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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Impossible de ne pas lire le dernier tome de la saga Daevabad malgré mes avis mitigés sur les deux premiers. Je voulais savoir comment tout cela allait se terminer et surtout quelle conclusion l'auteur allait donner à ses personnages. Heureusement pour moi, L'empire d'or a été une excellente lecture et j'ai vraiment passé un très bon moment en compagnie de Nahri, Ali et Dara. Ce qui, vous en conviendrez, est plutôt chouette, car je déteste finir sur une note négative.

Il a fallu tout de même absorber les presque 900 pages du roman. J'avoue avoir douté à plusieurs reprises. Il se passe énormément de choses, mais plus on avançait, moins je me disais que l'on allait avoir une conclusion. Il faut aussi dire que beaucoup de questions restaient en suspens et qu'il aurait été dommage de ne pas avoir de réponses. Sans compter que S.A. Chakraborty avait beaucoup d'éléments à exploiter pour ce final plutôt épique.

L'alternance des points de vue a encore une fois été une très bonne idée. le fait de comprendre nos trois héros, de voir et de ressentir ce qu'ils vivent était clairement primordial pour bien saisir tous les enjeux et surtout leurs états d'esprit. Cela nous permet aussi d'être à deux endroits à la fois. A Daevabad avec Dara, et au Caire avec Nahri et Ali. Nous voyons donc autant les « sauveurs » que les « oppresseurs ». Les premiers doivent se décider à agir, mais comment ? Tandis que les seconds, malgré leurs idéaux originaux se retrouvent dans un engrenage de violence. Il y a donc beaucoup de tension, de décisions à prendre, de choix à faire, de sacrifices… Je ne me suis pas du tout ennuyée, mais par contre, c'était une lecture un peu en apnée. Comme si à chaque page tournée, une catastrophe pouvait encore arriver.

L'un des atouts de ce dernier tome pour moi, et l'utilisation de l'univers. J'entends par là que l'auteur a vraiment choisi d'exploiter au maximum toute sa mythologie et d'en faire un peu l'axe de sa conclusion. Tout a commencé par une guerre entre différentes entités magiques, et tout devra se résoudre par le chaos ou la paix entre elles. Et j'ai beaucoup aimé cela. Notamment le fait que les marids soient mis en avant. Ils méritaient d'avoir leur voix au chapitre, et pas seulement les Nahids et les Daevas. Ce qui nous permet d'ailleurs d'en apprendre beaucoup plus sur Nahri et Ali, ce qui ne gâche rien. On a encore plus l'impression que tout était lié.

Outre les complots, les alliances et les intrigues politiques, ce sont les personnages qui ont pour moi étaient les plus intéressants. Chacun arrive à tirer son épingle du jeu, et j'ai particulièrement trouvé les relations entre les divers protagonistes très touchantes. Hatset est une reine que j'ai adoré découvrir, et une mère encore bien plus extraordinaire. Elle a une force incroyable et son amour pour ses enfants était un vrai bonheur surtout quand on a Manizheh en miroir face à elle. La fratrie geziri gardera toujours une petite place dans mon coeur, malgré les moments douloureux qu'ils ont pu traverser, Zaynab, Muntadhir et Ali ont su nous montrer toutes leurs forces. Jamshid, qui dans les précédents tomes, avait été un peu insipide pour moi, se révèle un petit peu, notamment au contact de sa petite soeur. J'ai pu pardonner à Dara dans ce dernier tome de Daevabad et j'en suis aussi très heureuse. Pouvoir le comprendre vraiment à fait toute différence. Et puis, il y a Nahri et Ali. Leur relation, très exploitée ici, nous montre deux enfants qui n'ont jamais eu vraiment le choix mais qui continuent d'espérer une vie meilleure, et pas seulement pour eux. Il y avait beaucoup de pudeur, mais aussi beaucoup d'émotions vives entre ses deux-là, et j'ai adoré comment les choses se développent entre eux, notamment cette complicité retrouvée.

