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Citations sur Le rêve du retour (11)

… sous la caresse du jet d’eau chaude, j’ai senti monter une immense pitié envers moi-même, un accès d’autocommisération qui m’a mené au bord des larmes, comme si l’univers entier s’était ligué contre moi, un sentiment de désarroi et de vulnérabilité qui explique que je me sois laissé lentement glisser, le dos collé au mur, jusqu’à me retrouver assis sous la douche.

(Métailié, p.84)
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Pourquoi jusqu’à cet instant avais-je été tellement sûr que rien de mauvais ne m’arriverait si je retournais au pays alors que la guerre civile n’était pas encore terminée ? D’où m’était venu cet enthousiasme, ingénu et même suicidaire, qui m’avait fait envisager le rêve du retour non seulement comme une aventure excitante, mais comme un pas en avant qui me permettrait de changer de vie ? Qu’est-ce qui me faisait croire que les militaires salvadoriens comprendraient que je n’étais pas un militant guérillero mais un journaliste indépendant, qu’ils oublieraient facilement la flopée d’articles contre l’armée que j’avais écrits durant mon exil mexicain ?
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j’étais parfois jaloux de sa relation avec Eva, j’avais du mal à comprendre qu’ils soient juste des amis, j’avais été éduqué dans une école catholique mariste où il n’y avait pas de filles et mes seules amies ensuite avaient été mes maîtresses, une déformation qui me rendait pratiquement incapable de comprendre l’amitié entre un homme et une femme sans qu’elle ait été précédée de relations sexuelles.
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...j’ai compris que l’origine de la violence réside dans le désir de l’homme de prendre possession de ce qui ne lui appartient pas...
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… aussitôt après la victoire de la révolution, alors que les commandants entonnaient le refrain “implacables au combat, généreux dans la victoire”, il avait pris l’initiative de faire une tournée des prisons pour fusiller de façon expéditive tous les officiers et sous-officiers de la garde du dictateur Somoza, les exterminer sur-le-champ, c’était le seul moyen d’éviter qu’ils organisent une contre-révolution, m’avait-il expliqué durant l’une de ces nuits froides devant le feu de camp dans la sierra de Hidalgo.

(Métailié, p.93)
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je voyais à présent clairement que cette histoire d’écrire sa propre vie était une mauvaise idée, quand bien même don Chente me l’avait recommandée, que la mémoire est une chose peu fiable qui peut vous attirer des ennuis...............
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Avant de me rendre chez Muñecón, j'ai décidé de me reposer un moment, j'avais passé la matinée au service du personnel de l'agence de presse, rivalisant d'amabilité pour accélérer l'émission de mon chèque, et l'on sait à quel point affronter la bureaucratie fatigue, rend amer, fait douter du sens de la vie, tout ce dont j'avais besoin c'était donc d'une petite sieste pour recharger mes batteries et me permettre d'arriver en pleine forme chez Muñecón, où l'alcool coulait à flots et où celui qui était incapable de maintenir l'équilibre tombait raide, comme cela m'était arrivé plusieurs fois.
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Avant de me rendre chez Muñecón, j'ai décidé de me reposer un moment, j'avais passé la matinée au service du personnel de l'agence de presse, rivalisant d'amabilité pour accélérer l'émission de mon chèque, et l'on sait à quel point affronter la bureaucratie fatigue, rend amer, fait douter du sens de la vie, tout ce dont j'avais besoin c'était donc d'une petite sieste pour recharger mes batteries et me permettre d'arriver en pleine forme chez Muñecón, où l'alcool coulait à flots et où celui qui était incapable de maintenir l'équilibre tombait raide, comme cela m'était arrivé plusieurs fois. [p. 87-88]
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Telle est la question que je retournais dans ma tête, assis sur le banc, agité, comme si j'avais des fourmis dans le trou du cul.
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Pourquoi jusqu’à cet instant avais-je été tellement sûr que rien de mauvais ne m’arriverait si je retournais au pays alors que la guerre civile n’était pas encore terminée ? D’où m’était venu cet enthousiasme, ingénu et même suicidaire, qui m’avait fait envisager le rêve du retour non seulement comme une aventure excitante, mais comme un pas en avant qui me permettrait de changer de vie ? Qu’est-ce qui me faisait croire que les militaires salvadoriens comprendraient que je n’étais pas un militant guérillero mais un journaliste indépendant, qu’ils oublieraient facilement la flopée d’articles contre l’armée que j’avais écrits durant mon exil mexicain ?
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