réagir. Knud m'a énervée dès le début, Rehn m'a insupportée de par son mépris, ses airs supérieurs et sa façon de traiter les autres (sauf quand elle morigène le champion), Jarand et Aslak m'ont laissé indifférente, seule Signe passait à peu près mais elle est trop effacée.

J'ai aussi eu beaucoup de mal à me concentrer et j'ai souvent perdu le fil de l'histoire, mes yeux poursuivaient la lecture pendant que mon esprit faisait un black-out complet – je ne peux même pas dire que je pensais à mes courses, ma prochaine tâche ménagère ou ma série en cours, je n'étais juste plus là et c'est assez désopilant surtout que ça ne m'arrive que rarement.
Certains chapitres commencent par une ellipse et ça ne m'a pas aidée : j'avais du mal à me plonger dans le récit et ça me demandait beaucoup d'effort pour poursuivre.

Le pire, c'est que je ne peux même pas dire que j'ai détesté cette lecture, ce n'est pas le cas. Ça a été trop laborieux pour que je puisse dire que j'ai aimé. Je crois simplement que je n'ai pas accroché et c'est dommage, il avait tout pour me plaire : des combats épiques, des héros bien dépeints, un background travaillé et complet, un univers sombre.
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Un roman de Dark Fantasy, sombre, gore, violent, avec des combats au corps à corps et magiques? Un groupe hétéroclite composé de divers guerriers et magiciens entres autres, qui partent dans une aventure périlleuse, semée d'embuches et de monstres en tous genres? Tout ça dans un univers inspiré de la mythologie scandinave?
Je dis oui!

Le scénario est prenant et donne envie de continuer à tourner les pages jusqu'à la dernière.
Les personnages dont chacun possède un background bien détaillé, sont autant attachants, intéressants, qu'antipathiques. Leurs interactions sont vraiment plaisantes à suivre.
En bref, totalement le style d'histoire que j'aime et que je recherche en ce moment, surtout qu'elle est faite par un français.
Un français qui a l'air d'avoir une réelle passion pour la culture nordique, ses mythes, contes et légendes.
Cette passion partagée est des plus agréables, nous faisant voyager dans un monde travaillé et réfléchi.

Par contre, il y a quelques points négatifs, car on est loin de la perfection.
Mon problème majeur, c'est l'écriture.
Le récit se veut soutenu, voir trop soutenu par moment.
Ce style doit-être propre à l'auteur, je le conçois, mais pour ma part, autant que pour ma compagne qui a fait des études littéraires, la lecture n'est pas fluide, trop saccadée, avec des phrases beaucoup trop longues pour pas grand chose au final, manquant aussi d'une ponctuation plus aboutie. On a l'impression que tous les mots du dictionnaire y passent, ce qui rend la lecture complexe à des chapitres. Surtout qu'utiliser ce type d'écriture, alors que l'ont suit en majorité, des personnages peu instruits, ça ne colle pas des masses. Dans une histoire autour de nombreux aristocrates, ça passerait, mais quand on en a qu'un ou deux dans la masse, ça perturbe quand même un peu.

Le lire en cherchant à le savourer, quand on est un peu fatigué, ce n'est pas possible, car on peut vite bloquer sur les pages et s'en dégouter. En grande forme par contre, on est un peu plus patient, mais faut être pas mal calé dans la langue de Molière, pour en savourer chacune des phrases.
Les ellipses temporelles, qui sont nombreuses, où des évènements intéressants sont occultés, pour être remplacés au chapitre d'après par des récapitulatifs, m'ont profondément frustrées.
En effet, en enlevant un bon millier de mots inutiles, malgré le fait qu'il y en ait déjà eu un grand nombre d'enlevés avant la parution (il me semble), l'auteur aurait eu la place de développer ces moments épiques, que le roman n'aurait pas forcément été plus long, mais certainement meilleur.
Mettons cela sur le compte d'un tout premier roman, d'un auteur qui a du talent, mais qui doit se perfectionner.

Il me tarde de lire son prochain roman dans ce même univers, voir si ces défauts d'écritures seront diminués!
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Une lecture où j'ai eu un peu du mal a accrocher par son coté sombre et angoissant. Avec des personnages connus tel que Tjor qui ont des caractères bien trempés. Un mélange d'un univers cauchemardesque qui donne la chair de poule. Avec des artefacts religieux, un brin de magie noire, et la force de voir le jour dans une nuit de brouillard. J'ai trouvé la plume de l'auteur fluide mais un brin complexe à mon goût.
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Bref, je dois reconnaitre que je ne suis pas le bon public pour ce roman. Je n'ai pas accroché à la plume malheureusement et elle a teinté le reste de ma lecture. Mais si vous êtes fan de dark fantasy, de créatures effroyables, d'action, de personnages bien travaillés et de mythologie, ce roman est pour vous !*
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