Manizheh… je l'ai détesté dès sa première apparition et cela n'a pas changé. Malgré les efforts, peu véhéments, de l'auteur de nous expliquer le pourquoi du comment. Plus on en apprenait à son sujet, moins j'avais envie de lui pardonner. Elle n'a fait que mauvais choix sur mauvais choix. Mais ce personnage permet aussi de nous montrer que nous ne sommes pas les erreurs de nos parents. Que nous pouvons choisir notre propre voix et qu'ils ne nous définissent pas. Cet aspect de la trilogie fait encore plus résonnance ici. Tout comme l'acceptation de l'autre. Et malgré toute la violence de L'empire d'or, il y avait ces petites oasis d'espoir et de bonté qui ont fait que l'ensemble du roman n'était pas seulement qu'une guerre insensée.

Heureuse donc d'avoir poursuivi la trilogie jusqu'au bout. Heureuse d'avoir découvert un univers original, mettant en avant une culture qui a très peu de visibilité en littérature fantaisie et qui devrait en avoir plus. Heureuse d'avoir rencontré des personnages attachants, complexes et qui se remettent en question. Une saga qui met en avant les femmes sans en faire des héroïnes hors norme. Des mères, des filles, des soeurs qui veulent vivre dans un monde juste où elles n'auront pas peur pour elles et leurs proches, et qui peuvent accomplir ce que bon leur semble.
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Près d'une année sépare la sortie de cette conclusion au précédent volet. Autant vous dire que j'avais de grandes attentes mais aussi certaines craintes quant au soin apporté à celle-ci. Nul doute que S. A. Chakraborty offre un excellent point final à son oeuvre même si j'avoue avoir ressenti quelques longueurs et une certaine distance jusqu'alors inconnue quant à mon implication.

Il faut dire qu'avec ses presque mille pages, L'Empire d'Or se dessine un véritable mastodonte. Ainsi, en gagnant en densité, ce dernier gagne également en maturité et surtout et avant tout en complexité. J'ai fortement apprécié ce regain d'intérêt et ce rabattement des cartes et autres pions dans cet univers toujours aussi dépaysant et séduisant. Cependant, la première partie m'a semblé parfois assez longue et introductive et le manque de magie souligne et caractérise fortement l'appauvrissement de l'essence de ce royaume débordant traditionnellement d'occultisme et d'ésotérisme. Fort heureusement et une fois l'intrigue mise en place, j'ai retrouvé tous les éléments que j'affectionne tant dans le Moyen-Orient représenté par l'auteure et que cette dernière à a coeur de reconstruire. C'est pourquoi, il m'aura fallu du temps pour finir par être transporté mais une fois éveillé, j'ai été plus que satisfait de la finalité réalisée par S. A. Chakraborty. Il est indéniable que cette dernière a vu les choses en grand et que celle-ci ne laisse aucun détails de côté. Ainsi, aucun des points précédemment soulevés ne demeure en suspend et bien des informations attendent le lecteur. Avec richesse et minutie, l'auteure livre un dernier tome abouti et réfléchi, manquant parfois de sentiments me concernant. En effet, seules quelques émotions m'ont traversé au cours de cette lecture aux complots habilement ficelés et à la stratégie incroyable et je m'attendais à vibrer davantage au cours de ma lecture.

