W3, tome 1 : Le sourire des pendus

L'année livresque commence décidément très bien puisque c'est d'un nouveau coup de coeur que je viens vous parler. Il s'agit du premier tome de la saga W3, écrite par Jérôme Camut et Nathalie Hug, Le sourire des pendus. Un thriller addictif, sombre et aux personnages attachants, tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment.

On suit Lara Mendès, une chroniqueuse télé qui rêve de devenir une vraie journaliste et qui, pour faire ses preuves, enquête sur un des sujets les plus tabous et les plus sordides de notre société : le sexe et son marché. Très vite, elle va être obligée de faire des choses qu'elle n'imaginait pas faire un jour, afin d'approcher au plus près ces milieux. Jusqu'au jour où tout dérape et où elle disparaît, sans laisser de traces. Son frère Valentin ainsi que son boss et ami Arnault vont tout faire pour la retrouver. En parallèle, nous suivons l'enquête de Sookie Castel, un personnage pour le moins singulier, ainsi que le parcours de son père, Léon, tout autant singulier.

L'enquête est très complexe, avec pas mal d'informations à intégrer (et à digérer, et je vous préviens, ce n'est pas toujours facile), il faut s'accrocher pour aller au bout de ces presque 900 pages. Mais le sujet, bien que glaçant, est également passionnant et le lecteur sera forcément entraîné au fil des pages qui défileront très vite. On a énormément de questions, certaines réponses nous sont accordées quand d'autres ne sont qu'à peine effleurées.

Une des grandes forces de ce roman tient à ses personnages. Ils sont attachants, concrets, humains et contrebalancent un peu la noirceur de l'ensemble, menant à un équilibre appréciable. D'autre part, les auteurs abordent des questions d'actualité et sur l'actualité, la manière dont elle est traitée, la manière dont les gens sont mis au courant de certaines choses, des tabous, de la censure.

Beaucoup de sujets, donc, beaucoup de vices abordés, mais également une bonne dose d'espoir et d'humanité, voilà ce que renferme ce roman. de la tension, de l'action, de la réalité crue, je ne saurais que trop conseiller ce roman. J'ai hâte de me pencher sur la suite, que j'espère tout aussi bien !

Lara Mendès est journaliste à la télé. Elle travaille sur une enquête tortueuse concernant le marché du sexe lorsqu'elle est enlevée.
Sookie, elle, est policière, du style plutôt acharné. Elle tombe par hasard sur une triple pendaison, toute une famille. Pour elle ça ne fait aucun doute, ce n'est pas un suicide mais ses supérieurs ne voient pas les choses de la même façon. Son entêtement la mènera à être exclue temporairement du service.
Son père, Léon, qui s'occupe d'une association pour les familles de victimes se voit contacter par les proches de Lara afin de faire avancer l'enquête sur sa disparition.

Ce qu'il faut savoir au départ, c'est qu'il y a beaucoup de personnages, plusieurs histoires qui se mettent en place en parallèle.
Je me suis demandée où l'histoire pouvait aller, je me suis sentie un peu perdue avec toutes les infos qui nous sont données. Mais finalement ça se recoupe, les liens se font, tout s'imbrique pour donner une histoire foisonnante et palpitante.
Camut et Hug ne nous épargnent rien, viols, kidnapping, tortures, assassinats. Ame sensible s'abstenir.
On retrouve un panel de personnages hétéroclites: une jeune journaliste ambitieuse, une flic borderline, un ado, un vieil acteur homosexuel, un emmerdeur de première, une star de porno et un assassin ambigu.
Chaque personnage occupe une place précise et importante dans le récit.

Malgré la mise en place de l'histoire qui est un peu longue, j'ai trouvé ce thriller plutôt efficace et j'ai très envie de me plonger dans le tome 2 sans tarder.

J'ai débuté la série par Ilya Karinine que j'ai beaucoup aimé, je partais donc avec un a priori positif.
En revanche celui-ci est long, mais long...
Que de perte de temps à divaguer avec les multiples personnages (heureusement que je lis sur tablette et que je note qui est qui au fur et à mesure) et leur états d'âmes, fantasmes, rêves et cauchemars.
L'intrigue est bonne, le suspense bien présent et on ne peut qu'aller jusqu'au bout car on veut savoir !
Mais le livre aurait gagné en concision. 850 pages c'est beaucoup trop pour un polar. On perd le rythme qui heureusement s'accélère vers la fin.
Je pense que ça s'est amélioré dans les suivants donc je ne jette pas l'éponge.

