La vague misogyne a commencé à déferler à la fin du deuxième millénaire. A l’époque où Euripide a écrit Médée, les femmes s’y étaient déjà noyées. Il faut lire le livre d’Elisabeth Badinter L’un est l’autre sur ce sujet. L’histoire de la prise du pouvoir par la virilité y est parfaitement bien exposée.
(Entretien de Marie Cardinal avec Hélène Pednault)
Démolir les gens dans leur dos et aller ensuite leur faire des beaux discours et des sourires, ce n’est pas du courage, c’est de la lâcheté. Pire, c’est de l’impudence !
Vas-y Médée, reprends ta place ! Montre-leur ce que c’est que d’être noble et savante ! Et, après-tout, puisqu’il parait que les femmes sont incapables de faire le bien, qu’au moins on nous laisse le privilège de faire le mal mieux que quiconque.
Je voulais comprendre Médée, devenir cette femme et lui prêter mes mots pour qu’elle puisse s’exprimer aujourd’hui.
(Avant-propos)