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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une fois de plus , je me suis lancé en terre italienne , cette fois pour y retrouver le célèbre dottore Montalbano .Je savais que la mission la plus stressante de Montalbano était de gérer l'arrivée de malheureux migrants et de les guider vers les centres d'accueil , les encadrer , les soigner .Au passage , on pourra noter quelques coups de griffes sur la gestion de ces mouvements de population par les états européens .Courage , fuyons . Bon . On retrouvera du reste plusieurs assertions de bon aloi sur le sujet , sujet qui n'a pas fini d'alimenter les débats dans lesquels chacun cherche à ...s'en éloigner .Vous savez , " la patate chaude "...
Bon , ça , c'est fait , concentrons nous sur Montalbano qui , poussé par sa délicieuse fiancée , va se faire " tailler un costume " chez une trés appétissante couturière que l'on retrouve ...morte , lardée de coups de ciseaux ...
Bon , je ne vous apprends rien , tout est noté sur la quatrième et ...je n'en dirai pas plus sauf que , naturellement , Montalbano et ses hommes vont " faire le job ". La quëte de la vérité ne sera pas aisée , Andréa Camillieri s'en donnant à coeur joie pour brouiller les pistes , corser l'affaire de façon à nous réduire à l'état de détective amateur qui voit tout mais ...ne trouve rien .Lecteur actif mais lecteur promené au gré de l'imagination d'un auteur particulièrement doué ." Racontez moi simplement votre histoire , je me charge de l'embrouiller " disait l'avocat de Coluche .Et bien , Camillieri , c'est un peu ça et l'effet est saisissant .
Allez y , amies et amis , vous allez passer un bon moment et vous pourrez même profiter de certaines délicieuses spécialités culinaires , Montalbano sait recevoir ...et s'avère être un fin gourmet !
Un petit bémol .La traduction réalisée par Serge Quadruppani use et abuse de niveaux de langue divers .Transposés en français , ceux -ci ne m'ont pas convaincu , voire même géné dans ma lecture . Je trouve que l'on tombe un peu dans une caricature qui pourrait passer à l'oral , dans un film , par exemple , mais dans un récit écrit , bof . Bon , moi je n'aime pas mais ce n'est pas pour autant qu'il faut bouder ce trés bon roman et puis , je ne prétends pas avoir raison non plus mais , sur Babelio , il est de bon ton de se montrer sincère , non ?
Allez , à plus , amies et amis .Passez une bonne journée ensoleillée .A trés bientôt.
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Après avoir émergé d'un cauchemar, où sa pantoufle a tête de chat l'avait griffé, le commissaire (dottor) Montalbano a une discussion animée avec sa compagne, Livia : celle-ci veut qu'il aille se faire faire un costume sur mesure, à l'atelier d'Elena, une de ses copines. Idée qui ne lui plaît guerre, surtout qu'il va falloir prendre ses mesures (partout), et se déshabillé devant une femme. Mais ils sont invités à renouveler les voeux de mariages d'un couple ami (autre idée qui ne le réjouit guère).

Il faut dire que notre commissaire a du pain dur la planche : durant la nuit « accueillir » les migrants qui débarquent sur la plage après avoir subi un voyage sur des embarcations surchargées, et il faut les faire débarquer sans déclencher de fuites liées à la peur, ils ont tellement attendu (et fantasmé) sur cette terre d'accueil, qu'ils tentent tous de se précipiter. Il est aidé par le Dr Osman qui peut leur expliquer dans leur langue ce qu'on attend d'eux.

La journée, il doit vaquer à ses obligations habituelles, avec un manque de moyens dramatiques. Il se rend néanmoins à son essayage et la belle Elena lui tourne un peu la tête, surtout ses jambes.

Un matin, Elena est retrouvée assassinée à coups de couteaux et l'enquête commence dans des conditions assez rocambolesques, la belle dame avait beaucoup d'admirateurs et on ignore tout de son passé…

J'ai bien aimé cette enquête sur fond de migrants, de réflexions sur l'Europe qui se cloître, pour n'accueillir personne. On rencontre des personnages intéressants, et les coéquipiers de Montalbano valent chacun leur pesant d'or. Qu'il s'agisse de Catarelle, et ses mésaventures avec le chat d'Elena, ou d'Augello amoureux transi, jaloux, au langage fleuri ou du plus réservé Fazio… J'ai bien aimé le docteur Osman et son dévouement par la traduction et l'aide qu'il apporte, ainsi que Meriam, l'assistante tunisienne d'Elena qui s'investit aussi à fond pour venir en aide aux migrants.

