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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le premier roman de David Carkeet traduit en français, "Le linguiste était presque parfait", m'avait vraiment emballée et j'attendais les suivants avec impatience. Ce ne fut pas long, car les Éditions Monsieur Toussaint Louverture ont publié en mai dernier une seconde aventure de Jérémy Cook, le linguiste misanthrope et pourtant si sympathique.
Dans "Le linguiste était presque parfait", Jérémy Cook, qui étudiait le babil des jeunes enfants au sein de l'Institut Wabash, dans une université inconnue perdue dans l'obscur Comté de Kingsley, résolvait deux meurtres au moyen de… la linguistique. Dans "Une putain de catastrophe", la linguistique reste au centre du roman, mais elle permet, contre toute attente, de sauver des couples au bord du divorce !
Jérémy Cook a en effet perdu son travail (et sa petite amie d'ailleurs) après la fermeture de l'institut Wabash. Il recherche un emploi et le roman s'ouvre sur sa rencontre avec Monsieur Pillow, directeur de l'énigmatique agence Pillow, et personnage tout aussi loufoque que Jérémy Cook. Pillow engage notre linguiste, dont le rôle, qui s'apparente d'ailleurs davantage à une mission, sera d'analyser les conversations des couples qui font appel à l'agence, afin d'y déceler des indices de la faille profonde qui empoisonne leur relation.
Pour cela, Jérémy doit s'installer chez le couple en question, afin d'assister à l'ensemble des interactions linguistiques qui s'y déroulent. Il n'y a qu'une pièce à laquelle il n'a pas accès, la chambre conjugale ! Et c'est ainsi que Jérémy se retrouve chez les Wilson, avec Dan et Beth, américains moyens, heureux parents d'un adolescent, Robbie. Jérémy Cook ne sait pas en quoi consiste son travail, il improvise, tantôt voyeur, tantôt conseiller conjugal, sur la base du « Manuel Pillow », une curieuse méthode mise au point par le fondateur de l'agence. Ce dernier n'est d'ailleurs pas un as de la communication et les entretiens téléphoniques qu'il a avec Jérémy sont à la fois désopilants et navrants !
Je n'en dirai pas plus, mais le roman, savoureux, se lit d'une traite. L'auteur met en évidence les différences de comportement langagier entre les représentants des deux sexes que sont Dan et Beth. Publié en 1990 aux Etats-Unis, "Une putain de catastrophe" annonce le livre à succès de John Gray, "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus", tout en étant moins caricatural, mais pourtant plein d'humour. On ne peut que se reconnaître dans certaines situations. Dommage que la traduction française ait mis si longtemps à nous parvenir !
Une putain de catastrophe, David Carkeet, Monsieur Toussaint Louverture, Toulouse, mai 2014, 416 p.

Je remercie le site Babelio qui m'a envoyé ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.

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Dans ce roman très drôle de David Carkeet, on retrouve le linguiste Jérémy Cook -du premier roman le Linguiste était presque parfait- qui travaille pour un nouveau patron, le sieur Pillow, qui l'emploie pour régler les problèmes au sein d'un couple, les Wilson.
Cook se retrouve rapidement à vivre chez eux, à les observer, tout en suivant jour après jour les instructions -souvent sibyllines- du Manuel Pillow...
Évidemment, rien ne le prédispose à un tel job, d'autant plus qu'il n'est pas lui-même un expert en liaisons conjuguales, mais ses connaissances linguistiques vont parfois se révéler utiles, à sa grande surprise (et à la nôtre).
Cette nouvelle traduction de chez Monsieur Toussaint Louverture est un petit bijou d'humour à ne pas manquer !
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Jérémy Cook, que nous avons découvert dans « le linguiste était presque parfait », renaît dans ce second opus, totalement indépendant du premier, pour s'occuper des problèmes de communication matrimoniale d'un couple après avoir analysé les doux babilles de nourrissons.

Autant le dire tout de suite, cette putain de catastrophe, dont je tairai pudiquement la référence cinématographique, est un vrai plaisir humoristique.

Cela passe tout d'abord par une vraie galerie de personnages tous plus drôles les uns que les autres. Cook se fait recruter par l'agence Pillow, du nom de son loufoque président-fondateur, avec lequel les échanges téléphoniques sont tout simplement d'un ubuesque à se tordre de rire. Cook, avec ses références linguistiques, se démarque par un décalage temporel dont l'effet comique est réussi, un peu comme si un précepteur de l'époque victorienne revenait pour mettre au pas un couple pataugeant dans ses problèmes relationnels. le couple en question, les Wilson, semble synthétiser tout ce qui peut achopper dans un couple, rendant ainsi aisée toute identification aux situations qui se succèdent.

La permanence de la présence de Cook chez les Wilson pour mieux en étudier les ressorts de l'intérieur permet de confronter la situation de couple et celle de célibataire. Cook prendra ainsi conscience de l'étrangeté de son attitude générale vis-à-vis de la vie de couple et de son ex-fiancée.

Cela passe ensuite par un style enlevé, jamais ennuyeux, fait d'associations d'idées qui paraissent naturelles. Bref, si ce livre ne figurera pas dans mes coups de coeur, il n'en demeure pas moins une vraie réussite, meilleure que « le linguiste… » !