Ainsi, par moments et malgré ces atouts, j'admets être passé à côté de ma lecture tant j'ai été dérouté par l'assombrissement de cette dernière. Il m'a indéniablement manqué le lyrisme et la poésie des précédents chapitres. Pour autant, je n'ai pas été réfractaire à l'orientation dirigée par S. A. Chakraborty, surtout en ce qui concerne l'évolution de ces personnages. En effet, qu'il s'agisse de Dara, de Nahri ou d'Ali, chacun d'eux se met à nu dans cette dernière aventure. Une fois de plus, l'auteure approfondit son travail et se rend au bout des choses et cela s'est ressenti dans la complexité et la dureté de certains choix réalisés par nos protagonistes ainsi que dans la finesse dévoilée quant à leurs fines psychologies. J'ai agréablement été surpris par certaines révélations dont certaines apportent un réel dynamisme tant les enjeux diffères selon le point de vue dévoilé. Ainsi, chacun détient ses propres motivations mais portent aussi différentes croix et devra faire face aux conséquences de ses décisions. C'est pourquoi et malgré une certaine distance, j'ai donc suivi avec intérêt et empathie leur devenir encore bien incertain en début d'ouvrage et ce, jusqu'au dernier quart de L'Empire d'Or qui, avec réussite et pertinence, offre une certaine rédemption à chacun. Mieux encore, j'ai été sensible à la complexité et la profondeur des relations établies dont les sentiments se dévoilent toujours aussi travaillés et nuancés. D'autant plus qu'une large dimension introspective berce ce roman et permet d'en apprendre bien davantage sur chacun. A tel point qu'il m'est impossible de choisir quel personnage j'ai préféré suivre tant chaque membre de ce trio se révèle entier et tout. Mieux encore, leurs routes croiseront bien d'autres portraits et si certains m'ont plu pour leur candeur et leur bravoure, d'autres brillent pour leur cruauté et j'ai été sensible à la diversité de cette large fresque dessinée.

Ainsi, les enjeux sont de taille dans ce dernier volume et malgré les nombreuses longueurs décelées, je suis plus que satisfait de la conclusion apportée par S. A. Chakraborty. Rarement une auteure ne s'est rendue au fond des choses comme l'a réalisé cette dernière. le soin apporté à son oeuvre gage de sa qualité et j'ai apprécié voguer une dernière fois au sein de son chatoyant et dépaysant univers que l'auteure reconstruit avec finesse, maturité et surtout complexité. Si vous recherchez une fantasy sortant des sentiers battus, n'hésitez plus et lancez vous à l'assaut de Daevabad.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Défi : Un hiver au chalet 2022 – Catégorie lecture : Tarte au sucre ou bûche à la crème glacée ?
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Avec sa couverture plus riche, plus profonde et plus sombre, S.A. Chakraborty semble nous faire de belles promesses quant à cet ultime volume d'une saga dont le décor arabique a su pleinement me convaincre mais où j'ai beaucoup plus de bémols sur la forme prise par la plume de l'autrice. Il en sera de même pour ce dernier tome.

J'ai à nouveau pris un vif plaisir à suivre les nouvelles aventures de Nahri et Ali qui ont fui la cité millénaire des djins et autres créatures magiques pour se réfugier au Caire tandis que leur grande ennemie tragique Manizheh y a pris le pouvoir. C'était touchant de leur voir tenter de reconstruire quelque chose malgré les souvenirs qui les hantent puis de se rendre compte qu'ils ne pouvaient tourner la page ainsi, et passionnant ensuite de les voir partir à l'aventure pour y retourner. L'autrice sait raconter ce genre d'aventure en y insufflant rythme et graines de suspense. Elle nous fait ainsi bien voyager dans le Caire XIXe-XXe de son imagination avec des relents de colonisation occidentale et elle tente de nous toucher avec les sentiments qui tenaillent ses héros. Ce sont souvent de belles histoires de femmes ordinaires : femmes, mères, soeurs, épouses… Elle en fait de même de l'autre côté du voile, dévoilant un Dara de plus en plus nuancé et intéressant – mon coup de coeur ! ❤ – contrairement à Manizheh dont la caractérisation me déçoit un peu, je l'avoue, justement par son grand manichéisme en dépit de ce qui avait été écrit avant.

Le cadre oriental est toujours aussi parfaitement réussi, grâce aux multiples descriptions de l'autrice quant aux décors, tenues, lieux, ambiances, us et coutumes. C'est vraiment un régal et c'est en plus très immersif sous sa plume. On voyage vraiment à travers bateau et sable avec nos héros. On rencontre vraiment ces drôles de créatures que sont les marids et les goules. Les pouvoirs de nos héros se développent et nous frappent par leur dimension tragique très inspirée de la philosophie orientale, notamment sur le devenir des âmes. L'autrice a un donc pour incarner ses univers et nous les donner à visualiser ensuite. C'est magique et totalement dépaysant pour quelqu'un comme moi qui en a peu rencontré avant.