Je vais garder en tête des images fortes, tel le joueur de flûte qui pleure, se débat parce qu'on veut lui arracher sa flûte, lui qui était musicien reconnu dans son pays et à qui il ne reste plus que cet instrument.

Ou encore, ces passeurs infects qui n'ont pas eu le temps de sauter de l'embarcation en train de couler, et osent se faire passer pour des migrants, alors qu'ils ont profité du « voyage » pour violer une gamine…

Je voudrais rendre hommage au traducteur, Serge Quadruppani, qui a réussi à bien adapter en français, les 3 niveaux d'italien, ce qui en soi un exploit : l'italien officiel dans un registre familier, le dialecte et l'italien sicilianisé ce qui donne un texte savoureux. de plus, il a choisi le parti de la littéralité dans la construction des phrases : « Montalbano sono, Montalbano je suis » par exemple.

C'est la deuxième fois, seulement, que je me lance dans un roman d'Andréa Camilleri, car j'ai gardé un souvenir mitigé de « La danse des mouettes » et cette fois, j'ai apprécié l'auteur et le livre car l'intrigue est intéressante mais ce qui m'a vraiment séduite c'est la truculence de la langue…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fleuve Noir qui m'ont permis de découvrir ce roman et de replonger dans l'écriture d'Andrea Camilleri

#Lautreboutdufil #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Pour ne pas changer mes mauvaises habitudes, je découvre une série par la fin. Il y a longtemps que je désirais faire la connaissance du commissaire Montalbano, mais bien sûr je ne pouvais pas choisir le premier tome !

Le commissaire et son équipe sont fortement sollicités pour organiser les débarquements de migrants sauvés en mer, qui arrivent le plus souvent vers minuit. Livia, son amie, lui demande de passer dans un atelier de couture pour se faire faire un beau costume pour un renouvellement de voeux de mariage. Il fait ainsi la connaissance d'Elena, amie de Livia, dont la beauté le trouble. La routine surchargée du policier va encore s'alourdir lorsque la couturière est découverte morte dans son appartement. Personne ne la connaît vraiment et le commissaire devra trouver la clé du mystère dans son passé.

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui me donne très envie de lire le début de la série. Dans la préface, le traducteur explique ses choix en vue de restituer la langue particulière de l'auteur qui mêle italien et dialecte sicilien. Personnellement, je n'ai pas apprécié cette façon de faire, très très lourde en français, avec des tournures de phrases étranges et mon cerveau corrigeait automatiquement certains mots comme « pirsonne, pinser », ça n'apporte rien, bien au contraire, la lettre tue et l'esprit vivifie !

Si j'ai moyennement aimé la forme, j'ai beaucoup apprécié le contenu de ce livre, avec des personnages truculents et des thématiques très intéressantes. Certains policiers ne sont pas tristes avec leur langage ampoulé ou leurs investigations dirigées par la jalousie, mais heureusement Montalbano saura faire preuve de clairvoyance. Les immigrés arrivent en nombre impressionnant, la police est débordée, mais fait en sorte de les accueillir dignement. L'auteur tacle le manque d'hospitalité qu'on leur témoigne ainsi que la cruauté des passeurs, que notre héros saura démasquer et faire punir. Montalbano veille à ce qu'ils soient accueillis par des personnes parlant leur langue, que les malades soient vite transférés à l'hôpital. La police est complètement débordée et cette tâche passe au second plan à la première urgence comme le meurtre d'Elena. Tout le monde se refile la patate chaude.

Les policiers sont plein d'humanité, de bonne volonté et de coeur. Même leurs égarements témoignent de leur nature chaleureuse et le chat de la victime ne sera pas oublié, J'ai beaucoup aimé ces héros au coeur d'or et je ne manquerai pas de découvrir le début de cette série.

