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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Hans Güt croise le chemin de Linus, un marchand ambulant, qui lui promet de changer sa vie. Il lui propose d empire un élixir qui le rend invulnérable. Hans devient alors Billy Wild le chasseur de primes le plus redouté.
Mais alors que sa fille d'élixir arrive à sa fin, Billy n'arrive pas à retrouver Linus. Que cache son bienfaiteur ?

Une excellent BD en noir et blanc qui nous mène sur les traces de Billy Wild et de sa vengeance.
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Quel rapport entre un ou des chasseurs de prime, George Washington, la bd et des adorateurs de Satan ?

Bin, Billy Wild justement. La sorte de livre qu'"on" vous glisse innocemment dans les paluches alors que vous êtes en période post-café, normalement un moment où il vaut mieux vous adresser la parole avec douceur et gentillesse. Ce livre est loin d'être doux et gentil.

En outre, c'est la sorte de livre qui, une fois ouvert, est condamné à le rester, les yeux scotchés dessus (et sans whisky). Vous êtes happé, vampirisé (étonnant d'ailleurs qu'il n'y en ait pas) et ce qui s'annonce comme un simple western avec une fine gâchette en guise de héros, se transforme en récit fantastique, épique et angoissant.

Les traits uniquement en noir et blanc, les cadrages, le peu de paroles, les angles aigus, les tronches, les silences, je me demande ce que j'aime le plus. Tout.

Bien sûr on peut le résumer à une simple combat entre le bien et le mal avec un héros qui se fait gruger au début par le mal. Mais que c'est réducteur. Un peu comme dire qu'un tournedos rossini c'est du boeuf.
Et le rapport entre le tournedos Rossini et Billy Wild ? Bin, les deux sont saigants pardi !
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Ce Noël, la famille s'est échangé un tas de BD toutes plus fabuleuses les unes que les autres mais c'est Billy Wild qui m'a laissée un peu essoufflée après un coup d'oeil à peine, avec ses merveilleuses planches toutes en finesse et en noir et blanc, et ses rares et subtiles lignes courbes.
C'est une drôle de lecture, une traversée du paysage graphique tout droit tirés de bons vieux Westerns classiques, la bouche bée, puis un nouveau voyage en lecture, avant de traîner à nouveau sur les détails des visages caricaturaux, dont les dents et les angles m'ont rappelé les personnages de Templeton, et les lignes de perspectives et points de vue et fils de fumée...
Des paysages fixes et lugubres traversés par le mouvement magnifique des personnages...
Une histoire à lire et à relire, dans laquelle on peut être sûr de trouver des références nouvelles à chaque fois. Et une fin suspendue, comme ça... J'ai écouté quelques lecteurs qui ont eu le livre entre les mains avant moi, pendant les fêtes, conter leur légère déception du Livre 2 et de sa fin. Et bien moi je le trouve aussi bon dans sa différence avec le premier. J'aime la soudaine accélération, l'explosion de violence et vengeance contée en contraste, mouvement et quelques mots seulement.
Un beau voyage sombre dans un Darkwest aux sens plus ou moins cachés, vous laissant en négatif à l'intérieur des paupières, quelques fantômes des mythes américains... et un petit goût de reviens-y.
Superbe découverte!
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2009, Dijon. Toinou me montre sa collection de bandes dessinées et me tend celle-ci. Je suis encore totalement ignorante de la secousse qu'elle allait provoquer, de la fascination qu'elle allait exercer encore des années plus tard, au point de parer mon blog de ses couleurs. Exercice délicat que de chroniquer Billy Wild, même après tant de lectures...

L'histoire sanglante d'un jeune bouseux devenu la terreur de l'Ouest marque ma première rencontre avec Guillaume Griffon, maître du noir et blanc, virtuose de la ligne acérée, génie de la caricature. Les bras m'en tombent encore lorsque je me rappelle que Billy Wild est sa première bande dessinée. Nul besoin d'aller très loin pour comprendre que ce diptyque est un western d'un genre nouveau... Saloons à la propreté douteuses, bottes poussiéreuses, colts encore fumants, tumbleweed (mais siiii, ces petites boules de pailles emportées par le vent) ou encore vols circulaires de charognards, Billy Wild puise allègrement dans les stéréotypes du western spaghetti mais possède une ambiance gothique et cabalistique qui lui est propre. En lisant le synopsis de cette histoire, impossible de ne pas faire le rapprochement avec le conte populaire allemand Faust qui relate la dramatique histoire d'un homme signant un pacte avec le Diable.

