Une très belle découverte poétique, drôle, tendre et très émouvante.
Cela fait quatre ans qu'Elise a perdu sa maman d'origine japonaise et son père les a enfermés dans une forteresse de tristesse et de colère.
Cette jeune fille orpheline de mère, privée de la culture maternelle compose avec le chagrin de son père, qui veille à ce qu'elle "ne manque de rien", mais ignore les répercussions de ses interdictions.
En effet, Ochimaru ( le méchant de Naruto) semble avoir pris possession du coeur de son père qui épluche des oignons pour cacher ses larmes de tristesse.
Elise vit sur la pointe des pieds, en silence au milieu des règles érigées par son père pour ne pas aborder le sujet douloureux de sa mère, ni de tout ce qui pourrait leur y faire penser ... Elle s'occupe discrètement, en silence, et fait des puzzles ... Beaucoup de puzzles... mais elle ne les finit pas... Elle s'efface, à la maison, au collège ... jusqu'à sa rencontre avec Stella une jeune fille lumineuse, drôle et qui comprend tellement bien l'âme humaine et avec qui elle va oser parler. Stella permet enfin à Elise de s'évader des contraintes imposées.
C'est l'arrivée de Sonoka, sa grand mère qui débarque tout droit du Japon, qui va alors permettre à Élise de briser les dernières chaînes qui l'emmurait dans le silence, et qui va l'aider à chercher comment chasser Ochimaru du regard de son père ...
Elle va rappeller à Elise et son père que Sumire, sa fille, existe toujours dans leur coeur. Et même si son père lutte pour rester dans son chagrin et sa colère , la petite mamie va à travers les coutumes japonaises ramener petit à petit la langue japonaise à la maison et mais aussi le souvenir de la maman d'Elise.
On ne dit pas sayonara...
Le titre est expliqué dans le roman et c'est très beau. Et mention spéciale pour la couverture épurée et pourtant si complète.
Ce roman s'adresse aux enfants et ados dès 10 ans.