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Critique de simoncailloux


J'ai lu ce livre peut après sa parution, c'est-à-dire fin du vingtième siècle. Bien que je n'eusse pratiquement rien retenu de son contenu, je me souvenais qu'il m'avait plu. Je l'ai exhumé du fond d'une caisse au grenier. Une autre raison m'a poussé à la relecture, me sentir proche et en pleine connaissance de cause de l'auteur de « Chéri », que je venais de lire. Je suis pleinement satisfait de mon initiative étant donné que Jean Chalon s'est fort bien documenté sur Colette, jusqu'à nous rapporter une foule de détails.

Fafanouche24, librairie, indique dans l'une de ses chroniques que Jean Chalon était adulé, consacré par ses biographies de qualité. J'ai également perçu un travail de qualité de l'auteur.

Colette, de son véritable nom : Gabrielle Sidonie Colette a deux frères Achille et Léopold et une demi-soeur Juliette. Comme ses deux frères, Colette aime la musique, mais apprès la pratique d'un instrument, une promenade dans la nature est son échappatoire. Elle admire fleurs et papillons mais aussi chiens et chats.

Sido, sa mère l'appelle « Minet-chéri ».

Son premier mari est Henry Gauthier-Villars, surnommé Willy. Il voue un culte à la musique et à la littérature. Colette a trouvé en Willy un maître en voluptés diverses à qui elle doit sa foudroyante découverte du plaisir.

Hors de ce couple hétérosexuel, elle connaîtra des amours saphiques avec Natalie Barney, une américaine, Liane de Pougy. Jean Chalon est bien placé pour en parler puisqu'il a écrit la biographie de chacune de ces femmes. Pour Colette, également amour saphique avec Mathilde de Morny dite Missy.

Colette était une femme active et déterminée. Pour preuve ses activités gagne-pain pourrait-on dire. Parmi celles-ci :
- Mime à l'Olympia, au Moulin Rouge, …
- Actrice, comédienne (Théâtre)
- Critique de théâtre
- Journaliste au « Matin » où Henry de Jouvenel était rédacteur en chef. Elle a également chroniqué pour divers magazines.
- Présidente du Goncourt
- Et bien entendu écrivaine.

Colette tombe enceinte de sa relation avec Henry de Jouvenel qu'elle épouse en deuxième noce ; Elle devient baronne. Elle donnera à sa fille (elle n'aura qu'un enfant) le surnom de Bel-Gazou. Comme Willy, Henry fait des infidélités à Colette.

Colette tombera très amoureuse de son beau fils Bertrand, un fils d'Henry de Jouvenel. Elle pensera même l'épouser. Au cours d'une longue nuit de discussions, ils décidèrent de commun accord de se séparer.

Henry de Jouvenel s'intéresse à la politique, Colette pas du tout. Bien que Colette n'aimât pas les grandes tables d'invités, elle consent à réaliser un banquet, qui aurait contribué à propulser son mari qui sera d'ailleurs élu sénateur de la Corrèze.

Henry et Colette se séparent, Bertrand s'en sent responsable.

Pour les vacances de Pâques, Colette se repose au grand Hôtel, l'Eden à la côte d'azur avec Marguerite Mauréno avec qui elle vient de jouer « Chéri » au théâtre à Paris. Marguerite Mauréno a été conduite depuis Paris à la côte d'Azur par un de ses amis, Maurice Goudeket qui va d'ailleurs ramener Colette à Paris.

« En quittant l'Eden en compagnie de Maurice Goudeket, Colette est d'excellente humeur, elle se sent délicieusement libre et comme soulagée d'avoir rompu avec Bertrand. Elle se promet, bien sûr, de rester libre et de ne plus tomber dans les filets de l'amour comme le rossignol pris au piège des vrilles de la vigne. Elle est tout au plaisir d'entendre parler son compagnon. »

« Ce voyage à dû être très agréable puisque, dès son arrivée à Paris, Colette remercie cet obligeant courtier en perles qui est aussi bibliophile par le don d'un exemplaire de « La Vagabonde » ainsi dédicacé ; « A Maurice Goudeket en souvenir de mille kilomètres de vagabondage ». Ce premier long contact a conduit au mariage alors que Colette s'était promise de ne pas tomber dans les filets ….

Maurice à dix-huit ans de moins que colette. « Colette aurait été bien en peine d'expliquer dans : « La Naissance du Jour », comment une femme de soixante ans est aimée par un homme de quarante deux ans, comme peut de femme de son âge peuvent se vanter de l'être. »

En décembre 1941, Maurice, juif libéral, est arrêté par les Allemands ; le couple est donc séparé. Cela dure presque deux mois. Colette remue ciel et terre pour savoir où il se trouve. Maurice est libéré en février 1942 par l'intervention de relation de Colette mais il doit porter l'étoile juive cousue à son pardessus.

Colette terminera ses jours en chaise roulante, choyée par les bons soins de Maurice.

A son décès, l'écrivaine aura droit à des funérailles nationales.

J'ai beaucoup aimé cette biographie que j'ai acheté au bon moment car elle est épuisée. C'est une biographie d'écrivain élaborée comme je l'aime, rappelant une série de ses oeuvres littéraires avec à la clef le contexte de sa vie qui a alimenté l'histoire relaté dans le livre. de la sorte, j'ai le vif souhait de lire certains de ses livres.

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