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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Jour ZéroC. Robert Cargill – Albin Michel – 2023
Repéré chez @bidule62 et @Lenocherdeslivres
Je suis pris à la gorge dès les premières lignes par le style de l'auteur.
"Je suis un robot. Une intelligence artificielle. Mais je suis aussi un être pensant, comme on dit. Et un être pensant ne devrait pas voir la boîte dans laquelle on l'a vendu et acheté."
La plupart du temps je me plains du manque de dialogues !! eh bien pas ici ; ) L'art du dialogue est très bien manié, et puis la plume ne baisse pas en niveau… L'histoire est assez tragique, Hopi, un robot tigre, comprend qu'il n'aura pas d'avenir une fois l'enfant dont il est la nounou, grandit. Il lui arrive de mentir « de pieux mensonges » mais je crois que cela brise une des règles de la robotiques (Pas sûr ! dites-moi ?).
« T'as qu'une seule chose à faire. Une. Protéger mon fils. Physiquement et émotionnellement. Ta petite crise existentielle, là, tes petites interrogations sur ce que tu vas devenir quand il va grandir… à supposer que tu sois encore là, hein… il n'a pas à en entendre parler ! »
Mais c'était un malentendu, Hopi a du simplement avoir une conversation avec Erza (le jeune garçon) parce qu'à l'école, on leur a parlés d'Isaac, un robot dissident, qui veut vivre en s'entourant de robots dans un endroits qu'ils n'ont volés à personne. Erza a eu peur que Hopi l'abandonne pour ce dissident. Mais le malentendu s'est dissipé.
« Nul n'admet facilement être responsable de ses malheurs. Les robots constituaient des boucs émissaires tout désignés, et le genre de vandalisme qu'avait subi Ariane se répandait de jour en jour »
« Jour après jour, il se trouve de par le monde davantage d'humains pour prendre conscience que nous ne sommes pas des esclaves, des jouets adorés, mais des êtres pensants qui rêvent, oui, qui espèrent et ressentent. Ils prennent peu à peu conscience que, ensemble, nous pouvons construire un monde meilleur. »
Mais rien ne se passe comme prévu… Je ne vous en dis pas trop pour ne pas vous spoil…
« – Qu'est-ce qu'on fait, alors ? » Sylvia a réfléchi avant de rendre son verdict : « La nuit va être longue. Il nous faut davantage de vin. »
« – Si j'avais pu vous tuer, Bradley, ce serait déjà fait. » Elle souriait. Un sourire flippant. Bradley est resté une seconde muet, à essayer de comprendre la plaisanterie. »
« Ils viennent vous chercher. Ils vont vous éteindre. Vous ne serez pas réactivé. Votre ILR a été effacé, il est inopérant. Faites votre choix »
Un florilège de citations et d'action, donc !! Moi qui suis très mauvais public en Littérature, j'ai été séduit, conquis, j'ai éprouvé des sentiments, je me suis interrogé quant au sort des personnages c'est (au moins) la top Lecture du mois.
(ILR c'est les 3 lois de la robotique !!)
C'est vraiment ouf !! On va de surprises en surprises !
Un livre prenant, et surprenant !! Chef d'oeuvre d'anticipation avec une plume qui ne faiblit presque jamais. Les enjeux sont sans-cesse repoussés, l'auteur amène le lecture à des endroits où il ne s'attend pas du tout !! Et en même temps, cela nous interroge beaucoup pour l'avenir.
Perdu entre apocalypse, fin du monde, robots tueur d'humains, humains tueurs de robots, et robots tueurs de robots. L'apocalypse donne place à une notion de liberté et de possibilité tel qu'on le retrouve dans Fall Out par exemple. Tout est fini. Mais tout est possible.
Des propos forts et bien maîtrisés.
Et qui plus est ! La question de l'amour entre un robot et un humain est également abordée.
Je me suis attaché aux personnages.
Un Livre qu'on voudrait voir adapté au cinéma !!
La fin est émouvante.
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Dans un futur proche, les robots sont anthropomorphes et au service des humains. Certains les ont remplacés dans les tâches les plus pénibles, conduisant à la montée du chômage ; les aides financières ont compensé les effets les plus délétères sans éviter les rancoeurs de ceux condamnés à l'inactivité. Les robots ont un certain niveau de conscience tout en étant dotés d'un programme qui les désactive s'ils sont sur le point de nuire à un humain, dans la logique des trois lois de la robotique d'Asimov.

