Si j'ai mis trois semaines à lire ce livre c'est uniquement parce que j'avais un emploi du temps de retraitée,car ce livre est rédigé de façon très vivante et facile à comprendre.
C'est le point fort, le style.
Pour le reste,je vous livre ici quelques remarques, qui n'engagent que moi évidemment,moi qui ne suis pas une historienne érudite mais qui aime une certaine rigueur :
Le souci est déjà un peu dans le titre: CHÈRE
Marie Antoinette.
Il y avait fort à parier qu'on nous annonçait ici un livre tendancieux où il serait beaucoup pardonné au couple royal.
Et je veux bien entendre que tous deux étaient bons et que tous deux aimaient le bon peuple de France,et que la reine était naïve et influençable à une certaine période de sa vie,si jeune alors,!
mais j'attendais un livre beaucoup moins subjectif et affectueux.
Pas un livre à charge non plus mais un livre avec une documentation plus large et moins d'affects .
Car je trouve dans les références des citations de Mme Campan,de Mercy ,de Fersen,de Mme de Tourzel...liste non exhaustive...tous faisant partie des très proches,du cercle intime.( À ce propos l'auteur a ajouté en post face une liste des livres dont il s'est servi,ce qui est très intéressant et apporte un peu d'eau à mon moulin récriminateur.)
Il s'agit donc bien d'une biographie partiale.
Et pourquoi pas,.
Si je l'avais su je ne l'aurais probablement pas choisie pour cette raison,quand bien même écrite par jean Chalon, qui fut un journaliste de renommée et de qui j'ai deux autres biographies à découvrir.
Partiale donc et pour moi choquante quand à plusieurs reprises le mot POPULACE est choisi, et est évoquée la rencontre de la reine avec des ivrognesses qui la conspuent à différentes reprises.
J'ai envie de dire à Jeannot de ne peut être pas trop forcer le trait. On est dans le cliché, là.
Et PEUPLE au lieu de POPULACE c'était bien aussi.
Gênant parce que je n'ai pas réussi à savoir si c'est l'opinion de Chalon qui transparaît par le choix de ce vocable ou si ça a été dit par
Marie Antoinette ou si même ça représente ce qu'elle en pensait.
Parfois la voix de Chalon couvre celle de la reine et on n'est pas sûr de savoir qui parle. Ça m'a gênée.
Je vous ai parlé du style qui est alerte,je trouve aussi intéressant dans ce livre de voir l'évolution d'un être au cours de sa vie, façonnée par les évènements affrontés, c'est une belle leçon philosophique si on s'écarte du cas particulier.
J'ai bien aimé le Louis 16 que l'auteur nous a vendu ici,cet amoureux fou de sa femme,ce grand timide,cet indécis. J'ai trois gros tomes sur lui de jean François chiappe qui viendront je pense en préciser les contours.( J'essaierai de ne pas oublier que l'auteur était un monarchiste convaincu).
Indécise je suis,au final,pour noter ce livre. Ma note restera mitigée.