AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Paroles empoisonnées (64)

J’ai disparu sans témoins, sans laisser aucune piste. La terre m’a engloutie et personne ne sait que je suis vivante.

Ça n’a pas été facile de me faire à l’idée qu’en dehors de ce trou le monde a tourné sans moi pendant quatre ans. Au début, je criais jusqu’à en devenir aphone, et quand j’avais mal à la gorge, je frappais les parois avec les poings, encore et encore.
Commenter  J’apprécie          00
Elle aimerait remonter le temps. Que tout redevienne comme avant. Avant quoi ? Peut-être quand Pepe et elle s’aimaient. Parce que au début, ils s’aimaient vraiment. Quand ils se sont connus, quand ils se sont mariés à toute vitesse, quand Bárbara est née. Elle aimerait revenir en arrière et avoir une seconde chance d’éduquer Bárbara d’une main ferme, de manière responsable et déterminée.

Mais c’est une chimère.

Bárbara ne reviendra jamais et elle ne découvrira jamais les réponses aux pourquoi de toutes ses questions.
Commenter  J’apprécie          00
On n’éduque pas ses enfants dans une permissivité absolue, lui a reproché le psychiatre quand elle lui a expliqué son erreur récurrente. On ne peut pas se fier à leur discernement qui n’a pas atteint sa maturité. Les parents doivent imposer des limites.

Et elle n’a pas su le faire.
Commenter  J’apprécie          00
Quand elle a eu quinze ans, Bárbara menait une double vie, protégée par ses alibis. Et alors, les secrets sont devenus de plus en plus difficiles à garder. Comme le jour où elle a trouvé les contraceptifs sur son lit, abandonnés négligemment, à la vue de tous, et qu’elle lui a parlé, de femme à femme, du sexe et des maladies sexuellement transmissibles, et qu’elle lui a fait promettre de se protéger plus sûrement.
Commenter  J’apprécie          00
Elle refusait qu’il fourre son nez dans leur intimité ou qu’il sorte leur linge sale au grand jour .Le linge sale, ça se lave en famille, disait sagement sa grand-mère. Elle a écarté le commentaire insidieux d’Elisabeth, peut-être parce qu’elle n’y a jamais prêté foi ou parce que l’image de son beau-frère Iñaki, impeccable auparavant, en était restée légèrement ternie, et qu’elle n’a pas réussi, malgré tous ses efforts, à lui rendre l’aura d’honnêteté et d’intégrité qu’il avait toujours eue à ses yeux.
Commenter  J’apprécie          00
douze ans, Bárbara dévorait le monde et, bien qu’elle n’y trouvât rien à redire, Pepe, plus clairvoyant, n’était pas d’accord. Cette petite n’ira pas à Bilbao l’été prochain, il a décidé catégoriquement une année quand Bárbara est revenue du Nord. Ç’a été la dispute la plus acerbe, la plus désagréable qu’ils aient eue avant que tout ne commence.
Commenter  J’apprécie          00
Vive, dégourdie, maligne. Bárbara a grandi avec ces adjectifs. Elle a commencé à parler très tôt et elle baragouinait sans cesse avec ses mots d’enfant. Parfois elle lui faisait même honte dans les ascenseurs ou aux consultations. T’as vu, Maman, la dame elle a les cheveux colorés. Oui… bien sûr, moi aussi. Oui, mais elle, c’est mal fait et on voit ses racines, pas toi.
Commenter  J’apprécie          00
Des vacances pour quoi faire ? Il ne voit donc pas que, pour elle, il n’y a aucune différence entre les jours qui s’écoulent ? Où qu’elle soit, ils sont tous une condamnation. Elle est condamnée à souffrir éternellement. Si seulement elle pouvait savoir si elle est vivante ou morte, elle pourrait défaire le nœud qu’elle sent dans la poitrine et qui l’étouffe parfois. Où est-elle ? Est-elle quelque part ? Ou non ? Comment doit-elle se rappeler d’elle ? Vivante ou morte ?
Commenter  J’apprécie          00
Elle s’accroche aux images de l’enfance et a du mal à accepter les changements. Elle n’a pas non plus accepté son mariage ni sa maternité parce que cela signifiait le renoncement, le renoncement de la maturité. Elle croyait qu’elle serait toujours une jeune écervelée qui folâtre sans pouvoir s’arrêter. Elisabeth aurait aimé avoir toujours la même grande sœur qui ne craignait pas l’obscurité, lui chantait des chansons et lui prenait la main la nuit. Elle ne se résigne pas à son désintérêt. Tu dois être indépendante, elle insiste. Autonome pour quoi faire ? elle se demande. Pourquoi vouloir être indépendante si je n’ai aucun désir ? Les vivants ne peuvent concevoir que les autres renoncent. Ils sont gênants.
Commenter  J’apprécie          00
Une femme qui aurait pu aller loin si elle avait patiemment démêlé l’écheveau de ses rêves, tirant sur le fil pour aller vivre à la campagne, pour s’acheter un camping-car et visiter le vaste monde ou terminer les études de médecine qu’elle a laissé tomber à la naissance de Bárbara. Parce que Nuria avait des projets ambitieux qui se sont estompés avec les naissances et se sont complètement volatilisés avec le cataclysme de la disparition de sa fille. Avant, elle avait des responsabilités, de l’influence et de nombreux atouts pour devenir surveillante d’un service hospitalier. La volonté qui était sienne quand elle était jeune pour escalader des montagnes, faire de la varappe et descendre des pistes de ski dans les Alpes, et qui faisait d’elle une jeune femme déterminée, est maintenant un souvenir indistinct, celui que lui renvoient les photos du passé qui semblent appartenir à une autre personne, à une étudiante en médecine enjouée et courageuse, la fille dont Pepe est tombé amoureux.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (25) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2879 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}