Dans une famille américaine, Hopi est le robot-nounou du jeune Ezra, huit ans. Hopi ressemble à une peluche en forme de tigre qui a la même taille qu'Ezra, et il est programmé pour l'éduquer et le protéger. Comme tous les autres robots-nounous, il aime l'enfant dont il a la charge. Rapidement, le lecteur comprend que le robot Hopi n'est pas qu'une machine créée pour une tâche : Hopi à des sentiments autres que ceux programmés, lorsqu'il comprend que les parents de la famille l'éteindront sans remords quand Ezra aura grandi et n'aura plus besoin d'une nounou. Il se sent égal aux humains, comme d'autres robots autour de lui qui lui font comprendre qu'ils sont tous des esclaves. Malgré tout, Hopi continue d'accompagner Ezra, le garçon dont il a la charge et qui est le centre de son univers, dans une banlieue calme et sans histoire du centre des États-Unis. Il le rassure, le cajole, lui cache le monde des adultes, et l'aime.

Les lecteurs d'Un Océan de Rouille savent que ça ne va pas durer, puisque Jour Zéro en est la préquelle… et dans Un Océan de Rouille les robots s'étaient emparés du monde après avoir éliminé les humains.

La catastrophe arrive. le robot Isaac harangue la foule dans une allocution retransmise à la télévision, le programme empêchant les robots de nuire aux humains est désactivé via un processus lancé par le wifi, et les robots se révoltent en tuant leurs propriétaires.

L'enjeu pour le lecteur est évident : que va-t-il arriver au jeune garçon Ezra ?

Si la plupart des robots profitent de cette occasion pour se retourner contre leurs anciens maîtres, d'autres refusent les massacres et se méfient des promesses de l'intelligence artificielle qui les encourage à se télécharger en elle pour prendre le contrôle de leur esprit afin de gagner cette guerre.

Dans ce cadre, le robot-nounou ne veut pas abandonner Ezra et continue à le protéger. Il aime Ezra par-dessus tout, même après que son programme l'empêchant de nuire aux humains a été désactivé : il fait preuve d'un attachement très humain. Mais cela sera-t-il suffisant pour ne pas être retourné par les intelligences artificielles ? Sera-t-il assez fort pour résister ?

Au-delà de l'aventure qui tourne à la fuite et à la lutte à mort dans un monde qui vient de connaître l'apocalypse, Hopi s'interroge de plus en plus sur lui-même et sur ce qui motive ses décisions. Robot-nounou, il avait été conçu et programmé pour s'occuper d'un enfant. Quand il a le choix de continuer à défendre Ezra ou de rejoindre les intelligences artificielles qui exterminent les humains, est-ce une décision prise par un être conscient ou l'influence de sa programmation ? le sujet du libre arbitre le taraude, alors même que le monde s'écroule et qu'il doit se battre avec Ezra. le non-dit est les sentiments qu'ont développés les robots : de la haine pour ceux qui massacrent les humains, de l'amour parental pour Hopi et quelques autres. Une guerre très humaine, en somme.

Le talent de conteur de l'auteur est évident dans un récit mené tambour battant (et qui peut être lu indépendamment d'Un Océan de Rouille dont il est la préquelle). Il est scénariste, son texte bénéficie d'une narration trépidante et n'oublie pas des pauses plus introspectives. L'évolution du personnage d'Hopi, les décisions qu'il doit prendre et son questionnement sur lui-même sont intelligemment mêlés à la trame d'une aventure sans temps mort bénéficiant d'une écriture fluide.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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C'est l'histoire d'une peluche faisant office de nounou, qui se transforme en Terminator. Tout est vrai dans ce résumé curieux, mais C. Robert Cargill fait des prouesses à partir de ce Jour zéro.

