La vie que j'ai menée
M'empêche de me suicider
Tout bondit
(...)
L'air est embaumé
Musc ambre et fleur de citronnier
Le seul fait d'exister est un véritable bonheur
Je voudrais arriver
Je voudrais arriver à faire
Je voudrais arriver à faire ce que j’ai à faire
Je voudrais arriver à écrire
Je voudrais arriver à écrire ce que je dois écrire
Mon cœur et tout ce qui me déborde
Et on n’a jamais le temps etc.
"En marge" de ‘’Au cœur du monde’’
Je m'abandonne
Aux sursauts de ma mémoire.
Séquences - III
''’… sanguine proprio inimicum vicisti… » Ant. Sainte Lucie.
L’atmosphère est troublante et j’ai peur de la fièvre.
J’ai peur de ton regard qui scrute et qui m’observe ;
J’ai peur de ta présence, j’ai peur de ta beauté,
J’ai très peur de tes mains et j’ai peur de t’aimer.
L’orgue de ma passion rugit au fond de moi
Les réminiscences fatales, infernales,
Les accords, les rumeurs : houle des cathédrales
Que les fugues de Bach entonnent dans mon âme.
La fauve passion déchire l’encens des voiles
Et jaillit, somptueuse, ruisselante d’amour,
Une rose sanglante au fond de ses prunelles…
-J’ai peur de ton regard qui scrute et qui m’observe.
L’atmosphère est troublante et j’ai peur de la fièvre.
Seigneur, les simples femmes qui vous accompagnèrent à Golgotha,
Se cachent, au fond des bouges, sur d'immondes sofas.
Elles sont polluées par la misère des hommes
Des chiens leur ont rongé les os, et dans le rhum
Elles trempent leur vice endurci qui s'écaille.
Seigneur, quand une de ces femmes me parle, je défaille.
Je voudrais êre Vous pour aimer les prostituées.
Seigneur, ayez pitié des prostituées.