Un tableau de
Fra Angelico , une belle et brillante italienne (et il y en a en Italie), un policier le dottore Maurizi(o) inconsistant , une histoire insipide , brouillonne et emberlificotée à souhait (emplois de lettres, d'articles de journaux, de mot écrits, d'échanges entre les protagonistes): qu'est-ce que ça donne? Une mauvaise capolata cuite sans vinaigre et surtout sans huile d'olive. Oui j'ai bien dit sans huile d'olive inadmissible !
Le dottore Montalbano en aurait fait une apoplexie et le belle génoise Livia aussi (brillante elle aussi mais de caractère surtout)
Oh la la Avec ses deux bons ingrédients (Maurizi n'en fait pas partie) Camilleri nous a saligoté une histoire qui n'a ni queue ni tête, du moins plus précisément qui n'a strictement rien d'intéressant pour une intrigue policière.
Quel dommage !
Une femme véritable johatsus japonaise (voir les évaporés de Reverdy),Une femme disparaît mais pas Margaret Lockwood celle d'
Alfred Hitchcock, une femme croqueuse d'hommes. Brillante et belle elle subjugue ses amants, prend son plaisir et les abandonne exsangues. Rien d'humanitaire dans cette meuf mais bon avec les
femmes sait-on jamais.
« Elle était si jolie, Qu'ils n'osaient l'aimer » disait Alain Barrière c'est un peu ça mis à part qu'elle ne leur (les amants) en laissait pas le temps. Bref une histoire de femme mais de carabinieri point !
De dottore croustillant et spirituel point !
Seules quelques pages d'échange entre le questeur et Maurizi rappellent la verve du bon Camilleri
Camilleri le reconnaît ce n'est pas un policier mais il le fait à la fin du bouquin le filou !
Noli me tangere se traduit par «
ne me touche pas » mais peut aussi se traduire par « ne me retient pas » c'est cette version - là que nous retenons nous par contre . On ne va s'attarder et oublier vite fait bien fait cette petite bluette sentimentale
riposare in pace Camilleri senza rancore
Montalbano vite !