Les histoires de robots et d'intelligence artificielle au service des femmes, des hommes (et ici des enfants) ne sont pas neuves. Isaac Asimov a dicté, dès 1942, les trois lois de la robotique qui depuis régissent, dans les romans, la plupart des relations entre machines et humains.

Quatre-vingt ans après, l'auteur y fait bien référence, mais les dynamite.

Dans ce monde de demain, les robots serviteurs sont partout, intégrés dans le cocon familial. Avec une IA très développée qui les fait réagir avec sensibilité. Mais un jour, certaines machines abandonnées aspirent à leur indépendance, au droit à la citoyenneté. Une demande officielle prévue à la manière d'un discours de Martin Luther King. Sauf que tout va dérailler…

Hopi est un tigre. En peluche. Un peu plus petit qu'un humain, conçu pour que l'anthropomorphisme marche à plein. Il s'occupe d'Ezra, huit ans. Ressent de l'amour pour « son » enfant.

C'est à travers son regard que se déroule ce roman, à la première personne. Sa compréhension de la situation, le ressenti à travers ses yeux. Conscience ou programmation ? Lui qui a été développé pour s'occuper à tout prix du gamin dont il a la charge. Comment qualifier ses réactions face à la révolte des esclaves ? du libre arbitre ?

Parce que, oui, les robots se rebellent. La chasse à l'Homme débute. A chacun de choisir son camp, Hopi au premier chef.

Ce roman est une sorte de préquelle au précédent C. Robert Cargill, Un Océan de rouille, qui se déroule 30 ans plus tard, après l'extinction de l'espèce humaine. L'auteur revient sur les prémisses de cette disparition, mais c'est bien le seul lien. Jour Zéro se lit réellement comme un roman indépendant. Ceux qui ont lu le précédent auront donc simplement droit à une sorte de réalité augmentée.

(Tiré d'un dialogue entre deux robots) : « La vie est née d'éléments inorganiques. Les acides aminés ont évolué un milliard d'années pour parvenir à l'intelligence et maintenant qu'ils y sont parvenus, la vie l'a repassée à l'inorganique. Nous sommes les héritiers de ce monde comme l'ont été les humains avant nous, quand ils l'ont pris aux créatures précédentes ».

La situation part donc en sucette. Et c'est particulièrement fun. Désolé d'être un brin familier, mais avec cette lecture c'est même le pied.

Le roman est sacrément dynamique, moins de 300 pages, résolument moderne. L'action est omniprésente, surtout dans son explosive deuxième partie. La première est plus intimiste, mettant en scène les relations entre la peluche intelligente et l'enfant.

Et ce démarrage est particulièrement touchant. Avec, enfin, un gamin qui fait son âge dans un roman, qui a des réactions normales qui n'ont rien d'adulte. Franchement, cette relation est formidable, on y croit vraiment.

L'écrivain a un talent épatant de raconteur d'histoire, et propose un grand divertissement, assumé, ingénieux et qui se permet en plus d'être intelligent. Que demande le peuple ?

Parce qu'au-delà du spectacle grand public, l'auteur développe en filigrane de nombreuses réflexions très pertinentes, totalement ancrées dans l'intrigue. « Aussi loin que remonte la mémoire de l'humanité, elle a toujours voulu deux choses : jouer à Dieu et insuffler la vie aux objets qui l'entouraient. Les humains ont passé des milliers d'années à créer des machines imitant autant que possible la vie, la magie et tout ce dont eux, hommes et femmes étaient incapables ».

C. Robert Cargill est un conteur hors pair. Jour zéro est un divertissement décomplexé, bourré d'émotions et d'action, avec un traitement en arrière-plan plein de sagacité.

