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Citations sur Le Manège des erreurs (11)

« La voix de Catarella était essoufflée et tremblante :
— Ah, dottori, y a un type qui fait peur, il ademande de l’aide et moi j’acomprends pas…
— Passe-le-moi, répliqua Montalbano en mettant le haut-parleur.
— Au secours… au secours… par pitié, aidez-moi…
C’était la voix d’un homme âgé ou malade, ‘ne voix faible et désespérée. Fazio bondit sur ses pieds.
— Essayez de garder votre calme. Et dites-moi comment vous vous appelez et où vous habitez, intima le commissaire.
— Attendez un moment… non, non, j’y arrive pas, je m’arappelle plus comment que je m’appelle…
— Faites un effort, s’il vous plaît. Quel est votre nom ? »
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Quelque chose passa comme un éclair entre ses pieds, ‘nterrompant ses pinsées. Il fit un bond. Sauvé rit.
– C’était un rat, dit-il. Maintenant, avec l’obscurité qui vient, ils commencent à sortir. Si on reste là, ils vont nous bouffer tout cru. Il vaut mieux que vous deux, vous retourniez à la voiture.
Et laisser ce pauvre corps se faire déchiqueter ? Qu’est-ce qu’il devrait encore subir après la mort ?
– Mais c’tes rats risquent…
– Ne vous inquiétez pas pour le catafero, je reste. Maintenant, je vais allumer le moteur comme ça le bruit les tient à distance.
S’aretrouver de nouveau sur la rive fut comme émerger d’un cercle de l’enfer.
Ils montèrent dans la voiture, fenêtres fermées. Peu à peu, le commissaire vit la dernière lumière du jour s’éteindre et alors il lui revint à l’esprit une vieille comédie d’un auteur italien qui racontait le nouveau déluge universel qui advenait non pas avec l’eau du ciel mais parce que tous les chiottes et les égouts du monde rejetaient la saleté que pendant des siècles on y avait jetée et les hommes mouraient ainsi, noyés dans leur propre ordure. Quand il l’avait lu, ça lui avait paru un danger imaginaire, et maintenant, il n’en était plus sûr.
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On le devinait destiné à la brillante carrière de tant de dirigeants d'aujourd'hui :rapide ascension fût-ce en vendant sa mère au plus offrant ,arrivée au sommet, très rapide chute en bourse de la société ou de la banque ou Dieu sait quoi , disparition des dirigeants ,réapparition un an plus tard à un poste plus important.
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On s’habitue à tout , dutturi. À la vie et à la mort , aux fleurs et à la merde .
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Alle cinco e mezza di quella mattina, minuto cchiù minuto meno, 'na musca, che pariva da tempo morta 'mpiccicata supra al vitro della finestra, tutto 'nzemmula rapri' l'ali, se l'annitto' accuratamenti strofinannole, piglio' il volo, dopo tanticchia viro' e si anno' a posari supra al ripiano del commodino.
Ccà si nni risto' tanticchia ferma a considerarsi la situazioni e po' volo' sparata dintra alla narici mancina del naso di Montalbano che durmiva della bella.
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"Mais, pinsa-t-il, pour s'inventer des moyens de se casser les burnes, l'imagination de l'homme ne connaît pas de limites"
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Vous ne pouviez pas me faire plus plaisir! Vous voir partir quel bonheur.
Je vous attendais dehors en fait.
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À cinq heures et demie du matin, pas pile mais pas loin alentour, ‘ne mouche, qui semblait depuis longtemps canée, collée à la vitre de la fenêtre, ouvrit tout à coup les ailes, se les nettoya soigneusement en les frottant bien bien puis prit son envol et un peu après vira pour s’en aller se poser sur la table de nuit.
Là, elle resta un moment immobile à bader la situation, puis elle fonça dans la narine gauche de Montalbano qui dormait de bon cœur.
Dans son sommeil, le commissaire ressentit une désagréable démangeaison au nez et, pour se la faire passer, il se balargua ‘une puissante torgnole sur le visage. Mais, abruti qu’il était par le sommeil en cours, il n’en calcula pas la force, de sorte que le grand coup qu’il se flanqua eut deux résultats immédiats : celui de l’aréveiller et celui de lui écraser le nez.
