Mrs Creasy a disparu, et dans le paisible quartier anglais où elle habite, cela va créer un véritable ouragan pendant cet été caniculaire de 1976.
Qu'a t-il bien pu lui arriver ? Est-elle partie, a t-elle été assassinée ?
Grace, dix ans, va prendre cette affaire très au sérieux, aidée de sa copine Tilly, d'autant que, laissées à elles-mêmes, elle n'ont pas grand-chose d'autre à faire au cours de leurs longues vacances.
Alors, de fausses missions de scoutisme en espionnage pas discret du tout de leurs voisins, ces deux gamines vont fureter un peu partout dans leur rue, avec leur naïveté et leurs espoirs de petites filles qui rêvent de devenir des jeunes filles.
Elles vont poser des questions de jardinage, s'intéresser à Dieu, vont passer leur temps à manger des biscuits et vont grandir par la même occasion.
Car dans la vie, il n'y a jamais de vérité unique, chacun a sa propre version d'un fait, et l'opinion d'un groupe peut parfois faire des ravages dans la vie d'un ou deux individus.
Cette rue calme et tranquille n'est peut-être pas aussi paisible qu'elle le laisse paraître, elle semble finalement regorger de noirs secrets, de choses vues, de choses tues, de choses dites ou faites qui laissent des traces sombres et visqueuses derrière elles des années après.
Le dénouement de l'intrigue ne m'a pas vraiment surprise, on voit les choses venir bien à l'avance, mais cela ne m'a pas gêné, j'ai aimé découvrir et assembler les faits par les yeux d'une petite môme de dix ans qui, tout en tentant de découvrir ce qui est arrivé à sa voisine, va être un élément qui rassemble cette communauté soudée non par la bienveillance mais par un vilain secret.
J'ai aimé l'écriture simple de l'auteur, qui nous révèle les différentes faces d'une rue, avec ses jolies façades et ses jardins bien entretenus, mais aussi ses sombres allées et ses placards débordant de secrets.
La façon de voir le monde de cette gamine m'a plu, c'est léger, frais, mais plein de bon sens.
Grace et sa copine Tilly sont attachantes, sans que le roman soit simpliste pour autant. Les bons sentiments exprimés par toutes petites touches ne rendent pas le récit mièvre pour autant, juste sincère et touchant, avec une pointe de mystère.
Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Harper Collins pour cet envoi.