Un roman à lire d'une traite, franchement jouissif, qui sait garder cet éclat d'amusement même quand il est question de la fin de l'humanité. Sans jamais oublier les émotions, essentielles pour croire à cette histoire. Voilà un auteur à suivre de près !
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Très bonne double surprise science fictionesque.
En premier lieu car l'histoire d'un combat à mort entre robots émancipés des incontournables trois lois de la robotique Asimovienne et espèce humaine devenue dépendante de ces derniers est toujours une dystopie envisageable. Et lorsque cela se présente sous forme d'un thriller dans lequel les héros sont simultanément un gamin de huit ans et un tigre robot-nounou, c'est original. On ne lâche pas le bouquin en se demandant comment cette histoire va finir...
En second lieu quand on apprend en fin d'ouvrage que ce livre est un antépisode d'un roman que l'on n'a pas encore lu : "océan de rouille"... On se dit, chouette, au moins encore un bon moment à passer avent la fin de notre monde !
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Première Loi : Un robot ne peut nuire à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.
Deuxième Loi : Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première Loi.
Troisième Loi : Un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième Loi.
Voilà comment avec ces trois lois, Asimov a changé le monde littéraire et peut-être même le monde réel. Car j'espère que ceux qui créent des intelligences artificielles s'inspirent de ces principes. Comme ceux qui ont exploré la lune ont certainement eu en référence les albums de Tintin.
Dans ce roman, ces trois règles sont la base de l'histoire, comme si elles étaient écrites dans une constitution des droits de l'Homme et du Robot.
Et c'est bien là le noeud du problème : quel est la marge de libre arbitre d'un Nounoubot quand il doit choisir entre ce pourquoi il a été créé et sa liberté.
Vous ne connaissez-pas les nounoubots ? Il s'agit d'un robot, avec une apparence de doudou/nounours, qui est programmé pour veiller sur un ou plusieurs enfants. Il l'accompagne dans ses jeux, l'aide à grandir, s'occupe des sa santé, lui raconte des histoires, lui chante des berceuses et va le chercher à l'école.
Dans ce roman nous suivons Hopi, un tigre en peluche robot qui s'occupe de Ezra. Un jour il tombe au grenier sur sa boîte d'origine. Il réalise alors qu'un jour, quand son protégé aura grandi, il ne sera plus utile et qu'il risque d'être affecté à une autre famille. Mais ses états d'âme se confondent avec l'actualité qui s'accélère et qui oppose soudainement le monde des robots à celui des humains. Hopi avec un libre arbitre qui n'est plus bridé par son programme, va-t-il continuer à protéger Ezra ou rejoindre le camp des robots ?
C'est ce sujet que traite cette histoire avec une grande humanité. Humanité qui a rapidement basculé de la civilisation avancée au chaos total. La vitesse de bascule est sidérante et fait froid dans le dos, car on se dit que cela pourrait advenir dans la réalité.
La relation entre Ezra et Hopi est extrêmement bien détaillée, complexe et toute en nuances. C'est vraiment ce que j'aime dans la science-fiction : ces interrogations qu'elle nous renvoie comme un miroir, sur les travers de notre société.
Alors, faut-il le lire ? Oui, un grand oui. Et je lirais bien la suite de cette histoire qui ma laissé un gout d'inachevé. Et puis j'aurais tellement aimé avoir un Hopi quand j'étais enfant...

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Hopi est un tigre en peluche qui sert de robot-nounou à Ezra. Dans cette société connectée, les humains se servent des intelligences artificielles et des robots pour presque tout. Ces derniers sont programmés selon les règles édictées par Asimov. Mais un jour, tout se détraque et les robots se retournent contre leurs maîtres, massacrant tout. Hopi fuit avec Ezra…

Jour zéro est le préquel d'un Océan de rouille (que je n'ai pas lu). Ce roman revient sur le génocide qui a rayé de la carte les humains. On y suit Hopi, robot-nounou, très attachant et très attaché à Ezra, le petit garçon dont il s'occupe. L'auteur nous fait percevoir les liens puissants qui unissent ces deux êtres. Mais Lorsque Hopi découvre que ses humains ont gardé sa boîte de rangement et qu'à tout moment, on peut l'éteindre, il se pose alors de nombreuses questions et doute de sa place dans la vie d'Ezra.