C'est dans le cadre d'un challenge me demandant de lire le plus gros thriller de ma PAL que je me suis lancée dans le sourire des pendus, premier tome de la saga W3 de Jérôme Camut et Nathalie Hug. À la lecture du quatrième de couverture, je m'attendais à quelque chose de terriblement glauque, et c'est la raison pour laquelle j'ai tant tardé à me lancer dans ce roman d'un duo que j'apprécie beaucoup, par ailleurs. Glauque, ça l'a été, mais moins que je ne le craignais.

C'est l'histoire de Lara Mendes, jeune journaliste qui rêve de devenir grand reporter et tente de faire ses preuves en produisant un documentaire sur l'évolution des tendances sexuelles des Parisiens et leurs dérives des vingt dernières années. Autant dire qu'elle va en voir des vertes et des pas mûres, jusqu'à se faire enlever pour s'être un peu trop approchée d'un mafieux russe. En parallèle, on suit Sookie Castel, flic bretonne qui tombe par hasard sur trois pendus. Refusant de croire à la théorie de sa hiérarchie qui prône le drame familial, elle mène l'enquête en solo et finit par être mise à pied. Elle trouve alors refuge chez son père, Léon Castel...

Le sourire des pendus est un roman extrêmement dense et pourtant, on ne voit pas le temps passer et on se surprend à le dévorer. Il s'y passe beaucoup de choses. Après un démarrage un peu convenu, le récit prend une tournure inattendue, et le constat sur les dérives de notre société française en termes de sexe, médias ou encore justice est assez effrayant. Les personnages sont un brin caricaturaux mais on leur pardonne bien volontiers tant ils nous sont sympathiques. Comme je le disais plus haut, le sujet est dur, certaines scènes de sexe notamment sont bien glauques. Pourtant, le duo d'auteurs réussit le pari de nous les faire presque oubliées au profit d'une réflexion passionnante sur notre société.

J'ai lu que leur style avait déçu. Je ne sais pas à quoi s'attendent les gens quand ils lisent un thriller, mais en ce qui me concerne, du moment que c'est fluide et prenant, je n'en demande pas davantage. Ici, on est servi. On a bien du mal à se détacher du livre tant on a envie d'en connaître le dénouement. le final ouvre d'ailleurs les portes vers le second tome, qui s'annonce tout aussi passionnant. Une histoire bien construite, des personnages attachants et un suspens insoutenable. Que demander de plus ?
Lien : https://etemporel.blogspot.c..

Jerome Camut et Nathalie Hug sont des auteurs dont j'avais vu les noms circuler assez souvent sur bookstagram, assez pour attirer mon attention et me laisser tenter. Je découvre ces auteurs et j'adore déjà leur style. D'ailleurs le temps de rédiger cette critique, j'ai eu le temps de terminer le deuxième volet et j'en suis à la moitié du troisième et dernier tome.
W3 est une saga construite sur la base d'une distribution d'ensemble avec de nombreux personnages principaux et plusieurs histoires parallèles qui vont se rejoindre à un moment.

Tome 1/3 de la série W3

Certains romans se lisent d'une traite, sans pouvoir les lâcher, rendent accro à la page suivante et avide d'en connaître la fin, et ce fut le cas pour le sourire des Pendus.

Véritable page-turner comme savent si bien faire Camut et Hug, alliant thriller implacable et réflexion sur le pouvoir des médias, ce premier opus qui deviendra trilogie est, si on s'en arrête à ces considérations, un excellent roman et offre bien des promesses quant à la suite attendue.

Utilisant, comme sujet de reportage, la traite des jeunes filles et la pornographie, une jeune journaliste s'immisce dans le milieu des amateurs de clubs échangistes et autres parties fines. Enlevée, séquestrée puis violée, elle se retrouve piégée par ceux-là même qu'elle cherchait.

Avec ses personnages hauts en couleur, trop peut-être et parfois même à la limite du caricatural, j'ai cependant refermé ce gros pavé de plus de 700 pages avec des sentiments forts mitigés. Une intrigue passionnante, des rebondissements comme s'il en pleuvait, un sujet sombre et difficile certes mais des dialogues parfois tragi-comiques que j'ai eu du mal à intégrer dans l'histoire dramatique. Quand bien même j'apprécie ce style chez des auteurs tel que Fred Vargas qui excelle dans le genre, je n'y ai pas trouvé grand intérêt chez les Camug, ces derniers ne nous ayant pas habitués à des échanges verbaux d'une telle légèreté. J'aime Jérôme et Nathalie dans la noirceur. le gris clair leur sied moyennement.

