Requiem

Requiem est un thriller psychologique qui nous plonge dans l'univers des schoolies, ces fêtes de fin d'année de lycée qui se déroulent sur la Gold Coast australienne.
Une écriture agréable aussi bien dans la description des paysages australiens que dans l'ambiance régnant lors de ces schoolies.
Tony Cavanaugh nous fait découvrir de nombreux personnages bien fouillés et variés, aussi bien côté gendarmes que côté voleurs.
La construction est originale avec une alternance entre point de vue gendarme et voleur qui nous amène (sans grande surprise - seul petit bémol de ce roman) à la "jonction" finale.

Quelle histoire! Il fait chaud, on est loin de tout mais on reste lire et terminer au plus vite ce roman noir, et pas tellement drôle, de disparitions de jeunes filles, étudiantes étrangères dans un pays étranger. L'Australie est ici décrite de façon sombre alors que le soleil règne en maître. Les personnages, dont notre héros, ont de la suite dans les idées et nous mènent dans un labyrinthe de noirceur et d'actes immondes que l'auteur, par-delà très sympathique, n'a aucun mal à imaginer, à décrire. Son héros, fan de voitures et à la retraite, utilise ses propres méthodes pour mener son enquête, semée de beaucoup de violence. Il nous donne aussi à réfléchir sur la beauté, l'énergie de la jeunesse, mais aussi la face cachée du Net.

Darian Richards, un vieux de la veille ex-flic aux homicides de Melbourne, a pris une "retraite" anticipée car il a la gâchette facile envers les criminels qu'il attrape... Il reçoit un jour un appel sur un numéro qu'il avait laissé à une jeune fille des années plus tôt lorsqu'il l'avait tirée d'un mauvais pas. Faisant fi des hiérarchies et des procédures qui ralentissent son travail et aidé en off par un geek nommé Isosceles et une flic amie, il localise le téléphone dans le bush, non loin de la Gold Coast et y découvre deux corps de jeunes filles ainsi que celui du flic qui a eu le malheur d'aller y jeter un oeil... La narration alterne les points de vue de la "criminelle" recherchée et celui de l'enquêteur.
Les méandres de l'enquête vont le mener au coeur d'un trafic humain dont les racines se trouvent dans les favelas de Rio et qui se déploie dans les plus prestigieuses universités du pays, où se pressent des étudiants internationaux isolés de leurs proches, sans les codes pour se défendre et se protéger, où les femmes manipulent les hommes avec leur beauté, leur intelligence et leur absence d'émotions et où de belles jeunes filles disparaissent sans laisser de traces et sans qu'on les déclare disparues...
Bien mené, bien écrit, bien traduit, j'ai eu grand plaisir à suivre cet ex-flic hors des sentiers battus du bush australien, qui "punit" les criminels qu'il chope à sa façon (petite jouissance personnelle !) ! A découvrir.

Darian Richards, ancien policier de Melbourne, a quitté définitivement son poste : finalement, ce métier ne semble pas vraiment fait pour lui … Son estime pour la police n'est plus du tout ce qu'elle était …
Pourtant, quand Ida la Viennoise l'appelle au secours sur le petit portable rose qu'il lui a donné, (il en a donné plusieurs à d'autres jeunes personnes en détresse semble-t-il) et que cette dernière lui dit - je cite - “qu'il y a tant de corps”, il ne peut se résoudre à l'abandonner et part une dernière fois à sa rescousse … Hélas, il ne retrouvera sur place que le portable et deux cadavres, dont il aura le malheur de soutenir les regards morts, mais point de jeune Ida … Alors avec l'aide de son ancienne collègue, Maria, et d'Isoceles, le spécialiste du web, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour lui venir en aide, tout du moins si il n'est pas déjà trop tard …
Darian Richards va découvrir - au fil de l'intrigue - un trafic de jeunes filles, kidnappées pour entretenir un réseau d'esclaves sexuelles à destination du monde entier. Ida en est-elle une récente victime ? Réussira-t-il à la retrouver et où est donc passé son petit ami Carlos ? Et qui sont donc Estefan et sa soeur Starlight ?…
L'écriture de Tony Cavanaugh est loin d'être “politiquement correct”, son langage fleuri a au moins l'avantage “d'appeler un chat un chat” ! Il nous fait découvrir une coutume bien en place, les “schoolies” qui sont au centre de cette histoire nauséabonde (orgies fortement alcoolisées où de jeunes étudiants fraichement diplômés se lâchent, fêtes démesurées qui sont le cauchemar de tous les parents australiens …) Un bon polar qui se lit d'une traite, construit par petits chapitres au rythme soutenu, qui ne nous laisse guère le temps de nous ennuyer ! C'est clair : avec Darian Richards, on ne se promène pas au pays des bisounours !

En tant que grande fan de Michael Connelly et de Harry Bosch, je ne pouvais qu'être intriguée par Tony Cavanaugh, "le Michael Connelly australien"... Et puis, replonger dans les souvenirs de mes 9 mois d'études sur un campus universitaire à Melbourne et de mes différentes virées à travers le pays (sur la Gold Coast notamment dont il est beaucoup question dans le roman) est toujours agréable, même si lesdits souvenirs datent du précédent millénaire... Bref.