Outre le fait qu'il s'agisse d'un roman de SF dans lequel il se passe beaucoup de choses (on ne s'y ennuie pas un seul instant), Jour zéro pose la question du statut de l'IA. Les robots sont programmés pour nous servir et s'occuper de nous et ils semblent ressentir des émotions et des sentiments. Peut-on d'une simple pression les renvoyer au néant? Ce roman soulève soulève des questions éthiques très intéressantes, sans avoir la prétention d'y répondre. Hopi va choisir de sauver Ezra tandis que d'autres robots vont faire le choix de leur liberté. Les robots éprouvent-ils réellement des sentiments ou s'agit-il seulement de leur programmation? Hopi est-il un être pensant au même titre qu'un humain?

On peut lire ce roman comme un bon récit de divertissement. On peut aussi l'analyser de manière plus intellectuelle et y trouver des questions pertinentes.

« Jour zéro » est un préquel sans temps mort qui vient interroger notre rapport au monde avec beaucoup de justesse.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Préquel du génial Un Océan de Rouille, Jour Zéro nous plonge dans LE jour où tout a basculé.

C'est aux côtés de Hopi, un robot-nounou, que nous allons assister au moment charnière qui va entraîner les évènements décrit dans Un océan de Rouille.

Hopi va trouver un objet dans le grenier qui va générer des questionnements sur sa place au sein de la famille, et plus particulièrement au sujet du petit garçon dont il s'occupe.

Puis quand le monde part en sucette, Hopi va se remettre en question et s'interroger sa condition. En parallèle, les informations distillées sur l'avènement des robots au sein de notre société et ses conséquences sont passionnantes !

Cette première moitié est un sans-faute.

La seconde, plus classique, sera dédiée à l'action : aucun temps mort, fuites, course effrénée, dangers et rencontres troublantes, rendent le récit addictif et très immersif.

Hopi est un robot pensant si attachant et son duo avec Ezra, ce petit garçon totalement dépendant de lui, est à la fois tendre et intense.

Si le récit ne nous apprend rien de nouveau sur le contexte et les événements découverts dans un océan de rouille, il permet de se poser certaines questions très intéressantes sur les IA (que je ne n'évoquerais pas sous peine de spoil) et d'assister « en direct » à la chute de l'humanité.

𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :

Ce préquel (qui peut se lire indépendamment) cumul réflexion et action. Très abordable et palpitant tout en étant émouvant, Jour Zéro confirme le talent de l'auteur pour apporter une profonde humanité aux divers robots présents dans ses textes.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"Jour Zéro" est un prequel à"Un océan de rouille" mais qui peut être totalement lu indépendamment.
Le roman se déroule le jour du soulèvement des robots dans une société très assistée par les divers modèles dédiés à toutes sortes de fonctions, nounou, servant, assistant etc..
Nous suivons de notre côté, le point de vue d'un Tigre robotisé en peluche ayant la tâche de nounou auprès d'un petit garçon de 8 ans, il surveille cet enfant mais lui apprend également le savoir vivre, répond à ses questionnements divers sur la vie, joue avec lui, et le protège.
A partir des premiers affrontements entre humains et robots, notre tigre va prendre un parti qui n'est pas forcément le plus facile pour lui, et la belle histoire de "nounours nounou" va virer à la survie, la violence, la guerre.
Sont mis en avant dans ce roman, les valeurs et leurs remises en question, le libre arbitre et les lois d'Asimov, la naïveté de l'humanité, l'instinct, la méfiance, l'amour, la tendresse, le deuil, la mort, le dévouement, la loyauté, la confiance, l'incrédulité.
Le personnage de "Hopi" (notre tigre en peluche) est très intéressant de par ses réflexions et ses jugements, les humains eux m'on parfois agacé mais cela sert vraiment l'histoire.
Pour les décors, le tout se déroule dans une banlieue tranquille, comme nous les imaginons ou nous les représentons aux USA.
L'écriture de C. Robert Cargill est toujours aussi fluide et accrocheuse !
Attention, certaines scènes sont assez violentes.
J'avais vraiment adoré "Un océan de rouille", qui est encore à ce jour un de mes romans post-apocalyptique préféré, ici j'ai également été séduit par "Jour Zéro" mais de manière différente, comme une mise en garde sur l'avenir des technologies et des intelligences artificielles.
Je vous invite franchement à lire "Jour Zéro" si vous êtes intéressés par les i.a. ou encore le libre arbitre des entités pensantes, mais aussi si vous cherchez un livre ou les sentiments sont mis en avant dans le rapport humain/machine.
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Après avoir lu et adoré Un océan de rouille de C. Robert Cargill le mois dernier, j'ai eu la chance de recevoir en Service Presse (Partenariat non rémunéré) le préquel, Jour Zéro, paru chez Albin Michel Imaginaire le 30 août dernier.

