Citations sur L'Église (24)
Elles ont des diplômes et des jambes je te garantis et pas beaucoup d’argent, de dix à deux cents dollars, elles sont vite au courant.
Foutez le camp, mon ami, autrement vous allez devenir communiste, ce qui n’est pas non plus une manière de se nourrir. » Eh bien ! je m’étais attaché à cet homme-là ; il est mort de quelque chose dans la langue... et me voilà !
...vous êtes intelligent, ne restez pas en France, allez tenter la fortune en Amérique, à New-York ; ici, le prolétaire intelligent devient révolutionnaire, là-bas, il fait parfois fortune.
Ces gars-là, tenez, y se bouffent entre eux et ils ont des délicatesses !... C’est comme en Europe, tenez. On en remplira quatre colonnes parce qu’à la Comédie on a trouvé le vendredi soir la pièce ennuyeuse ; elle a duré deux heures trente-trois minutes, mais si Pistil s’emmerde pendant trente-trois mois consécutifs chez les Bengaras, ça ne fera pas un entrefilet. Ainsi, ça marche partout !... Vous allez en faire quelque chose de ce petit bougnoule ? Ah ! Laissez-le donc ici, vous savez, y sera pas malheureux. Le village n’a plus d’esclaves depuis que flotte notre drapeau, c’est la liberté en long et en large. Si je suis ici, j’en ai pas l’air, mais c’est parce que je l’ai bien voulu, mais si j’y reste, c’est parce que les autres sont libres aussi de me laisser crever de faim si je foutais le camp...
La vérité dans ce monde, hein, c'est la mort ! La vie, c'est une ivresse, un mensonge.
Et alors ! c'est pas un religion, mon petit, Janine, la vie. Vous devriez le savoir ! C'est un bagne ! Faut pas essayer d'habiller les murs en église...il y a des chaînes partout...
Vous ne dominerez jamais rien, ni personne, Bardamu. C'est pourtant un bon moyen de domination, les documents. Un barbare apprend à écrire, et c'est une vanité nouvelle qu'il acquiert et qu'on peut flatter. On peut donc s'en faire un ami, donc un faible.La plupart des ces gens-là sont illisibles tellement ils sont vides, et je les lis.
Les Commissions, voyez-vous, mon ami, c'est comme l'amour ! elles s'excitent, elles discutent comme elles peuvent, elles croient que çà pourra durer, et puis, un moment donné, la fin est bienvenue, n'importe laquelle.Heureux, béni celui qui la leur donne ! Après, c'est la débâcle. On est tranquille...
FLORA : Ici il n'y a guère que les femmes qui valent la peine d'être regardées. Ils devraient en faire des jardins publics, parce que leurs villes ce qu'elles peuvent être vilaines, hein ? Regardez-moi ça. (Elle montre la fenêtre.) On croirait qu'ils l'on fait exprès, et j'ai pas vu les autres, mais Max m'a dit que c'était plutôt moins bien encore.
BARDAMU : Oh ! Chez nous, les villes, c'est couché, hein, et elles attendent le voyageur, tandis qu'ici elles sont toutes droites, debout, ça vous la coupe. Moi, les Américaines, j'ai commencé à les aimer au cinéma. J'ai pas été volé, elles sont aussi bien qu'au cinéma, mais les villes, nom de Dieu, je n'imaginais pas que c'était aussi moche. Ça peut pas être plus laid, c'est catégorique, il n'y a rien à dire ; on dirait qu'ils s'en aperçoivent pas.
Acte deuxième.
ÉLISABETH : J'attendais qu'il revienne pour divorcer. Il est gentil, mais tu comprends, j'ai besoin d'être libre, moi. Tiens, regarde la petite Maldrom, elle est pas mariée, elle leur dit à tous qu'elle se mariera qu'avec l'homme qu'elle aime ; ça les excite. Moi, j'ai été mariée quatre fois ; alors, tu comprends, c'est une arme que j'ai en moins.
Acte deuxième.