Tous les hommes, en ce début de siècle, disposaient d'un bureau, qu'ils en aient besoin ou non. C'était un des codes de la bourgeoisie, tout autant qu'un signe de virilité !
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« Si Marie Donadieu, Sido, Françoise de Beauvoir savaient… Si elles savaient tout ce que leurs filles leur doivent. Les hyper-mères ont été déterminantes, mon seulement dans leurs rêves d’écriture, mais plus précisément dans la mise au monde de leur style propre. » (p. 15)
Pour amener nos filles à s'épanouir, à réussir, ne doit-on pas accepter de vieillir, de grossir, de perdre son "brillant", sa séduction et son sens de l'humour, bref de mourir un peu ? (p243)
« Il y a des jours où maman est une fée. Et d’autres où maman est une sorcière. » (p. 128)
« C’est en ce sens qu’une biographie, même romancée ou subjective, ne dit pas n’importe quoi. Les personnages sont délimités par un trait précis. Leur logique interne, si vous la suivez, ne conduit qu’à des situations plausibles. » (p. 14)
Quand une mère disparaît, nous regrettons sa présence, quand un père disparaît, souvent, nous regrettons ses silences.(p259)
Naturellement, cela m'ennuyait de ne pas être populaire. Mais quand je comparais tout ça aux satisfactions que je trouvais à lire et à apprendre, le reste perdait de son importance. (p157) Simone de Beauvoir.
Simone ferma les yeux. L’espace d’un instant, elle se souvient de sa mère, en chemise de cotonnade. C’était le temps de l’enfance, boulevard Montparnasse. Dans le couloir, une jeune femme, magnifique, tendait les bras pour attraper sa petite brunette aux yeux bleus. Sa mère à vingt-cinq ans, à peine. Comme elle était belle, pieds nus, les joues roses, les cheveux épais, pleine de vie. Comme elle était belle, décoiffée par les mains de son mari. Elle avait la grâce des mères occupées d’autre chose que de leurs enfants. La grâce des mères amoureuses.
Quand une mère disparaît, nous regrettons sa présence. Quand un père disparaît, souvent, nous regrettons ses silences.
Elle avait la grâce des mères occupées d’autre chose que de leurs enfants. La grâce des mères amoureuses.