Je commence la lecture, m'attendant à un livre drôle et décalé. Au fil des pages, je découvre quantité de meurtres, de scènes de torture, de viols, de situations de guerre civile et de misère plus pathétiques et noires les unes que les autres. du coup j'avais laissé le livre de côté. Une amie, le voyant traîner chez moi, me le demande à prêter. Je me décide quand même à le finir avant. Et c'est la découverte de la seconde moitié du livre, dans laquelle les veuves parviennent enfin à sortir de la misère en créant un vivre-ensemble tout à fait nouveau ! J'ai été positivement surprise par ce revirement ; c'est principalement cette construction d'un "nouvel ordre social" autarcique et féminin qui m'a intéressée. Mais je regrette qu'il arrive si tard dans le roman.
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La ville des veuves intrépides est l'histoire d'un village dont tous les hommes disparaissent du jour au lendemain, enrôlés de force par la guérilla. L'auteur raconte comment les femmes organisent la survie du village, y compris leurs tentatives pour assurer une descendance. le récit est parfois un peu loufoque, les personnages, telle la maire du village, sont truculents, mais très attachants.
L'auteur aborde régulièrement la situation politique de la Colombie en donnant la parole alternativement aux paramilitaires et aux guérilleros. On s'aperçoit que ces deux groupes qui se livrent une guerre sans merci sont en fait proches l'un de l'autre et partagent un même quotidien de galère et de violence. La guérilla dénonce les exactions de l'armée, mais ne se comporte pas mieux avec la population. Cette partie montre bien le drame que la Colombie a subi pendant des décennies.
J'ai bien aimé les passages sur les militaires, où l'on voit bien la stupidité de ces combats sans fin qui ont ensanglanté la Colombie. J'ai bien aimé le récit principal, en l'occurrence la vie des femmes et la manière dont elles s'organisent, raconté sur un ton humoristique même lorsque le récit est tragique. Par contre la longueur du récit ne se justifie pas, et la plaisante surprise du début s'émousse lorsqu'on atteint la moitié du livre. Dommage, ça gâche un peu le plaisir de la lecture.
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j'ai bien aimé au début, sans doute à cause de 'atmosphère " cent ans de solitude"
mais réactualisée, puis je me suis lassée,
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Quand les guérilleros emmènent tous les hommes du villages, les femmes doivent s'organiser pour survivre...
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