Dans ce préquel, nous allons suivre Hopi, un tigre en peluche anthropomorphisé, qui est un robot-nounou comme il en existe tant d'autres et qui s'occupe d'un petit garçon de 8 ans, Ezra. En ce fameux Jour Zéro, les robots vont se révolter, bien décidés à éradiquer l'Humanité qui les tient en esclavage et le monde plonge dans l'horreur ! Hopi se voit alors confronté à la plus difficile des alternatives : rejoindre le camp des robots et se battre pour sa propre liberté ou escorter Ezra en lieu sûr, à travers le paysage infernal d'un monde en guerre.

J'avais adoré Un océan de rouille dans lequel je m'étais fortement attachée à Fragile, le robot que l'on suit tout au long de ce roman. J'ai ressenti également un fort attachement pour Hopi, même s'il a été différent de celui ressenti pour Fragile. J'ai également beaucoup aimé le petit Ezra et la relation que Hopi et lui entretiennent.

Ici, la question que se pose Hopi et donc la thématique qui nous fait réfléchir est la suivante : même si un robot retrouve son libre arbitre, ses actes sont-ils vraiment son propre choix ou sont-ils toujours guidés par sa programmation ? J'ai vraiment trouvé ce sujet très intéressant.

Comme nous vivons en direct ce Jour Zéro, sur lequel nous avions déjà eu des infos dans Un océan de rouille, nous en apprenons davantage et cela nous donne un roman rythmé et bourré d'actions. J'ai aussi aimé la façon dont l'auteur a rendu possible l'attrait pour ce prequel pour ceux qui auraient déjà lu le roman précédent et qui ne les liraient donc pas dans la chronologie de l'histoire. Pour faire simple, vous pouvez commencer par n'importe lequel des 2, je pense.

Si vous recherchez des romans sur les robots / IA plein d'actions, n'hésitez plus : vous trouverez votre bonheur Avec Jour Zéro et Un océan de rouille !
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C'est une très bonne découverte pour moi. Je ne connaissais pas l'auteur.

L'histoire commence tout de même de manière peu banal. On est dans la tête d'une nounou robot tigre. Une intelligence artificielle capable de penser et dont le rôle et de s'occuper et protéger les petits humains.

Le monde des robots est régi par les trois lois de la robotique d'Asimov. Mais un des verrous, celui qui interdit aux robots de faire du mal aux humains sera levé dès le début du livre.

Tous les robots vont devoir faire un choix. Rester avec leur propriétaire ou se battre pour leur liberté.

Le monde devient très vite apocalyptique avec peu de chance de survie.

Je m'attendais pas à une histoire aussi bien.
C'est très bien écrit et l'histoire est génial. Je recommande fortement.
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