Darian Richards, aka "Le flingue", le meilleur enquêteur criminel du pays, profite de sa retraite anticipée lorsqu'il reçoit un appel paniqué d'Ida, étudiante autrichienne qu'il a sauvé des griffes d'un sérial killer dans le tome précédent (nul besoin d'avoir lu les précédents titres pour comprendre l'intrigue). Sans hésitation, Darian se précipite sur la Gold Coast où il bute très rapidement sur les cadavres de deux jeunes filles. S'ensuit alors une course contre la montre pour retrouver Ida, disparue sans laisser de traces, alors que les cadavres s'amoncellent sur les plages de la Gold Coast envahies par des hordes d'étudiants venus fêter la fin de leurs études.

Glaçant de par sa thématique -la traite des femmes-, hyper efficace de par son rythme et sa construction basée sur l'alternance des points de vue -celui du flic et celui de l'assassin-, Requiem est un thriller certes un peu cru et souvent déjanté mais qui fonctionne à merveille! Difficile de le poser une fois commencé!

Une bonne découverte donc qui m'a donné envie de découvrir les précédents titres de l'auteur!

En fait, je n'ai pas trop d'avis sur ce polar.
Je l'ai lu d'une traite mais sans plaisir particulier.
Un intérêt certain est le lieu dans lequel se déroule l'action : l'Australie.
C'est un continent que je connais mal et ce roman permet d'imaginer de nouveaux paysages.
Je trouve cette enquête assez violente et j'avoue ne pas avoir trouvé Darian le flic très attachant.
Toutefois il est possible que je lise un second roman de cet auteur qui pourrait bien revenir sur le passé de Darian qui semble très chargé …
Merci à Babelio et aux éditions points pour cet envoi.

Brisbane, la capitale du Queensland, Australie; un flic, non ex-flic, reçoit un appel téléphonique : « Darian, il faut venir. Vous seul pouvez m'aider. Il y a tellement de corps ! ».

Ainsi commence une course poursuite, entre deux jeunes latinos -Carlos et Rosalita- ; qui rêvent d'une vie meilleure et se retrouvent dans ce vaste pays, l'Australie. Et bien sûr notre flic …

En effet, Starlight –Rosalita- a enfin trouvé le moyen de s'enrichir, et enfin lui permettre de vraiment nager dans le luxe. Un moyen simple, vieux comme le monde -certes un peu cliché-, la traite de belles jeunes filles à des hommes riches, sans scrupules ! Mais il y a un hic, le frère de Rosalita, s'avère être un psychopathe, pour qui une femme est un objet de désir suivi d'une pulsion de mort !

Tony Cavanaugh, nous emmène dans l'immense continent, avec de multiples rebondissements, où Darian, intelligent et sarcastique, applique ses règles et sa justice. Un antihéros, attachant certes, mais difficile à accepter de nos jours, le déni de la justice n'est pas une loi de la démocratie. Une règle de vie juste acceptable pour un livre ou un film !

Requiem, un moment d'évasion dans un autre monde, où les paysages austères du bush nous rappellent, l'évolution d'un autre héro du désert australien, Napoléon Bonaparte -Arthur Upfield-, dont le héros s'inspire du vent et de la poussière de ces vastes étendues de sable, pour résoudre son enquête.

O tempora, o mores.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..

Prêts à repartir pour une aventure avec Darian Richards ?
Et, croyez-moi, pour une aventure, c'en est une sacrée !

Quand il reçoit un message d'Ida l'appelant à l'aide, Darian ne peut pas ne pas y répondre.
Après tout, il lui a déjà sauvé la vie, et de toute façon cet ancien flic n'est pas du genre à abandonner une jeune femme en détresse.

Sauf qu'à son arrivée Ida a disparu, et il retrouve le corps de deux jeune femmes. Assassinées.
Autant dire qu'il n'est pas question de perdre une seule minute
.
Si Requiem fait bel et bien partie d'une série, ne pas avoir lu les enquêtes précédentes n'est absolument pas un obstacle pour bien comprendre celle-ci.
L'histoire est clairement racontée, et nous ne sommes donc absolument pas perdus au milieu des personnages qui ont déjà eu à se rencontrer.

L'écriture de Tony Cavanaugh n'est plus à présenter : vive, addictive, incisive.
À l'image de son personnage principal.
D'où sûrement le fait qu'on le compare régulièrement à Michael Connelly.

Darian Richards est fonceur, charmeur, rentre-dedans, agaçant, irrespectueux, percutant, têtu, généreux, hargneux, loyal et vindicatif.
Tout sauf lisse.
Et le plus important pour lui, c'est de rendre justice.
Pas de suivre la justice, non, rendre justice.
Vous l'aurez compris, ce qui compte c'est le résultat, pas la manière.

C'est un des très gros points forts de ce roman : la personnalité complexe de Richards. Ni un héros, ni un anti-héros. Juste un homme, avec ses qualités, ses défauts.
Humain donc.

Un autre des points forts ici, c'est que ce n'est pas tant « qui » est le méchant, mais plutôt « comment » on arrivera à le stopper.

L'alternance des chapitres entre Dorian et « l'autre personne » permet une double perspective assez agréable car encore plus immersive.
Imaginez deux camions se foncer dessus à toute vitesse, et vous aurez une idée de l'adrénaline ressentie pendant cette lecture.

L'ambiance est sombre, pesante, humide, presque glauque. Et bon sang ce qu'on aime ça !

Un ex-flic au fort tempérament et qui n'en fait qu'à sa tête.
Une enquête prenante.
Un décor de mille couleurs.
Des dialogues qui cognent.

Bref tout ce qui fait d'un polar un très bon polar.
À lire, évidemment !