#Lautreboutdufil #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar.com/
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Que dire ? J'ai tout de suite été sous l'emprise de ce roman. Je ne pouvais le lâcher. le déroulement était dramatique et il y avait la force des mots,le poids des personnages, la puissance de la situation.
Nuit après nuit, à Vigata, sur la côte sicilienne, arrivent des bateaux chargés de migrants qui ont été secourus en mer, qui sont épuisés de fatigue, de faim, d'angoisse.
Le commissaire Montalbano et son équipe sont à pied d'oeuvre pour les accueillir, les aider à rejoindre les autocars qui les emmèneront dans les centres d'hébergement.
Des volontaires et un traducteur d'arabe sacrifient également quelques heures de sommeil et apportent leur aide.
Quelques nuits plus tard, lorsque les passeurs changeront d'itinéraire, les hommes pourront enfin dormir et la deuxième partie du roman commencera : roman policier classique avec le meurtre d'une très belle femme , connue et appréciée.
Personnellement, je n'ai pas tellement aimé la cassure. J'étais trop en empathie avec les malheureux.

Une remarque : le roman est écrit en un mélange italo-sicilien et je devais parfois relire des phrases pour être sûre de bien comprendre. Mais d'autre part, je me régalais avec des mots à très jolie consonance, tels "il pititto luparo" de Montalbano , ou "i picciliddri" (les enfants.)


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Andrea Camilleri nous a quittés en juillet 2019, à l'âge de 93 ans.

Je n'ai pas encore tout lu de sa production mais je me régale à chaque occasion de me replonger dans l'ambiance particulière de la petite cité de Vigatà, dans les pas de son commissaire Salvo Montalbano. Ce roman figure parmi les derniers qu'il ait dicté à son assistante Valentina Alferj puisqu'il était devenu aveugle.

L'ouvrage commence par un court hommage de son traducteur-fétiche au héros de ces enquêtes : Serge Quadrupanni, qui a inventé un langage spécifique – le camillerese – pour transposer en français les couleurs de ce parler sicilien si particulier.

C'est une histoire bien sombre et complexe, qui mobilise toutes les ressources mentales d'un Montalbano désormais sexagénaire, qui n'a toujours pas résolu sa complexe relation amoureuse avec sa compagne Livia qui vit loin de lui au nord. Il travaille en symbiose efficace avec son équipe de collaborateurs dont on connaît déjà tous les attachants travers.

L'époque est cruelle : sur les rives de la Méditerranée sont recueillis chaque nuit des centaines et des centaines de migrants récupérés en pleine mer et que la police locale doit canaliser dans des centres de rétention. Les équipes sont sollicitées toutes les nuits à la limite de la résistance humaine, d'autant que parmi ces fugitifs se touvent parfois des criminels …

Un crime sanglant vient perturber la ville : une créatrice de mode est assassinée dans son atelier à coup de ciseaux. Salvo vient juste de la rencontrer pour lui commander un costume sur mesure. Il avait été emballé par son aisance et sa beauté, elle dont la vie privée est un tissu de mystères.

On retrouve ici les mille et uns détails d'une enquête complexe, toujours avec le même plaisir. C'est un format idéal pour un court voyage ... ou une séance de chimiothérapie … avec l'assurance que les rebondissements (pistes qui se referment, découvertes d'indices …) se succèdent allègrement. Un plaisir de lecture jamais pris en défaut.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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sans doute pas le meilleur Camilleri car l'histoire est un peu légère et tarde à démarrer ( ce qui est rare) ...On ne perd pas son temps pour autant car l'auteur consacre les 80 pages à la mise en situation du commissaire et son équipe avec les débarquements d'exilés nord africains arrivant par bateau entier....le bon sens du commissaire mis au service de la gestion la plus humaine possible de ces pauvres gens....c'est inattendu et interessant et donc, après l'histoire commence....Ce livre marque également un tournant puisque c'est le premier dicté et non écrit par Cammilleri , devenu aveugle....
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Qui a bien pu tuer de manière sordide et sanglante la belle Elena , tailleur à Vigata ? Une femme que tout le monde appréciait , et qui faisait naître l'amour chez les hommes de son entourage . Montalbano se trouve devant une énigme : pas de traces , peu de pistes , des suspects disculpés les uns après les autres . Faut-il chercher la solution dans le passé d'Elena enveloppé par elle dans un profond mystère ? En arrière plan de l'intrigue elle-même Camilleri confronte son personnage à l'actualité : Vigata , comme Lampedusa , est confrontée à un flux incessant de migrants venus s'échouer sur ses côtes . Montalbano comme son créateur a devant ces évènements une position claire et humaniste . Encore un volume qui se dévore et qui prouve que ni les ans ,ni la cécité n'avaient altèré la vitalité de l'auteur.
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Passée l'acclimatation à la particularité de la traduction(visant à se rapprocher du style natif),j'ai pris plaisir à lire ce policier tout public.Pour ce qui est de l'atmosphère du roman,les expressions et tournures de phrase à la sicilienne participent en effet d'une inédite immersion dans cette île singulière,vivante et exposée chaque nuit à l'arrivée de migrants épuisés.Merci Netgalley et Fleuve noir!

