Étymologiquement, le mot émotion vient du latin ex-movere, "aller vers", "être dans le mouvement".
La liberté, qu'est-ce que c'est sinon agir selon son cœur, selon ce qu'on croit juste, selon notre désir, sans se laisser imposer notre comportement par l'extérieur. En n'ayant plus peur. C'est être qui l'on est et faire ce que l'on a à faire, sans se laisser intimider.
J'en suis convaincue, en m'appuyant sur mon expérience ou sur celles de mes patients, la liberté, c'est paradoxalement d'accepter de ne pas savoir ce qui va se passer. C'est reprendre le chemin des écoliers tout en se laissant initier par la vie. C'est davantage se fier à sa boussole intérieure plutôt qu'aux avis des autres, car eux réagissent avec leurs peurs, leur histoire, leurs conditionnements, leurs envies et leur jalousie aussi, ce que l'on appelle en psychologie " leurs projections ". Ils ne savent finalement pas grand-chose en ce qui nous concerne. Non, seul chacun sait pour soi.
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Le mot intuition vient en fait du latin intueri qui peut être traduit par "regarder à l'intérieur" ou "contempler".
Une femme ménopausée est-elle une femme comme les autres ? Ou, pis, est-elle vraiment une femme ? En faisant d'elles des sorcières en majuscule comme nous l'avons vu, les Anciens ont encore nourri ce fantasme que la ménopause risquait d'être un problème pour l'ordre familial et social. D'ailleurs, la question des bouffées de chaleur est particulièrement symptomatique : véritable métaphore de la ménopause, elles parlent de cette énergie de feu qui monte en nous. Comme une énergie sauvage et animale qui semble se libérer, une implosion dont on ne balise pas le territoire et qui nous met en face de changements à réaliser dans nos vies. Elles sont comme un volcan qui fait éclater nos frontières, un accélérateur potentiel de conscience. On mue comme le serpent, on brûle sa vieille peau et on se détache de ses peurs pour donner naissance à l'autre femme que l'on est (aussi) au fond de soi. On vit bien souvent cette période en solitaire, sans en parler, même à ses plus proches ami(e)s, comme s'il fallait apprivoiser cette femme vieillissante nous habitant de plus en plus, faire face symboliquement à notre propre mort, s'interroger sur le temps qui reste.
La liberté, c’est paradoxalement d’accepter de ne pas savoir ce qui va se passer. C’est reprendre le chemin des écoliers tout en se laissant initier par la vie.
Le stress est le pire ennemi de l 'intuition.Plus on est détendu ,plus on est perméable aux multiples messages de la vie .
Oui, cela ne fait aucun doute pour moi, parler des sorcières, parler de la magie, c'est parler du féminin, du pouvoir des femmes, de celui qui peut faire tellement peur aux hommes mais - ne soyons pas dupes - aux femmes aussi ! C'est cesser de se définir par rapport à eux, pour eux, juste s'inscrire dans la réalité de notre vie, sans comparaison, sans compétition. Être ce que l'on est. L'accepter, l'aimer, l'embrasser. Authentiquement femme, joyeusement femme, puissamment femme.
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Les hommes ont cherché à faire plier celles qui dérangeaient en tant que femmes, cela ne fait aucun doute, mais très probablement surtout en tant que femmes libres.
Nous sommes les seuls parmi les espèces où les mâles tuent les femelles.