« Etendu au fond de la piscine de l'hôtel Centurion, Jérémy Cook se prit à haïr sa vie. [..] Il s'était élancé en courant et avait effectué un petit saut avant de fendre l'eau avec une éclaboussante joie de vivre. Mais le silence soudain, le poids oppressant de l'eau, l'hostilité naturelle de l'élément liquide – toutes ces choses combinées le firent sombrer et lui plombèrent tellement le moral qu'il paraissait peu probable que son corps puisse remonter un jour à la surface. »

Lien : http://garoupe.wordpress.com/
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Décidément je ne suis jamais déçue par les publications des éditions Monsieur Toussaint Louverture , Une putain de catastrophe me le confirme.
Jeremy Cook , notre linguiste de "Le linguiste était presque parfait" aime toujours s'attaquer aux énigmes , par un concours de circonstances multiples (séparation, perte de son boulot , besoin de prendre le large après avoir lu une mauvaise critique ) il se retrouve à Saint-Louis ;sa mission ? récupérer un couple à la dérive ,sauver un mariage , secourir l'amour . le social , les autres c'est pourtant pas son truc de prime abord et le mode d'emploi délivré par son patron loufoque est plus succinct que celui des marques de meubles suédois ; un vrai challenge quoi!
Du fin , du drôle , de l'intelligence , ça donne un très agréable moment de lecture .
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Sachant que "Le linguiste était presque parfait", le premier roman ayant pour personnage Jeremy Cook, m'avait laissée de marbre et que j'ai fait rimer tous mes cours de linguistique avec matière soporifique, vous pourrez vous demander et avec raison, pourquoi (mais oui pourquoi ) a-t-elle lu "Une putain de catastrophe" ? Je vous épargnerai les "Qu'allait-elle faire dans cette galère ?" et autre "Souvent femme varie, bien fol qui s'y fie". J'ai déjoué les pronostics défavorables et adoré ce livre de David Carkeet.

Si vous acceptez le postulat suivant , vous allez passer un très bon moment.
n°1 : Une agence mystérieuse du nom de Pillow se fait fort de "soigner" les "maux" des couples en analysant les "mots" que les époux s'adressent, voire se jettent à la tête.
n°2 : Un linguiste (ici Jeremy Cook) va vivre à demeure chez les "patients" pour disséquer leur communication et en repérer les dysfonctionnements.

Une fois le spécialiste dans la place, en l'occurrence chez Dan et Beth, couple appartenant à la classe moyenne américaine, parents de Robbie, 10 ans, il va appliquer la méthode Pillow pour rabibocher les deux ex-tourtereaux. Heureusement qu'il possède cette méthode ! Jeremy Cook ne connaît rien au mariage, échoue lamentablement quand il s'agit d'avoir une relation suivie avec une jeune femme, et a même réussi à décourager Paula, qui avait tout pour lui plaire. Cet incompétent notoire va donc s'appuyer sur le MANUEL Pillow, un jubilatoire chez-d'oeuvre de nonsense pour parvenir à ses fins. le linguiste découvre petit à petit ses instructions. Il lui est interdit de lire en avance les "actions" préconisées par l'auteur de la méthode pour soigner les mariages à la dérive. Jeremy sait cependant par l'intermédiaire de Dan et Beth, qui se sont soumis aux tests de l'agence que leur couple contient une HORREUR. Au fil des jours passés en compagnie de ses patients, l'éminent linguiste croit repérer cette fameuse horreur et s'en ouvre à Roy Pillow lors de leurs nombreuses conversations téléphoniques. A chaque fois, il s'entend dire qu'il est à côté de la plaque.

Quel métier ! Ecouter les paroles échangées par un couple, réfléchir aussi sur leurs interactions verbales avec leur famille et leur voisinage et tenter d'en dégager ce qui "coince". le chantier est pharaonique. Jeremy compose avec Dan et Beth et leur volonté plus ou moins grande de sauver leur mariage, leur agacement croissant face à ses ingérences dans leurs conversations. le lecteur, lui, mesure l'immensité de la tâche et surtout (même si c'est toujours sur le ton de l'humour) la difficulté de bien communiquer avec son conjoint. Jeremy Cook apprendra, au bout de péripéties aussi rocambolesques les unes que les autres, que la méthode Pillow a ses limites et que l'amour est souvent plus fort que les maux/mots.

Un conseil, laissez-vous tenter par cette lecture ! Accueillez Jeremy Cook comme Beth au début du chapitre 4 :

"Chérie, le linguiste est arrivé !

- Ah..."
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J'ai beaucoup aimé et j'ai presque envie de dire que je ne m'y attendais pas. Aux premières pages du livre, j'ai failli décroché et puis lentement, je suis rentrée dedans et tout à coup, j'ai été happée par ce style particulier, ce deuxième degré assez unique et cette histoire banale qui au final ne l'est pas du tout. J'ai également appris pas mal de choses intéressantes en linguistique et surtout, j'ai passé un très agréable moment !
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Situations cocasses et originales, dialogues réjouissants, écriture alerte, personnes hors du commun et, mine de rien, quelques mini leçons de linguistique appliquée... Que demander de plus. Je me suis régalée sur les talons ce Jeremy Cook, linguiste mal embouché. On dirait un David Lodge qui aurait fumé des substances illicites !
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u chômage, le linguiste Jeremy Cook est embauché par L'Agence Pillow, cabinet de conseil conjugal,dont la particularité est d'envoyer à demeure un spécialiste du langage pour régler les conflits entre époux.
Au bord de la rupture, les Wilson voient donc débarquer celui qui, à première vue, paraît à mille lieues de comprendre la situation, étant lui-même un célibataire endurci .
Malentendus sur des pronoms, attentes totalement opposées, Jeremy observe, interroge et, tout en suivant la plus bizarre des méthodes, met à jour les mines anti-mariages susceptibles d'exploser à la plus petite occasion. C'est drôle, acéré, souvent pertinent et chacun se reconnaîtra dans l'un des motifs de dispute ou d'insatisfaction évoqués dans ce roman.
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Toujours aussi désopilant, notre anti-héros préféré s'aventure sur le terrain bourbeux des relations de couple ! Humour, ironie, légèreté, on retrouve les ingrédients principaux du premier tome le linguiste était presque parfait.
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