Que dire de ce premier roman si particulier, si génial? Dans le roman, Antoni, est défiguré à la suite d'un accident de voiture qui a coûté la vie à sa petite amie. Il vit isolé, ne sort que très peu, et passe son temps en écrivant un scénario et en méditant sur les théories newtoniennes et les mathématiques.
L'existence d'Antoni est faite de vide, d'où sa fascination pour Newton. Très vite les souvenirs se mêlent à une vision fantasque où Almodovar vient à sa rencontre à Gênes pour adapter son scénario. Puis il rencontre Lisa. Tout se brouille. Il y a ce cerf, meurtrier, qui vient trouver place sur le canapé du héros et former un trio étrange avec le couple d'amants.
Le roman est très surprenant, parfois flamboyant, parfois moins subtil. N'empêche, on lit rarement un récit aussi onirique. Il y a des pages d'une beauté époustouflante pour une histoire sur la différence, l'harmonie, la solitude et l'acceptation. Il est très difficile d'essayer de définir ce roman, tellement il est riche. Chaque chapitre est précédé d'une citation de Newton, qui oriente le récit à la façon d'un métronome. Il y a des anecdotes incroyables sur un père fasciste, une mère révolutionnaire et un jeune homme qui tente un marathon sur les mains pour prouver son amour à une jeune fille.
Il y a le mystère autour de cet auteur aussi. Personne n'a jamais vu
Antoni Casas Ros, pas même son éditeur. Doit-on y voir une autofiction? Ou est-ce seulement une façon d'intriguer et d'entrer avec panache dans le petit monde littéraire?
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