Les mots, lentement, délivrent leur message : « Les parfums… de nos vies sont… sont les mots… sont les mots d’amour de… de nos morts… Les parfums de nos vies sont les mots d’amour de nos morts. »
La colonisation est terrible, bien sûr. Ce n’est jamais bien d’envahir un pays, de l’asservir et de lui imposer ses règles. Demande à ceux qui ont perdu leur frère, leur mère ou leur fils pendant la guerre d’Algérie si la colonisation était une bonne chose…
Dans la vie, les choses ne sont jamais complètement fausses, jamais totalement vraies. Tout n’est pas blanc ou noir.
Tu imagines Alger sans Mozart ! La vie, c’est la liberté : la liberté de croire, de voir, d’entendre et d’aimer sans contraintes, dans le respect de soi et des autres. Pas cet ersatz de religion qui veut fixer un cadre à tout et rythmer la vie avec des règles du Moyen Âge.
Je ne savais pas encore que la vraie, la belle notoriété était d’être connu sans être reconnu.
Une Jean Seberg éclatante avec la rage de vivre, de vaincre et d’arriver. Un exceptionnel instinct de survie, elle est mue par la haine. La haine de la pauvreté, du passé, de ceux qui barrent sa route. Les mauvais sentiments des autres la nourrissent. Repue, elle se dresse triomphante au-dessus des vaincus : une prédatrice, féroce dans sa hargne comme dans ses amitiés. De l’énergie à l’état pur.
Donner le plus cher de soi, aimer sans réserve et, pour finir, crever de solitude.
« Quand les corps vieillissent ensemble, on s’habitue, on s’attendrit. Je ne pourrais pas supporter le corps flasque et ridé d’un inconnu dans mon lit. »
Je parle Kabyle et arabe, j’ai la nationalité algérienne, mais je me sens étrangère. Je n’ai rien de commun avec les autres habitants de la ville
Il ne comprenait pas : pour l'immense majorité des Algériens de souche, le droit du sang était souverain, pas celui du sol. Il avait du mal à admettre mon mariage avec Kader et la complicité de mes parents. Une de ses cousines avait épousé un Français - il était encore bébé -, elle fut bannie, il ne la connut jamais. On en parlait quelquefois dans sa famille, mais toujours avec mépris et dégoût.
Qu'elle était loin l'Algérie de mes rêves !