Le développement de l'histoire, lui, répond pas mal aux attentes des lecteurs habitués à ce type de récit. Quand on a lu un peu de fantasy Y.A./NEw Adult (N.A), on voit et devine parfaitement où l'autrice nous conduit et quelles étapes attendent nos héros. Mais ce n'est pas désagréable car il y a du rythme, du dépaysement et de l'action. On prend donc un réel plaisir à vivre ces aventures de reconquête et de libération à leurs côtés, sur fond de lutte collective pour un futur meilleur tous ensemble, malgré les obstacles d'années et années de ségrégations et racisme de chaque côté. Ce sont de belles valeurs et l'héroïne incarne à merveille ces ambitions avec son double héritage. Elle fait en plus de belles rencontres au cours du tome. J'ai particulièrement aimé son duo avec son frère, Jamshid, qui fut l'une de mes révélations ici. J'ai donc pris plaisir à suivre la destinée de chacun et leurs choix souvent cornéliens pour eux.

Cependant, il me faut aussi parler des points faibles de la série et ils ne sont pas négligeables… Je suis plus que réservée quant à l'écriture des personnages, qui, pour beaucoup, ont perdu en force dans ce volet à mes yeux, à de rares exceptions. J'ai eu l'impression qu'on me les rajeunissait et rendait plus « adolescents », alors que les épreuves vécues auraient dû les rendre plus matures et plus sombres. Je n'ai pas accroché. Ainsi la « romance » entre Ali et Nahri prend trop de place et m'a trop souvent fait lever les yeux au ciel par sa naïveté assez ridicule ici vu l'ambiance générale du récit, ça ne colle pas pour moi en terme de maturité et je les trouve ennuyeux là où j'avais beaucoup aimé la sensiblité de leur écriture avant. Je n'ai pas compris. Je trouve aussi qu'en général, malgré le GRAND nombre de pages du récit, au final, le seul personnage dont la psyché est développée, approfondie, est Dara. Les autres sont tous survolés au mieux, caricaturaux au pire. C'est flagrant dans ce dernier tome surtout porté sur l'action et c'est un grand manque, notamment avec une antagoniste comme Manizheh dont le ressentiment ne repose pas juste sur son désir d'être « méchante », ce qu'on a tendance à oublier ici vu comment elle est présentée. J'aime le divertissement, j'aime les beaux décors mais j'aime encore plus les personnages bien écrits et profonds, ici, je n'ai eu que des archétypes rapidement brossés dans ce dernier tome, alors que les situations étaient propices à plus au vu de ce qu'ils vivaient. L'autrice est passée à côté de quelque chose. En plus, son histoire était extrêmement prévisible et peut-être un peu trop « gentille » dans son dénouement, comme si le happy-end était obligatoire. J'aimerais un jour que les auteurs assument leur noirceur jusqu'au bout et rendent des conclusions plus nuancées.

Comme lors des autres tomes, je ne peux que saluer le bon divertissement entraînant imaginé par l'autrice dans un univers arabique trop peu croisé chez les grands éditeurs. Je reste cependant énormément sur ma faim au vu du potentiel de l'univers et de ce qui en est fait. Des personnages à l'écriture trop superficielle me gâchent un peu mon plaisir, alors que leur magie, leur bestiaire magique, leurs problématiques raciales et tant d'autres sujets m'ont plu. J'attendais et surtout voulais plus, mais j'ai l'impression d'avoir toujours le même schéma et le même manque d'approfondissement dans nombre de Y.A et New Adult publiés chez nous. C'est peut-être moi qui fais une fixette mais il y a quand même un schéma qui se dégage. Bref, je vous réinvite à vous tourner vers des auteurs à la plume plus assurée comme P. Djèli Clark pour le côté arabe, Robert Jackson Bennett ou Sanderson pour le worldbuiding et son exploitation, ou Robin Hobb pour le développement des personnages. Il y aurait des leçons à prendre.
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Belle clap de fin pour cette trilogie. Cependant comme le tome 2 il y a vraiment 2 parties : les premiers 65% du livre qui sont un peu lents bien qu'intéressants et les derniers chapitres où toutes les actions s'accélèrent et nous arrivons enfin au dénouement de cette histoire.