Lorsque le jeune Hans Güt accepte l'élixir du docteur Linus, il n'imagine pas une seule seconde les conséquences terribles de son geste. A la fois bourreau et victime, il n'a d'autre choix que d'explorer les tréfonds de l'âme humaine pour essayer de réparer son erreur. Âmes sensibles, passez votre chemin : Billy Wild ne lésine pas sur les duels sanglants et les meurtres macabres. On se retrouve rapidement aspiré par l'atmosphère lourde et énigmatique de cette histoire qui réussit à combiner plusieurs genres sans jamais se résumer à une bête suite de clichés dépourvus d'intérêt.

La force de Billy Wild réside sans nul doute dans ses illustrations agressives et goudronnées, incroyablement puissantes. On se promène entre les pages comme dans une galerie de miroirs déformants, où chaque reflet prend un caractère monstrueux et fantastique. Billy Wild est une oeuvre à la fois laconique et dense, à la portée beaucoup moins simplette qu'il n'y paraît. Prenez garde, on n'en sort pas sans séquelles...

Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Billy Wild... Ou le western en noir et blanc, mais plus juteux bin... tu meurs.. remarque dans cette histoire on meurt beaucoup...

Pitch:
Alors y a Billy... c'est pas la meilleure gâchette de l'ouest, et pourtant lui il reste toujours debout... le côté increvable malgré les quantités de plomb dans l'organisme, avec ça on friserait le saturnisme... faut dire que y a longtemps il a bu une mixture cheloue offerte par Linus, une sorte de docteur Doxey qui passait par là (référence Lucky Luke.. même si on est vachement loin de Lucky Luke, ou alors un Lucky Luke gore!).. ceci explique peut-être cela... Mais même lui se pose des questions... Et puis c'est qui ce gars, un charlatant ? Ou autre chose? Mais qui est Linus?...

Et c'est d'ailleurs avec cette question que s'ouvre l'histoire...
Un western fantastique en noir et blanc, qui envoi du pâté...
Ultra sanglant, ultra violent, les flingues n'ont pas vraiment le temps de refroidir... âmes et coeurs sensibles s'abstenir sérieusement... on frôle le film d'horreur et vu que niveau dessin c'est ultra chiadé... Enfin moi perso je trouve ça chiadé ^^
niveau détail, mise en place, cadrage de case...
Mais si vous cherchez du dessin classique .. heu non...
Alors bon faut dire que les tronches peuvent surprendre, ça faut le dire...
Elles me font parfois penser à du McFarlane... peut-être à cause des dents...

Bon le Billy est peu benêt au début, quand il s'appelle encore Hans... Nous on le sait bien qui est ce foutu Linus...
Et on le sait bien que c'est pas une bonne idée...
va comme qui dirait y avoir des sacrées répercutions...

Et c'est le cas de le dire.. même si sacrée avec le Linus... pas sûre ^^
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Quelle claque! Un graphisme aussi percutant ne peut pas laisser indifférent. le découpage, les angles, les personnages stylisés: c'est un travail de maître.
Darkwest, XVIIIè siècle, Billy Wild s'est fait rouler par le diable en personne. Grâce à un élixir pour le moins suspect, il est passé d'adolescent loser à chasseur de prime imbattable. Mais il y a un prix à payer, un contrat à honorer.
L'histoire est simple tout en étant originale, un western fantastique où les assassins sont à la botte du diable, et où le héros prend une revanche sanglante! Tout plein d'action et de d'hémoglobine en perspective!
Il n'y a pas grand chose à dire, sinon qu'il faut le lire absolument! (Âmes sensibles s'abstenir cependant).
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Le « Far West », le gamin bouc émissaire, la poussière… Et puis un dilemme… Vendre son âme au diable… Mais tout a un prix… même la vengeance…

