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Citations sur Comme au cinéma : Petite fable judiciaire (17)

Rassurez -vous , c'est normal que tout cela vous paraisse compliqué : ma génération a structuré sa pensée au moyen de liens hypertextes alors que la vôtre a appris grâce aux livres. C'est pour ça que les sociologues vous appellent la génération Gutenberg.
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- Vous savez, ici, à la base, y a pas de boulot. Les gars qui sont restés, c'est ceux qui n'ont pas pu partir. les mecs du coin, quoi... Enfin, vous voyez... le genre tise, foot, shit et compagnie.
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Anquetin est un gros con. Pas d'une gentille connerie débonnaire... Non... D'une connerie butée, contente d'elle-même. Son esprit est un rendez-vous de banalités racistes et de préjugés épidermiques. Et si un avocat ose lui démontrer qu'une chose n'est pas comme il croit qu'elle est, il prend un air dédaigneux qui s'opiniâtre à mesure qu'il insiste. (p.65)
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Une fois, elle s'était livrée à cet exercice à haute voix devant son mari. Il s'était moqué de ce qu'il nomma son gentil délire bourgeois typiquement 80 et avait balayé ses souvenirs d'un odieux " il y a des gens qui ont une araignée au plafond, toi, c'est une boule de disco". Qu'est ce qu'il pouvait être méchant parfois.
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Avec ses tailleurs rouges ou bleu roi, toujours un poil trop petits, et ses cheveux flamboyants bétonnés de laque, la sous-préfète faisait penser plutôt à une grosse poule rousse sexuellement très agressive. Elle offrait un sacré contraste avec son mari, un petit teckel gris et tremblotant [...]
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Tout en remplissant une à une les cases du site de simulation, elle luttait contre les cookies espions et les pop-up jaillissant de toute parts sur son écran.
Elle cliqua et recliqua au fil des fenêtres et son vertige existentiel la reprit :
... Barre d'appui pour baignoire, siège releveur, enfile-bas de contention : Senior boutique, une multitude de produits pour votre bien être.
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- D'ailleurs comment pouvez-vous être si sûr qu'il veuille partir avec vous pour se marier ?
- Parce qu'il me l'a dit.
- Mais vous ne vous êtes même pas encore parlé !
Sylvie se tourna vers son interlocutrice qu'elle fixa de ses yeux aquatiques :
- On se parle comme des dauphins, avec les ondes.
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- Bien, reprenons, le numéro douze, M. Perret.
« M. Perret. Cheminot. La cinquantaine également. Un air gouailleur. Adore la convivialité syndicale. A une tête à applaudir les voleurs au cinéma quand le casse de la banque a réussi. On garde. »
[…]
- Numéro douze : M. Royan.
« Trente ans. Au chômage donc interdit bancaire : on garde. »
- Numéro trente et un : M. Tervuren.
« Employé des pompes funèbres. Que peut bien penser d’un braquage un type qui consacre sa vie à pomponner des cadavres ? Aucune idée. Par curiosité, on garde. »
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Pour canaliser ce trop-plein d’énergie, faute de ne pouvoir être pour de vrai le pompier d’une plateforme pétrolière en feu, le héros d’une révolution ou un chirurgien opérant sous les bombes, il le déversait dans le moule des rôles qu’on lui proposait, buvait comme un trou et s’abrutissait de cachets comme un damné. Ainsi, pendant trente années, il avait enchaîné comme un boulimique les films, y donnant toute sa voix, tous ses effets, sans le moindre contentement. Il avait été plus de cinquante hommes différents à l’écran : flic, chômeur, aristocrate, médecin, pilote de course, amoureux, résistant, poète… mais à chaque succès qu’il atteignait, à chaque distinction qu’il obtenait, il ne s’arrêtait que pour mépriser son triomphe. Enquillant parfois cinq films dans l’année, il se jetait sur tous les projets et, avec la rage d’un gamin qui arrache les emballages des paquets-cadeaux à la recherche d’un joujou qu’il ne trouve pas, il torturait ses personnages jusqu’au sublime.… Ce fut dans cette escalade qu’un infarctus vint lui déchirer littéralement le cœur en deux. Les médecins l’avaient récupéré de justesse en le rafistolant avec des morceaux de chair et de plastique et avaient fait naître en lui la peur de la mort. Une peur panique, du genre de celle qui vous fait vous planquer sous le caillou de votre aquarium pour que Dieu ne vous remarque surtout plus.
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Cette volonté de tout détruire était née lorsqu’il avait abordé la quarantaine, quand progressivement il s’était aperçu qu’il partageait les bancs des salles d’audience avec des confrères de dix ou vingt ans plus jeunes qui dormaient moins, s’amusaient encore et digéraient mieux.
Son dégoût franchit un second niveau lorsqu’il comprit que son travail consistait au quotidien à convaincre des magistrates tout juste plus âgées que sa fille ; des greluches débiles dont la vocation était née d’un visionnage excessif de mauvais feuilletons télé et qui se permettaient de le morigéner comme un petit garçon. Il cantonna alors son activité aux cours d’assises et aux cas difficiles, se déchargeant de ses...
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