J'ai bien aimé la fin même si j'ai eu le sentiment que certains tropes n'avaient pas été clôturés et on aurait presque pu faire un 4eme tome. A voir sur le dernier tome qui est sorti s'il y a une partie sur l'après la fin du 3eme tome.
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Cet avis porte sur l'ensemble de la saga Daevabad ! Je l'ai lue il y a quelques mois, et j'ai vraiment été conquise. Je pense que le tome 2, "Le Royaume de Cuivre", reste mon préféré. C'est celui qui m'a le plus captivée, avec des intrigues dans tous les sens, des rebondissements, mais aussi un bel approfondissement de la psyché des personnages. Mais le tome 3 reste une parfaite conclusion à la trilogie ! L'univers est riche, un peu complexe parfois, mais bien ficelé ! J'ai adoré suivre l'évolution des trois protagonistes, Nahri, Ali et Dara, qui échappent aux stéréotypes de la fantasy, ce qui est très agréable. Un peu frustrée tout de même par la romance qui se fait attendre looongtemps et qui n'a pas, je trouve, l'étincelle qu'elle méritait dans ce dernier tome ! Il m'en fallait plus !! Je recommande quand même cette saga, un pur bonheur.
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Une trilogie très sympathique à découvrir. Je n'ai pas l'habitude de lire ce type de récit et j'ai plutôt bien accroché. J'ai trouvé l'univers intéressant et diversifié. L'invitation au voyage est au rendez-vous.
Contrairement à ce que l'on trouve dans beaucoup de séries, la fin est bien amenée, pas trop rapide.

Cependant, certaines révélations ne le sont pas vraiment et j'ai trouvé certaines situations très incompréhensibles.
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J'avais beaucoup apprécié les deux premiers tomes de cette trilogie et attendait avec impatience de connaitre la fin de l'histoire de Nahri, Ali, Dara et les autres.

Déjà, première légère déception éditoriale. Pour des tomes de plus de 800 pages, je trouve cela fort ennuyeux de ne pas proposer de récapitulatif en début de tome. A moins de les lire les uns à la suite des autres, il est très difficile de se souvenir des événements marquants du tome précédent. Vraiment dommage.

Maintenant, réellement en terme de contenu, il s'agit du tome que j'ai le moins apprécié de la trilogie. Il est de loin le plus lent, celui où il se passe le moins de péripéties. Prenons le premier tome par exemple, l'incipit de ce genre de saga de fantasy peut parfois trainer en longueur pour introduire les personnages, les lieux et les époques et ici ce n'était pas du tout le cas. J'ai le souvenir que cela était même très (trop à mon goût) court. Alors pourquoi prendre autant de temps dans ce dernier tome ? Un manque d'éléments à narrer et donc l'envie d'étirer en longueur ?

Et pour la suite, quand l'intrigue se met vraiment en branle, j'ai eu assez peu d'accroche avec ce que les personnages cherchaient à entreprendre. Nahri et Ali cherchent à retourner à Daevabad pour destituer Manizeh et lui faire payer ses crimes, ainsi qu'à Dara. Mais le voyage est long et s'ils veulent pouvoir les vaincre, un powerup est grandement nécessaire. Chacun de leur côté, les deux faux amants vont donc se voir pratiquement offrir sur un plateau de nouveaux pouvoirs magiques. Je dis offrir, car je n'ai que très peu ressenti la difficulté pour les obtenir. Un petit combat et une faible négociation pour l'un, une simple discussion pour l'autre, on ne peut dire que ces derniers soient acquis avec la sueur et le sang et dans la difficulté. Dommage encore une fois sachant qu'il s'agit de l'enjeu le plus fort de l'ouvrage.