Toute proportion gardée, n'y voyons pas là de critique rédhibitoire, simplement un soupçon de bémol qui ne fera pas du « Sourire des pendus » un de mes coups de coeur de cette année mais un très bon thriller ayant une place très méritée dans toute PAL digne de ce nom.

Dix ans plus tôt, un commando exécute Moreau, avocat réputé, et sa femme, et enlève ses deux fillettes.
Laura Mendès, une jeune journaliste aux dents longues, entreprend d'ouvrir une enquête de fond sur le proxénétisme et ses rouages secrets. Elle se fait enlever sur un parking et se retrouve aux mains (et pas que) d'un gros pervers.
Sookie, brigadière à Nantes, se rend dans une maison, et trouve la famille Raspail pendue. Ses supérieurs la bloquent et l'empêchent de poursuivre l'enquête alors elle part chez son père, Léon, dans les Vosges, pour se changer les idées. Elle finira internée chez dans un hôpital psychiatrique.
Léon, un emmerdeur de première qui s'est fixé le but de dénoncer les nombreuses dérives de la République, est aussi un grand coeur: il héberge et soutient tous ceux qui sont seuls et sans appui.
Tout ce monde va finir par converger et enquêter afin de débusquer et dénoncer le mal…
J'avoue avoir été scotchée: avec une maestria de dingues, ce couple d'écrivains a réussi le tour de force de faire une seule histoire avec plusieurs, une histoire terrible, alambiquée et tordue et gore aussi, mais réaliste et humaine (le personnage de Léon apporte beaucoup à l'histoire, en détendant un peu l'atmosphère avec ses coups de gueules et ses amis bizarres, même si lui aussi est dans la panade noire). Les personnages sont attachants et bien construits, l'histoire est solide en plus d'être sordide, et à la fin on est content (je ne vous dit pas pourquoi) mais on en sort avec satisfaction (idem) et envie de savoir la suite…
J'ai donc adoré cet opus et suis allée direct acheter les deux autres volumes de cette trilogie pleine de tensions.
Clairement ce n'est pas un livre pour tout le monde, il faut être accroché mais pour les fans de thriller, il faut vous jeter dessus!

Bon thriller glauque.
Un petit trop long à mon goût, un gros pavé de quasi 900 pages, mais des chapitres courts qui invitent à continuer la lecture.
Des personnages intéressants plus qu'attachants. Quelques clichés incontournables au genre (infirmier prédateur / journalistes envahissants / benêt du village...) mais tout est là pour une belle critique sociétale & juridique.
J'ai beaucoup apprécié le twist final, je ne l'avais pas vu venir...
C'est donc une lecture que je recommande aux fans de polar sombre.

Une superbe découverte, un polar qui mêle tout ce qu'on aime, du glauque, du sang, des flics, des meurtres, de l'humour, du 100 à l'heure.
Une journaliste, un joueur de rugby, un présentateur télé, un emêcheur de tourner en rond, des juges, des avocats, des flics, et même un gentil benet.
Bref, je suis client. En plus, il y a deux tomes qui suivent donc on est calé pour un petit moment !

Un thriller haletant , du début à la fin...Fin surprenante ( j'ai eu un petit doute puis j'ai espéré puis j'ai oublié...) et ouverte. Beaucoup de questions restent sans réponse et j'avoue être curieuse de connaitre la suite.
Les auteurs maitrisent à perfection les codes du thriller. du suspense en permanence, des crimes non élucidés, des personnages mystérieux dont on sait peu de choses, des policiers, des magistrats, des journalistes, des citoyens "ordinaires", des personnalités effrayantes dont le caractère, les actes font froid dans le dos et sont difficilement supportables, un Zorro des temps modernes, des enfants et même un chien bien sympathique, une série d'indices auxquels j'ai accroché et qui se révèlent de fausses pistes un peu plus tard.
j'ai rencontré des personnages typés, en souffrance, en détresse mais déterminés et volontaires ce qui, à mes yeux, les a rendus attachants.
A noter également une petite dose d'humour et d'autodérision qui détend l'atmosphère lourde et oppressante à certains moments.
J'ai ressenti la claque monumentale adressée à la police, la justice, le monde de la presse. J ai été sensible à une certaine forme "d'équité" puisque tous les protagonistes ont droit à leurs zones d'ombre, à leurs parts de responsabilités , à leurs scandales dans cette histoire terrible.
Un tout petit bémol pour des scènes quasi insoutenables et le côté "justicier" de certains qui doit vraiment être pris avec du recul.