Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et Nouvelles Editions Loubatières pour cette découverte lors de la dernière Masse Critique.
Ce qui m'a fait choisir ce livre en premier lieu est tout simplement son titre. «
On m'avait dit que c'était impossible… », un titre qui dit tout et rien à la fois, j'étais donc obligée de voir ce qu'il y avait derrière ce dernier ! Et en lisant la quatrième de couverture, j'ai tout de suite été conquise !
Pascale Casanova est née en 1973. Elle est mal voyante et souffre d'une malformation cardiaque. Dans ce livre, elle nous raconte sa vie, à partir de son premier jour de vie. Elle nous livre ici sa vision du handicap, qui change au fil des pages, mais surtout le point d'honneur qu'elle met à vivre « comme tout le monde », sans jamais se plaindre, toujours viser plus haut, plus loin… C'est donc avec force et détermination qu'elle fait toute sa scolarité dans un milieu ordinaire, comme on l'appelle, de la maternelle aux écoles les plus prestigieuses comme Hypokhâgne, Khâgne et tout ce qui s'en suit. Elle se passionne aussi pour beaucoup de choses comme le ski, dont elle deviendra Championne Paralympique à plusieurs reprises, le cheval, le secourisme, dont elle passera les échelons avec succès, elle qui, comme elle le dit « ne voit pas plus loin que le bout de son nez ». Elle se dévoile dans ce livre plein de richesse, d'émotion, de doutes, de réussite, mais aussi plein d'humour…
Il faut bien que je le dise, ce livre a changé ma vision des choses, de la vie. Étant moi-même atteinte d'un handicap, qui sans vouloir rentrer dans les détails est bien moindre que celui de
Pascale Casanova, j'ai trouvé que ce livre est un long message d'espoir, de 251 pages !
Cette femme a une détermination hors du commun, elle se donne corps et âme pour vivre comme n'importe qui d'entièrement « valide » et nous démontre qu'avec de la volonté, de l'envie, de l'acharnement, rien n'est impossible. Elle réussit tout ce qu'elle entreprend, c'est incroyable ! Que ce soit dans les études, le sport, l'autonomie, le travail, sa vie personnelle, elle se donne à fond tout le temps, et ses efforts payent !
Elle nous parle aussi d'un sujet qui, je le pense, est important d'évoquer ici : l'acceptation du handicap, que ce soit par elle-même ou par les autres. Quoi de plus difficile que de s'accepter et de se faire accepter par les autres quand on a une différence ? Comment faire comprendre aux enfants à l'école que les moqueries qu'elle a subi sont inutiles et surtout méchantes ? Comment faire comprendre au monde entier que nous aussi, même en ayant un handicap, on peut vivre normalement, correctement, avec seulement quelques aménagements pour que l'on puisse y arriver. Certaines personnes sont compréhensives, mais d'autres le sont beaucoup moins, et je trouve cela inacceptable. Je pense qu'en écrivant ce livre, elle fait un pied de nez à tout ceux qui n'ont pas cru en elle, en tout cas, moi, je le fais pour elle !
S'accepter soi-même est aussi un sujet délicat dont elle nous parle dans son livre. Elle qui a toujours voulu faire en sorte que son handicap soit le moins visible possible, elle qui a toujours refusé la canne blanche pour les déplacements, il faut se rendre à l'évidence, cela est de jour en jour plus difficile pour elle, après un long questionnement, lui revient sa devise « Qui ne tente rien n'a rien » et elle fait sa demande pour bénéficier d'un chien guide, qui lui changera sa vie en tout point. Déjà, les déplacements seront plus simples et plus sûrs avec un chien, mais d'un autre côté c'est montrer à tout le monde son handicap, chose dont elle n'a pas vraiment pas l'habitude, mais au fond, c'est sans doute ça, accepter son handicap.
Je vais terminer cette critique en vous disant qu'il est important de lire ce livre, que tout le monde lise ce livre, qui est un hymne à la différence, un hymne à la réussite, un hymne à l'espoir mais surtout, un hymne à la vie… Merci
Pascale Casanova !