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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une autofiction étonnante et énigmatique, de magnifiques pages empreintes de poésie et d'onirisme. de la sensualité, du désir, de la passion.
Une jolie surprise car j'ai hésité à commencer ce livre.
Je vous invite à vous reporter vers les très belles critiques rédigées par certains lecteurs, je ne ferai pas mieux.

Le théorème d'Almodovar : "il suffit de regarder assez longtemps pour transformer l'horreur en beauté".
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Le narrateur, un certain Antoni Casas Ros, vit en quasi reclus dans son appartement. Voilà 15 ans, à la suite d'un accident, il fut défiguré et sa compagne fut tuée. Depuis, il erre de port en port, rêvant de départ, entre l'Espagne, la France et l'Italie.
Il trouvera la force de s'en sortir grâce à un transsexuel, sa rencontre avec Pedro Almodovar, l'écriture d'un roman et un cerf, naturellement.
Un roman sur la solitude, le regard des autres (réel ou imaginé) et les mathématiques Mais aussi la reconstruction de soi, en passant par des chemins peu courants : tomber amoureux d'un transsexuel non opéré.
Cela laisse facilement penser à une réunion de freaks. Il n'en est rien : il s'agit d'apprivoiser sa différence, l'accepter et autoriser les autres à la regarder. Sa longue solitude et son don des mathématiques lui a permis de développer une conscience aigüe du monde, et du fait qu'il est plus productif d'explorer l'inconnu et le connu (évidence trop souvent oubliée).
Un premier roman étrange, qui donne envie de découvrir les suivants.
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Antoni Casas Ros est un personnage torturé ( et créé de toutes pièces ? ) qui nous explique très vite qu'il n'a plus de visage, à la suite d'un accident de voiture dans lequel sa petite amie de l'époque a perdu la vie. Ils avaient 20 ans, ils avaient bu, ils étaient heureux et invincibles jusqu'à l'apparition d'un cerf aux naseaux fumants au milieu de la route, de leur route.

Depuis de nombreuses années, personne n'a vu son visage. Il donne des cours de Mathématiques sur internet, il écrit, et passe ses journées à boire sur sa terrasse, avec vue sur un port d'une jolie ville italienne.

Seul(e) Lisa, travesti non opéré lui assure un lien avec le monde, bien qu'on ne sache jamais vraiment si cette dernière appartient à la réalité ou à une forme d'ésotérisme.

L'écriture est forcément sombre, comment ne pas l'être avec un tel destin ? C'est souvent brillant, voire destabilisant, mais parfois, les sentiments manquent de nuances, et ceux-ci nous laissent penser que cette histoire est un pur fantasme, un coup d'écrivain pour faire parler et susciter le mystère. Or, ce roman a besoin de raconter une histoire vraie, sinon il perd son essence même. Son intérêt.
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Mathématiques du cerf sous acide, étreintes brisées reconstruites, crises de nerfs surmontées, sous l'oeil rieur d'un bel Almodovar de fiction.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/09/16/note-de-lecture-le-theoreme-dalmodovar-antoni-casas-ros/
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Suite à un accident causé par l'irruption d'un cerf devant sa 4 L, Antoni Casas Ros se retrouve défiguré et son amie décédée. Quelques années plus tard, mathématicien à la triste figure, il cache « son nez désastreux » et « son visage cubiste » dans le quartier interlope du port de Gênes, loin de sa Catalogne française natale. Il vit en donnant des cours par Internet, ne sort que la nuit et finit par rencontrer une certaine Lisa, transexuel prostitué doté d'un corps d'hermaphrodite avec qui il vit une passion sulfureuse. Pour des raisons différentes, ni l'un ni l'autre ne veut se faire opérer. Ros pourrait bénéficier d'une chirurgie réparatrice, mais il craint de ne plus pouvoir continuer à vivre en marge. Quant à Lisa, elle craint à la fois de perdre sa clientèle et ses attributs virils. Leur histoire intéresse le cinéaste espagnol Almodovar qui souhaite en faire un film...
Un premier roman surprenant autant par son style impeccable et agréable à lire que pour son ambiance poétique et quasi surréaliste. L'intrusion du cerf qui va jusqu'à squatter le canapé de l'improbable couple en est un bel exemple. Véritable oeuvre littéraire dans toute l'acception du terme, « Le théorème d'Almodovar » n'est pas vraiment le témoignage d'un accidenté victime d'un chirurgien peu adroit ni un récit psycho-chirurgical. Il nous entraîne beaucoup plus loin, au niveau du rêve, de l'onirisme et de l'inaccessible. Une très belle surprise. Au fait, qu'est-ce que ce fameux théorème ? Il l'explique lui-même : « Il suffit de regarder assez longtemps pour transformer l'horreur en beauté. »
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Que dire de ce premier roman si particulier, si génial? Dans le roman, Antoni, est défiguré à la suite d'un accident de voiture qui a coûté la vie à sa petite amie. Il vit isolé, ne sort que très peu, et passe son temps en écrivant un scénario et en méditant sur les théories newtoniennes et les mathématiques.

L'existence d'Antoni est faite de vide, d'où sa fascination pour Newton. Très vite les souvenirs se mêlent à une vision fantasque où Almodovar vient à sa rencontre à Gênes pour adapter son scénario. Puis il rencontre Lisa. Tout se brouille. Il y a ce cerf, meurtrier, qui vient trouver place sur le canapé du héros et former un trio étrange avec le couple d'amants.

Le roman est très surprenant, parfois flamboyant, parfois moins subtil. N'empêche, on lit rarement un récit aussi onirique. Il y a des pages d'une beauté époustouflante pour une histoire sur la différence, l'harmonie, la solitude et l'acceptation. Il est très difficile d'essayer de définir ce roman, tellement il est riche. Chaque chapitre est précédé d'une citation de Newton, qui oriente le récit à la façon d'un métronome. Il y a des anecdotes incroyables sur un père fasciste, une mère révolutionnaire et un jeune homme qui tente un marathon sur les mains pour prouver son amour à une jeune fille.

Il y a le mystère autour de cet auteur aussi. Personne n'a jamais vu Antoni Casas Ros, pas même son éditeur. Doit-on y voir une autofiction? Ou est-ce seulement une façon d'intriguer et d'entrer avec panache dans le petit monde littéraire?

Lien : http://summerday.hautetfort...
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