Daevabad, tome 3 : L'Empire d'or

Bof, ça serait le mot qui résumerait le mieux à la fois ce roman, et cette trilogie.
Non pas qu'elle soit complètement mauvaise, ni truffée de bonnes idées... Mais il y a quelque chose qui ne prend pas complètement dans cette mayonnaise...

Commençons par le point positif de la trilogie : son univers orientalisant qui est rafraîchissant d'originalité. Même si on est un peu tout le temps perdu tant tout est loin d'être clair.
Le faible nombre de personnages principaux (et secondaires) nuit aussi à l'intrigue. Quand on veut raconter le destin d'une cité (et à fortiori d'un empire), c'est dommage de tout placer sur les épaules de 2-3 personnes. Ca aurait enrichi l'univers d'avoir plus de personnages sur lesquels se raccrocher, un peu à la Game of thrones et sa galerie de personnages aux envies et intérêts contradictoires...

Là tout est mis sur le papier : la cité, les tribus, les familles. Ok. Mais finalement, à part Nahri, Dara, Ali, Manizeh, et 2-3 autres, il n'y a personne. Personne en arrière-plan pour donner une impression de profondeur ou de réalité à cet univers. Et c'est dommage.
C'est dommage aussi d'avoir affublé chacun des personnages d'un caractère de cochon, franchement ils sont tous insupportables, changent d'avis toutes les 2 lignes, ils sont aussi caractériels et d'une susceptibilité pas possible. Leurs dialogues sont souvent d'une imbécilité affligeante (du style "mais je t'aime, tu mérites le meilleur, blablaBLA"...) qui frise la littérature adolescente la plus mièvre...

Il y a aussi quelques illogismes dans l'histoire, et c'est curieux. Alors soit ce sont des erreurs, et ça arrive, soit ce que je prends pour telles ce sont en fait des trucs super mal expliqués par l'auteur (l'autrice) par exemple l'aspect Shafit de Nahri. On nous dit que Ghassan a dit qu'une malédiction affectait son apparence pour que personne n'aille la faire chier là-dessus, mais qu'il a dit ça uniquement par magnanimité et que si elle se fait trop remarquer, il pourra tout à fait dire le contraire, ou dire qu'il n'avait pas dit ça, parce qu'il (Ghassan) précise clairement que c'est un bobard, et on nous rabâche que Nahri est Shafit. Soit. Mais alors pourquoi nous bassiner encore ensuite avec cette malédiction lancée apparemment par Sobek ? Il y a une malédiction ou pas ? On ne sait pas, ce n'est pas clair.

Bref, un univers sympa mais qui peine à tenir ses promesses. Des personnages aux caractères fatigants, avec qui on peine à s'identifier. des Méchants très méchants, des gentils très gentils, bref, ça manque de nuance(s) tout ça...
J'ai réussi à finir le tout, mais ça patinait déjà dès l'arrivée de Nahri à Daevabad dans le tome 1. Au final la meilleure partie c'était sa fuite/cavalcade avec Dara au tout début...