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Le mois de Mai, Mois de la littérature italienne se termine avec Camilleri, L'autre bout du fil, dernier opus sorti en français de la série policière, dicté par l'auteur malvoyant. Je suis retournée avec grand plaisir à Vigata pour retrouver Montalbano et son équipe, Fazio, l'inénarrable Catarella et la trattoria d'Enzo. J'ai aussi souri à cette langue « le Camillerese » comme la nomme Serge Quadruppani dans une longue et affectueuse introduction sous forme de lettre ouverte à Montalbano. Loué sot ile traducteur qui imprime une saveur méridionale à sa traduction. Comme j'aimerais être meilleure italiénisante pour goûter à la VO! 

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Le commissariat de Vigata est épuisé par les arrivées nocturnes d'embarcations de migrants que les autorités et la population accueille avec bienveillance et lassitude. (le roman est paru en 2016 en Italie avant les horreurs de Salvini). Mais l'intrigue de l'Autre bout du fil se déroule en ville. La couturière Elena qui devait justement réaliser un costume à Montalbano est retrouvée assassinée dans son atelier à coups de ciseaux. L'enquête piétine d'abord jusqu'au rebondissement final (que je me garderai bien de vous dévoiler). Nous assistons à de nouvelles arrivées de migrants, savourons avec Montalbano la délicieuse cuisine locale d'Enzo et celle que Angelina lui prépare, entre pâtes à la boutargue, sardines marinées à l'orange, risotto…Existe-t-il un livre de recettes de la cuisine sicilienne de Camilleri?

Catarella adopte le « chat-témoin » du meurtre, le perd, s'y attache - péripéties amusantes - mais hilarantes sont ses transformations des noms propres (bravo encore Quadrupani). J'ai bien ri. Je n'ai pas laissé le livre jusqu'à la résolution de l'affaire.

Encore un excellent Montalbano!


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Je découvre cet auteur comme le commissaire Montalbano, et ce fut un vrai plaisir ! La traduction pittoresque de Serge Quadruppani et la cuisine m'ont fait voyager au coeur de la Sicile. La problématique des migrants et l'enquête sur un meurtre horrible ont fait de ce roman un bon moment de lecture. Montalbano est perspicace, efficace mais il reste bien perplexe face à une affaire dont il faut démêler le vrai du faux, et tirer le fil jusqu'au coupable…
L'intrigue : A cause de l'arrivée quotidienne de bateaux emplis de migrants en détresse à Vigata, le commissaire Montalbano et ses collègues sont sous pression. Ils enchainent les opérations de nuit pour organiser le bon déroulement des débarquements et surtout régler les conflits liés à la promiscuité sur les bateaux : vol, morts, viol… le docteur Osman et son amie, la couturière Elena sont vraiment les bienvenus pour jouer les interprètes. Montalbano résiste plutôt bien à ce rythme effréné tant qu'il peut déguster de bons petits plats italiens chez Enzo (plaisir pour nous aussi en passant) ou aller se promener sur le bord de mer. Mais le meurtre sauvage de la belle et secrète couturière Elena -qu'il vient juste de rencontrer- va mettre à rude épreuve sa perspicacité et son intuition.
Merci à Netgalley et aux éditions Fleuve pour cet envoi.
#Lautreboutdufil #NetGalleyFrance
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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