C'est violent, ultra violent même, c'est efficace, du grand scénario, un graphisme époustouflant, bref une perle dans le genre. Il me semble bien compliqué de retranscrire quoi que ce soit de mes ressentis, tant l'aventure à la lecture de cet ouvrage est mystique… pour le plaisir des yeux.
Lien : http://testivore.com/billy-w..
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Tout d'abord, parlons de la patte graphique de cette BD. J'ai adoré ces dessins ! Que ce soit au niveau du détail ou de l'encrage tout est parfaitement ancré dans l'histoire. En effet, tout est en noir et blanc, pas de nuance, pas de gris, non ici comme dans la vie de Billy tout est noir ou tout est blanc. Seul bémol, lorsque que j'ai commencé la lecture, il m'a parfois fallu regarder la planche plusieurs fois avant de saisir le cadre spatial (Intérieur ou extérieur ? Jour ou nuit ?) seulement après dix minutes de lecture et l'histoire se voyant passionnante, on a plus du tout, en tout cas pour ma part, de problème avec le dessin.
L'histoire maintenant, Ah ! cette grande époque de l'Amérique où on courrait autour d'une petite maison au milieu d'une prairie… NON ! Ici c'est mort, sang, vengeance, tir de Colt et de Deringer à tout va. Je dois dire que j'ai adoré cette atmosphère ! Je ne suis pas un fan incontesté de ce pan de l'histoire américaine, mais ici… j'ai été agréablement surpris de découvrir un univers sombre (du aussi au dessin) ou les destins se scellent au milieu d'une ville au premier qui videra son chargeur. Avec la potion de Linus, Billy est invincible, il ne subit aucun dommages physique (balles, coup de couteau …), j'ai donc eu ce sentiment de possession de l'univers. “Rien ne peut m'arriver, je suis maître de mon destin“.
Enfin, les personnages sont peu nombreux, il y en a même que deux de véritablement importants (Linus et Billy Wild), les deux hommes s'affrontent, mais il n'y a nullement confrontation de bien et de mal, les deux sont d'odieuses personnes. A nous, lecteurs, de choisir notre camp. Il y a aussi sur la fin de l'histoire un aspect assez religieux qui vient se greffer parmi les péripéties, qui ne m'a pas spécialement plu, mais au vu de la claque que j'ai pris le long de cette aventure, je peux bien pardonner ceci à Ceka et Griffon.
Un dernier aspect assez anecdotique au final, mais qui m'a tout de même sauté aux yeux est le fait que les pages ne soit pas numérotés et je pense que ce n'est pas une coïncidence. Tout comme Billy, nous avons le début de l'histoire, mais la suite et la fin nous sont encore inconnues. le fait de ne pas mettre de numéro de page peut peut-être exprimer ça : on sait où et quand ça commence, mais on ignore où et quand ça finit

L'article en intégralité sur le Plaisir de Lire : http://www.leplaisirdelire.fr/billy-wild-cekagriffon/
Lien : http://www.leplaisirdelire.f..
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Billy Wild, le plus grand chasseur de tête de l'Ouest en est à son 240ème corps. C'est que notre homme est une fine gâchette et qu'il semble résister aux balles. Pour le moment, la préoccupation de Billy est de retrouver ce satané Linus qui a disparu. Cet "ami" qui lui fournit un curieux élixir qui l'aide à résister aux balles. Quelques gouttes suffisent pour que les plaies se referment, comme par enchantement. Mais pour la première fois en 2 ans, Linus reste introuvable et Billy s'impatiente...

Mais retournons au commencement de cette histoire.


Billy Wild est alors un jeune garçon du nom de Hans Gut qui rêve de devenir le plus grand tireur de l'Ouest. Mince, filiforme, il est constamment embêté par une bande d'enfants plus forts que lui. Jusqu'au jour où Linus, un mystérieux charlatan, se pose en défenseur providentiel de ce dernier. Reconnaissant envers son bienfaiteur, il n'aura de cesse de l'accompagner et de vanter les produits que Linus colporte. Usant de sa naïveté et de ses faiblesses, Linus finit par lui offrir un immense pouvoir qui permettra à Hans de devenir Billy Wild. Mais Billy découvrira bientôt que le prix à payer de ce pacte contre nature est élevé avant que la colère ne se transforme en froide vengeance.



