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Citations sur Merry Lee, tome 1 : Magie originelle (5)

Toute à mes rêveries, je ne vis pas l’obstacle devant moi. BAM ! Je percutai une masse dure et chaude qui posa ses mains sur mes hanches pour m’empêcher de tomber. Je bafouillai des excuses et levai le nez pour voir qui j’avais ainsi bousculé.
Je me figeai.
C’était Miguel Ángel.
J’avais heurté Miguel Ángel.
Mes balbutiements se muèrent en une avalanche d’onomatopées inintelligibles qui firent, curieusement, sourire ma victime de collision. Je n’avais jamais vu un tel sourire. Il était énigmatique, tout en retenue, mais sincère et d’une beauté à couper le souffle. Miguel Ángel resserra un instant ses mains sur mes hanches avant de mettre entre nous une distance plus appropriée. Je me rendis alors compte que j’avais retenu mon souffle. J’inspirai avec un peu trop de précipitation et m’excusai de nouveau de manière plus intelligible, cette fois.
— Ce fut un plaisir, se contenta-t-il de dire, un petit sourire mutin au coin des lèvres.
Il m’observa avec ses envoûtantes prunelles. Ses cheveux n’étaient pas attachés comme la fois précédente, et retombaient d’une manière sauvage sur ses épaules, lui conférant une aura de dangerosité plus prononcée. Ses iris étaient si sombres qu’ils semblaient dissimuler bien de secrets. Des mystères que j’aimerais bien mettre à nu. Je me sentis rougir violemment sous cette pensée à double sens, et détournai le regard.
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J’enfonçai le casque de sécurité sur ma tête en grimaçant lorsqu’il frotta sur mon visage meurtri, enfourchai la Harley et démarrai, le sourire aux lèvres. C’était un réel plaisir de la conduire, même si je ne roulais pas aussi vite que je le souhaitais – respectant les limitations de vitesse en ville – et que j’aurais préféré, de loin, ne pas avoir le casque. Chose que je savais impossible si je ne voulais pas subir les foudres de Dan et Joshua.
La petite bourgade, un peu vieillotte, avait beaucoup de charme avec des maisons majoritairement en bois, pour la plupart bien entretenues, mais semblant sortir d’un autre temps, d’une autre époque. Ici aucune chaîne de restauration rapide mondialement connue. Aucune succursale de prêt-à-porter franchisée, ou d’enseigne de grande distribution. Tout était petit, local, et même les deux magasins alimentaires étaient indépendants.
Je m’arrêtai à la pâtisserie artisanale Aux Délices, se situant à deux rues du journal. Ôter mon casque eut pour effet de rendre mes cheveux lisses complètement décoiffés. Je passai machinalement la main dans ma longue chevelure blonde tout en me penchant sur le minuscule rétroviseur pour vérifier que mon fond de teint n’avait pas bougé et que mes hématomes n’étaient pas trop visibles.
La petite boutique sentait bon le pain chaud et le caramel, et – comme la pâtisserie faisait aussi salon de thé – je saluai les quelques clients matinaux qui prenaient leur petit déjeuner. Je commandai six muffins aux myrtilles et au lait d’avoine dans l’espoir de me faire pardonner mon retard, auprès de Dan.
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Je descendis les marches pour rejoindre le hall, mon appartement se trouvant au premier, et longeai ensuite le trottoir, légèrement en pente et perpendiculaire à la côte, en trottinant doucement pour m’échauffer. J’atteignis le petit sentier abrupt, taillé dans la roche, qui menait directement sur la plage.
Je pris une grande inspiration – toujours aussi heureuse de pouvoir humer ce vivifiant parfum marin –, fis quelques assouplissements et commençai à allonger les foulées. Je courais à un rythme assez soutenu d’ordinaire, arrivant souvent à faire entre sept et neuf kilomètres par jour. Mais ce matin, ma hanche malmenée par la chute de la veille – suite au coup de poing – commença à m’élancer au bout d’à peine trois kilomètres. Je décidai donc de faire demi-tour, le cœur serré de ne pouvoir m’approcher de la magnifique light keeper’s home qui se trouvait à la fin de mon parcours habituel.
J’étais tombée amoureuse de cette authentique demeure de gardien de phare merveilleusement entretenue, aux lambris de bois peint d’un blanc éclatant. Elle était bâtie sur un étage – sans compter les combles d’une auteure impressionnante. Un élégant porche – par lequel on accédait grâce à deux escaliers placés de chaque côté – longeait toute la façade sud-ouest, tandis que des poutres en bois, d’un blanc rutilant, supportaient l’auvent couvert de tuiles rouges et terminées par une jolie frise artistiquement ciselée.
Ce cottage se dressait, solitaire, au sommet d’une falaise abrupte qui donnait, d’un côté, sur une demi-crique annonçant la fin de la longue plage de Blueseen Beach, et de l’autre directement sur la mer. On pouvait observer, depuis la grève, les vagues harceler sans répit le pied de la haute paroi rocailleuse, et exploser en une gerbe de gouttelettes volant loin dans le ciel avant de rejoindre l’immensité liquide dont elles faisaient partie.
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Lorsqu’il arrêta la voiture face à mon immeuble, il dévisagea la devanture du bâtiment avec une lueur d’incompréhension dans ses magnifiques iris.
— Tu me fais marcher ? C’est ça ?
— Non, m’sieur, j’habite là. Joli rosier, n’est-ce pas ? dis-je pour le distraire de la piteuse devanture de mon immeuble.
J’ouvris la portière et m’apprêtai à descendre lorsqu’il se pencha devant moi et la referma sous mon nez.
— Tu as l’intention de m’enlever ? le taquinai-je en le voyant faire.
— Je t’avouerai que, là, tout de suite, oui, j’y songe sérieusement. Merry, tu ne peux pas continuer à vivre ici, cet immeuble est… est… (voilà qu’il bafouillait) miteux. Je n’ose même pas imaginer à quoi ressemble ton appartement. Il doit y avoir de la moisissure au plafond et du linoléum datant de la guerre de Sécession.
Je ris et approuvai.
— C’est à peu près ça, oui.
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Après avoir avalé un morceau, je m’installai sur le vieux canapé et posai mon ordinateur portable sur mes genoux. Il fallait que je me renseigne sur les garous. Malheureusement, je ne trouvai rien de mieux que les légendes ancestrales : des abominations se transformant à la pleine lune et dévorant tout ce qui tombait sous leurs crocs. Pour n’avoir, le lendemain, pas le moindre souvenir de qui ils avaient croqué sous leur monstrueuse forme. Sur la plupart des sites, ils étaient représentés sous l’aspect de créatures sanguinaires aux dents et aux griffes exagérément longues et tranchantes, se tenant sur deux pattes et ne ressemblant guère à des loups. Je cherchai ensuite les chats-garous, même si j’avais compris que mes amis devaient appartenir à une autre espèce de félin. Être traité de chat avait semblé les offusquer. Personnellement, je ne voyais pas pourquoi. J’adorai les chats. Si je n’avais pas eu peur que Tyler ne les tue suite à un excès de colère, j’aurai été en récupérer deux ou trois dans un refuge.
Je ne trouvai rien de probant sur les félins-garous.
Je passai la soirée à rechercher quelles sortes de garous il pouvait exister, mais même si les êtres magiques avaient fait leur coming out depuis plusieurs décennies, très peu d’infos filtraient sur leur compte. L’accueil qu’ils avaient reçu de la part d’humains, soit principalement de la haine, de la suspicion ou de la terreur, les avait incités à rester discrets et à se faire oublier.
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