Et pour terminer venons-en au climax.
Grosse déception une nouvelle fois. On perd toute l'originalité de cette oeuvre orientale pour retomber sur un pauvre déluge de monstres qui font penser à toutes les fins de films super-héroïques actuels. Ce climax est expédié, sans aucune saveur, laisse des personnages majeurs de l'histoire complètement au second plan (on en vient même à se demander pourquoi on s'était focalisé sur eux tout au long de ce tome pour qu'ils ne servent absolument à rien dans la bataille finale), la défaite du grand ennemi est risible tellement elle ne fait aucun sens. En somme, une énorme déception.

La trilogie Daevabad était jusque-là une très bonne saga de fantasy, qui m'avait suffisamment plu pour que je la conseille à mon entourage. Et pourtant, cette fin s'éloigne tellement de la qualité des deux premiers ouvrages. A la lumière de ce troisième tome, je réserve mon conseil. Peut-être qu'une seconde lecture saura me satisfaire davantage, mais je n'en suis pas très sûr.
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Une trilogie que j'aimerais beaucoup regarder sur grand écran, pouvoir admirer les Marids, les Péris, la ténébreuse Daevabad et toutes les créatures extraordinaires que l'auteure nous décrit dans ses trois volumes.

J'ai beaucoup apprécié l'oeuvre, j'ai passé un agréable moment avec nos héros. J'ai cependant mis une note un peu plus basse pour ce dernier tome. D'abord la longueur, sans dire que je me suis ennuyée sur le démarrage, j'ai été tout de même moins enthousiaste. Les héros s'apitoient et l'histoire a du mal à avancer.
Ensuite quelques regrets, j'aurais apprécié avoir plus d'épisodes avec Mishmish par exemple. Dara, lui, m'a un peu exaspéré, toujours la même rengaine, le personnage a un peu de mal à évoluer.

Malgré tout, j'ai eu de belles surprises, j'aime particulièrement les histoires gigognes qui prennent de la hauteur quand on avance dans le récit. Elles donnent un côté énigmatique, mystérieux à l'ensemble.
Certains personnages sont bien travaillés y compris leur passé qui nous sont dévoilés au fur et à mesure de la lecture. Ainsi, les secrets d'Ali, de Nahri, et même ceux de Manizheh m'ont captivé. Les détails, les descriptions, toutes les précisions apportées aux lieux, à la légende sont innombrables et satisfaisants.

De ce fait, cette lecture a été intense, je vais souffler quelques jours avant de me replonger dans un nouveau roman. Puis, pourquoi pas, y revenir avec ʟᴇ ꜰʟᴇᴜᴠᴇ ᴅ'ᴀʀɢᴇɴᴛ.
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Très bonne lecture ! J'ai peut-être un peu moins aimé que les premiers tomes, notamment la fin de certains personnages, mais c'est dans la digne lignée épique que les premiers tomes, donc c'était quand même génial !
J'ai beaucoup apprécié que le point de vue de Dara se rajoute à celui de Nahri et Ali, cela permettait encore plus d'appréhender la psychologie du personnage !
Certaines révélations m'ont bluffées, et le cours des évènements est mis à mal moult fois : c'était palpitant !
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Un dernier tome rempli d'action, d'aventure et de révélations sous fond de voyage, de magie et de créatures magiques. Malgré quelques longueurs, les problématiques de la saga se résout progressivement. On comprend enfin tous les enjeux. C'est un récit rythmé à fortes émotions. L'univers est toujours ultra riche et complexe. La fin est bouleversante, épique et parfaite concluant une intrigue addictive et inattendue 🙂
Très contente de retrouver Nahri et Ali principalement mais si je ne les verrai plus maintenant 😅
Une trilogie sous fond de désert qui mérite fortement d'être découverte 😄
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