Ma peur, mon ignorance, mon chagrin me broyaient toujours le cœur, mais je possédais un fleuve, un amour, une table derrière laquelle je pouvais m'asseoir et écrire sur toutes ces choses qui ne tiennent qu'à un fil.
« Il paraît qu'un jour ou l'autre, tout le monde se sent seul au monde. Le reste de notre vie n'est qu'une lutte acharnée pour qu'une telle choses ne se reproduise plus jamais. »
Que durent les étreintes heureuses, celle de tante Kate et d'Alilah, celle de Jane-Esther et de son amoureux, et nous vaincrons les préjugés qui hélas ! ne meurent pas avec les lois.
J'ai le courage de tous les défis, je n'ai aucun cran quand il s'agit de lui.
Quand je me réveillais, quelques secondes m'étaient nécessaires avant de comprendre que je ne rêvais pas
Peut-être que la poésie est le bond d'un tigre sur les roses. Peut-être que l'existence aussi.
C'est la plus belle fatigue du monde qu'écrire, ai-je songé, avec celle de l'amour. Sauf que l'une vous remplit et l'autre vous brise le cou.
« Le fleuve (...) est le miroir de tout ce que nous fait la vie. Il noie, il tue, il sèche, il déborde, mais il garde aussi plein de secrets, de pensées, de non-dits. Il abrite des pactes entres amies, et si, l'on est patients, si le moment est venu, il nous raconte ce que nous ignorons de notre propre histoire. »
« Il ne s'agit pas de combler le blanc du papier, mais de combler ses propres blancs, l'ignorance de soi, donc du monde intérieur. Ensuite, seulement, on peut envisager de transmuer nos sensations examinées à la loupe en poème. »
« Aimer, ai-je griffonné, n'encombre pas. Cela ajoute de la lumière et du savoir, dit Jane-Esther. Oui, mais y a -t-il un prix à payer pour s'enivrer de la compagnie de son aimé ? Rien ne vous étant jamais offert, je me doute qu'il faut verser son tribut. Hypothèse sacrificielle à vérifier. »