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Critique de Christlbouquine


Me voilà bien surprise par ce roman de Sorj Chalandon. L'auteur dont j'ai admiré la maîtrise et la puissance de narration dans des livres tels que Mon Traitre, Retour à Killybegs ou Profession du père nous revient avec un roman assez banal et non dénué de clichés.
La scène d'introduction aurait pourtant dû me mettre la puce à l'oreille.

En quelques mots : Jeanne est atteinte d'un cancer du sein. Son monde s'effondre d'autant que la vie ne l'a pas épargnée puisqu'elle a perdu son fils âgé de sept ans il y a quelques années. le mari de Jeanne a du mal à accepter ce nouveau coup du sort et la laisse se battre seule avant de carrément la quitter. Bien sûr Jeanne va rencontrer une bande de femmes formidables, Brigitte, Mélody et Assia. Les deux premières sont malades, la troisième est la compagne de Brigitte. Grâce à ses nouvelles amies, Jeanne la timide qui ne cesse de s'excuser, va se libérer et mener le combat contre la maladie.

Mais enfin qu'est-il arrivé au Sorj Chalandon que j'aime tant ? A son style incisif et percutant ? A sa vision si juste ?
Et pourtant cette histoire de femmes qui se soutiennent face aux duretés de la vie semblait prometteuse. Certaines scènes sont mêmes particulièrement émouvantes et montrent ce qu'aurait pu devenir ce roman.

Mais si Jeanne est parfois touchante, elle n'en est pas moins caricaturale comme les trois autres personnages féminins. Les dialogues sonnent souvent faux, et je ne parle même pas de cette abracadabrantesque histoire de braquage.
L'auteur ose tous les clichés qui s'attachent au cancer. Jusqu'à cette scène surréaliste qui compare Jeanne et ses compagnes privées de cheveux à cause de la chimio à des déportées ou aux femmes tondues de la Libération ! Vraiment ?! Très honnêtement j'ai failli arrêter la lecture là et puis j'ai quand même poursuivi, espérant toujours que la plume et la magie des romans de Chalandon allaient réapparaître.

En vain. Je n'ai jamais retrouvé la force des livres précédents et je me suis laissée doucement glisser vers la fin de se roman avec un sentiment de frustration et de rendez-vous manqué.
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