L'histoire de Billy Wild, entre western et fantastique, est un concentré de noirceur qui se déploie dans une ambiance malsaine et crépusculaire.

Car ce qui marque avant tout ici, c'est l'extraordinaire graphisme de Griffon qui étend le noir de l'histoire à toutes les pages. Usant d'un trait acéré, tranchant, il donne magnifiquement corps à ce western gothique. Les corps sont longilignes, parfois démesurés. Les visages, taillés à la serpe, offrent des expressions grimaçantes, tordues qui laissent affleurer la cruauté ou le malheur qui les habitent. Les paysages désertiques, torturés, sont sous la surveillance de corbeaux de mauvais augure. L'encre noire habite pleinement les pages et l'auteur joue habilement des effets de lumière et d'ombre qui accentuent durablement l'atmosphère plombante et post-apocalyptique qui se dégage ici. Griffon a fait naître de la beauté dans ce maelström où le Mal et l'Enfer ne sont pas absents. Bientôt, les 13 cavaliers de l'apocalypse apparaîtront pour semer la mort.

La narration en voix off remplace judicieusement une prolifération de dialogues qui n'ont pas leur place dans ce monde en décadence où l'humain disparaît au profit de l'occulte.



Ce diptyque fut à l'époque une véritable claque graphique. Sa relecture, aujourd'hui, est loin d'affaiblir mes impressions et je reste tout aussi impressionnée par le travail en noir et blanc de Griffon qui allie efficacité, beauté et originalité dans un même trait. L'histoire, même mâtinée de détails fantastiques, reste simple et classique : une vengeance qui prend naissance dans un pacte avec le diable ou ses acolytes. Mais sa mise en images est d'une telle force, d'une telle puissance à travers ce fourmillement de détails qu'on ne peut qu'être emporté par la qualité de l'ensemble.



Une histoire plus que saisissante donc que les amateurs de graphisme original et étudié doivent lire absolument !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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État du Darkwest, aux alentours du 16 septembre 1787.

Une tête est mise à prix ! C'est celle de Billy Wild, légendaire chasseur de prime qui affiche à son compteur 240 âmes qu'il a fait passer de vie à trépas. Alors, autant se méfier et rester cloîtré chez soi, car Wild a la gâchette sensible, d'autant qu'il est sacrément contrarié en ce moment !

Ce qui le rend de si méchante humeur, c'est qu'il ne parvient pas à mettre la main sur Linus, un charlatan diront certains, un ami dira Billy… quoique… il revient sur son jugement ces derniers temps. Car depuis sa rencontre avec Linus, Billy Wild n'est plus le même. Il y a encore deux ans, Billy –de son vrai nom Hans Güt – était encore un adolescent malingre, la tête de turc des gosses de son village. En mauvaise posture, prêt à se faire rosser par une bande de sales gosses, Linus avait pris la défense de Hans. C'était la première fois que quelqu'un lui venait en aide et ça, Billy ne l'oubliera jamais. le gosse a voué rapidement une admiration sans bornes à ce vieux médecin excentrique et mystérieux alors, il ne s'est pas méfier quand Linus lui a fait boire un breuvage étrange… non… il ne s'est douté de rien… Aujourd'hui visiblement, Billy doit payer à la caisse et payer comptant le service que lui a rendu Linus… Service ? Billy n'en est pas si sûr…

« Je me rappelle bien le jour où je l'ai vu pour la première fois. Je vivais encore chez ma pauv'mère à l'époque. J'étais pas le même, pour sûr… Sûr que si je me recroisais, je ne me reconnaitrais pas ! ».

Quelle claque de plaisir cette lecture ! Je l'avais senti venir a à peine quelques pages du début de l'intégrale (172 pages). L'ambiance, le ton, le rythme… tout est là pour assurer le dépaysement. Les planches sont immenses et peu bavardes, la narration essentiellement composée d'une voix-off (celle de Billy) et de quelques dialogues. Comme dans les bons vieux westerns spaghetti, les personnages économisent leur salive et parlent quand il y a matière à parler... (la suite...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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