Citations sur Les Rêveurs (201)
Le désir ne fait pas tout. Non, Brel n’a pas raison de dire que « le talent c’est l’envie ».
Elle me tient par la main,et pousse en même temps mon frère dans son landau.Nous traversons la rue nous marchons,personne ne parle.Les voitures roulent et les gens bougent en silence ,c'est comme un film muet.Je n'ai pas encore remarqué, je crois,son regard fixe,sa démarche fantomatique,même si je sens qu'elle est loin ,ses pensées l'ont encore capturée à des années-lumiere,J'ai l'habitude....oui,mais si loin,ce jour-là, qu'elle ne m'entend pas crier lorsqu'un passant m'arrache à Elle.....
C'est une évidence, sans doute inutile à préciser, mais le problème de mon père ne tenait pas à son orientation sexuelle. Le problème venait en grande partie d'une époque, d'une éducation, d'un milieu, et de désirs si bien verrouillés qu'ils étaient devenus des bombes à exploser à l'intérieur de lui-même. C'est peut-être à cet endroit précis qu'ils se retrouvaient avec ma mère, dans la compréhension immédiate, la complicité d'un vécu partagé: la même absence de liberté, et surtout d'intérêt de leur famille à l'égard de ce qu'ils étaient vraiment.
"Au pied de l'arc en ciel se dissimule toujours un trésor. " nous répétait mon père. Notre univers avait la texture d'un rêve, oui, une enfance rêvée, plutôt qu'une enfance de rêve.
Lorsque quelqu'un me blesse je lui écris une lettre, que je n'envoie jamais, le fait qu'elle existe pour moi m'apaise déjà, alors à quoi bon aller au bout de mon geste ?
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Elle s'arrête toujours devant les murs éventrés des maisons en démolition pour reconstituer la cuisine avec les marques des placards et de l'évier, chercher les chambres aux papiers peints déchirés où se devine la place d'un lit, d'une commode ou d'un bureau grâce aux lignes poussiéreuses, plus sombres, qui trahissent encore l'existence des meubles fantômes, puis repérer la salle de bains où luisent des morceaux de carrelages bleus ou blancs, parfois même un lavabo accroché à des tuyaux qui ne fuiront plus.
A peine avons -nous fermé la porte d'entrée que toutes les lumières sont allumées. Quelqu'un passe sous nos fenêtres et semble hésiter avant de s'éloigner. Joue t- il à deviner ,comme je le faisais , le quotidien les habitudes des gens qui vivent ici.
Oui ,en observant la course des enfants et leurs glissades sur le parquet l'inconnu ,depuis la rue ,imagine quels gestes les parents échangent chaque soir en rentrant ,aiment-ils se raconter l'un à l'autre leur journée puis recevoir du monde à dîner, faire la fête ? Lisent-ils des histoires aux plus jeunes pour les endormir?Comptent-ils ensemble les étoiles au lieu de suivre naïvement la météo une en face deux derrière les nuages?....S'il y a plus de cinq étoiles dans le ciel,il fera beau demain....
Le passant s'est éloigné, je l'ai perdu dans la nuit.Ce n'était peut-être qu'une ombre ,comme un reflet, ou juste un souvenir, un très vieux souvenir de nous.
C'est une évidence, sans doute inutile à préciser, mais le problème de mon père ne tenait pas à son orientation sexuelle. Le problème venait en grande partie d'une époque, d'une éducation,d'un milieu, et de désirs si bien verrouillés qu'ils étaient devenus des bombes prêtes à exploser à l'intérieur de lui-même. C'est peut-être à cet endroit précis qu'ils se retrouvaient avec ma mère, dans la compréhension immédiate, la complicité d'un vécu partagé : la même absence de liberté, et surtout d'intérêt de leur famille à l'égard de ce qu'ils étaient vraiment.
On devrait trouver des moyens pour empêcher qu’un parfum s’épuise, demander un engagement au vendeur -certifiez moi d’abord qu’il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans une parfumerie ou un grand magasin, retrouveront l’odeur de leur mère, l’odeur d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieux encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance.
Je rêve surtout de rencontrer des gens. Je n'ai jamais trouvé simple de faire connaissance, ailleurs que sur un plateau. Mais on se quitte une fois le tournage terminé, et on ne se revoit jamais comme on se l'était promis... Alors je m'offre une seconde chance, j'écris pour qu'on me rencontre.