Ah ! si seulement j'étais un écrivain capable d'écrire sans toujours réécrire. C'est excellent, l'autocritique, mais elle a pris chez moi des proportions maladives - comme une tumeur en moi. En travaillant tous les jours pendant dix semaines, je n'ai écrit que quinze pages.
Pour commencer, je crois que la plupart des écrivains, même les meilleurs, "sur-écrivent". Je préfère, moi, "sous-écrire". Notion simple, claire comme un ruisseau campagnard. Mais je me rendais compte que mon écriture se faisait trop dense, que je consacrais trois pages à obtenir des effets que j'aurais pu atteindre en un seul paragraphe.