Il se leva d’un bond en jurant à un rythme de mitraillette pendant que le sang lui giclait comme d’une fontaine, il s’aprécipita à la cuisine, ouvrit le frigo, agrippa deux glaçons qu’il s’appliqua à la racine du nez et s’assit en gardant la tête en arrière.
Au bout de cinq minutes, le sang se tarit.
Il passa dans la salle de bains, se lava le visage, le cou et la poitrine et retourna se coucher.
Il venait tout juste de fermer les yeux quand il sentit une démangeaison toute pareille, mais cette fois dans la narine droite. Manifestement, la mouche avait décidé de changer de zone à explorer.
Que faire pour éliminer ce grandissime tracassin ?
Après sa récente expérience, pas question d’utiliser la main.
Il secoua légèrement la tête. La mouche, loin de s’en aller, s’enfonça un peu plus profond.
Peut-être qu’en lui flanquant la frousse…
– Aaaaahhh !
Le cri qu’il poussa fut d’une puissance à l’escagasser, mais il obtint l’effet voulu. La démangeaison avait disparu.
Il se rendormait enfin quand il la sentit de nouveau passer sur son front. Jurant derechef, il adécida d’expérimenter ‘ne nouvelle stratégie.
Agrippant à deux mains le drap, il se le tira d’un coup jusque par-dessus la tête, la cachant complètement. Comme ça, la mouche ne pourrait atrouver un millimètre de peau découverte, même si, empaqueté comme il l’était, il en venait à manquer d’air.
Ce fut une victoire de très courte durée.
Même pas une minute plus tard, il la sentit atterrir sur sa lèvre ‘nférieure.
Il était clair que la sale radasse ne s’était pas envolée mais était restée sous le drap.
Un brusque découragement s’abattit sur lui. Contre cette mouche maudite, il ne gagnerait jamais.
« L’homme fort sait areconnaître sa défaite », se dit-il en se levant, résigné, avant de gagner la salle de bains.
Quand il revint dans sa chambre pour s’habiller, comme il allait prendre son pantalon sur la chaise, il vit du coin de l’œil la mouche posée sur la table de nuit.
Elle était vraiment à sa portée, et il en profita.
Plus rapide que l’éclair, il leva la main droite et l’abattit, emplafonnant la mouche qui lui resta collée à la main.
Il retourna dans la salle de bains et se lava longuement les mains en chantonnant, heureux d’avoir pris sa revanche.
Mais quand il retourna dans la chambre du pas conquérant du vainqueur, il s’aparalysa.
Une mouche se promenait sur l’oreiller.
Alors, elles étaient deux, les mouches ! Et, laquelle avait-il tuée ?
L’innocente ou la coupable ? Et si par hasard, il avait tué une ‘nnocente, c’t’erreur, un jour, quelqu’un la lui jetterait-il au visage avant de la lui faire payer ?
« Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries qui me passent par la tête ? » se dit-il.
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- Mais tout ça, ça te mène où ?
- A la catégorie la plus dangereuse, Mimì.
- A savoir ?
- Celle des gens qui par nature ne sont pas portés à faire du mal aux autres mais qui 'ne fois qu'ils ont commencé sont capables de n'importe quoi pour cacher leur mauvaise action.
- Passqu'ils vont perdre la bonne opinion que les gens ont d'eux ?
- Pour ça aussi, mais surtout passqu'ils ne supporteraient pas la honte si c'était découvert. (p.95)
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Alessandro Lo Curzio avait al quarantaine à peine passée. Grand, élégant, sportif, parfumé, bronzé sourire que pour le supporter il fallait des lunettes de soleil.
On le devinait destiné à la brillante carrière de tant de dirigeants d'aujourd'hui : rapide ascension fût-ce en vendant sa mère au plus offrant, arrivée au sommet, très rapide chute en Bourse de la société ou de la banque ou Dieu sait quoi, disparition des dirigeants, réapparition un an plus tard à un poste plus 'mportant.
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