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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le tome 3 est refermé et encore une fois, je suis largement séduit par ce que je viens de lire. Cette SF si caractéristique de l'autrice, basée sur des personnages que l'on ne peut qu'aimer. C'est fou la qualité de Madame Chambers de réussir juste en nous racontant une tranche de vie de personnage, sans qu'il se passe réellement des péripéties, à nous choper. Enfin, pour moi, ça a marché ! Elle a réussi à me tirer les larmes… Bordel, et je ne l'ai pas vu venir, elle a le don de réveiller en vous des sentiments, des expériences, des manques passés, des choses tangibles que vous avez vécu ; qui sans doute à votre époque, vous avez mal vécu. Mais Becky, avec toute sa bienveillance, son humanité et son optimisme vous fait revivre ces faits entourés par des gens juste géniaux et vrai et vous redonne fois en l'espèce humaine.

Bon, je sens que cette critique va être un peu bordélique, donc je me recadre :

Les voyageurs Tome 3, Archives de l'exode, ça parle de quoi ?

On poursuit dans le même univers, ou plusieurs espèces sont alliées au sein d'une union, l'UG, l'union galactique. Nous les humains au sein de cette union, nous sommes les petits derniers arrivés, on est la cinquième roue du carrosse, l'espèce la moins évoluée.
Dans ce tome, à l'instar du tome 2, que des nouveaux personnages. Il y a juste un des personnages qui est la soeur d'Ashby, le capitaine du vaisseau tunnelier dans le tome 1.

L'exode, c'est le moment où les humains ont quitté la terre, devenue invivable. La au moins la SF fait consensus, on va y arriver à force de conneries à la flinguer notre planète.
Donc les humains ont quitté par deux voies la terre, les premiers sont partis sur Mars et vivent sous des dômes. Les derniers ont quitté la terre à bord de vaisseau, dans le but de trouver une nouvelle terre d'accueil. Et c'est ce groupe-là que nous allons suivre, enfin tout du moins les descendants, car il y a des générations nés sur les vaisseaux.

Les personnages que nous suivront auront des situations bien variées et des objectifs bien divers.

Isabel : archiviste à bord de son vaisseau, un rôle très important, elle sera au long du roman l'hôte d'une sorte d'anthropologue extraterrestre une Harmagienne, sans doute l'espèce qui fut la plus conquérante et puissante de l'univers connu. Isabel est en couple avec sa femme Tasmin, elles sont toute deux relativement âgées. Nous avons avec ses deux femmes toutes les facettes du couple accompli, complémentaires, un peu comme nos parents. de par son métier, Isabel permet à tous de se souvenir des famille d'où vient les Exodiens et que sont-ils devenus.

Eyas : Un soignante, dans l'accompagnement des morts et des familles des défunts. Elle a pour mission de s'occuper du corps après la mort. Une femme célibataire amoureuse de son métier, mais qui en fait un peu les frais, cela impact un peu sa vie personnelle.

Sawyer : un « rampant », c'est comme ça que les exodiens appellent les humains qui ont vécus sur une planète. Sawyer rejoint la flotte de l'exode pour renouer avec ses racines. Un personnage très important pour les messages que véhicule l'autrice, une sorte de rouage des destins.

Tessa : Mère de famille, maman de deux enfants, elle les élèves plus ou moins seul, en compagnie de son père à elle. le papa est souvent parti pour son travail. Tessa est la maman par excellence, un personnage que l'on a tous connu, enfin, c'est le mal que je souhaite à tout le monde.

Kip : un ados, avec tout ce que ça implique, des mauvaises décisions, des conneries par palettes de 12. Pas content de sa vie à bord du vaisseau, il se demande à quoi ça sert, pourquoi ? Un arc très très intéressant, la construction de ce personnage est une lueur d'espoir pour les parents d'ados:) Courage mesdames, messieurs la lumière est au bout du tunnel:)
Ce bouquin est magistral, il y a peu, j'étais vent debout, enfin tout du moins acide, lors d'une de mes critiques, parce que je trouvais que le message central était trop brutal et pas assez suggéré, aucune émotion.

Dans ce bouquin, c'est de la dentelle, tu arrives comme une grosse chenille dégueulasse, toute boursouflée de ton quotidien et Becky te prends dans ses pages et te tisse un cocon réparateur de bienveillance, d'amour, et quand tu refermes ton livre, tu es devenu papillon ; comme si une vie nouvelle s'ouvrait devant toi, et te demandait de reconsidérer les choses avec un oeil nouveau.

Les messages sont beaux, sont émouvants, tellement nécessaires : dans la même trempe que le tome 1, l'acceptation des autres. On peut même aller beaucoup plus loin avec Sawyer qui est en quelque sorte un immigré au sein de la flotte et les exodiens immigré au sein de L'UG, l'autrice vous fait voir les deux faces de cette position, c'est très adroit, fin.

Et vous le voyez rapidement quand je compile tous les personnages présents, elle nous retrace par plusieurs arcs la vie d'un humain de l'enfance à l'âge mûr. J'avoue que je viens de me rendre compte de ce fait à la rédaction de mon avis.

Pour ce qui ne me lisent pas habituellement, sachez que me critique ne sont pas préparés, je me pose devant mon clavier et je laisse faire. Ce qui rend parfois des choses décousues et perclus de faute. Mais aussi dans le cas présent m'amène de nouveaux éléments de réflexions.

Bref, j'arrête de raconter ma vie, car il y a un point, hautement important. Je vous parlais d'Isabel, l'archiviste qui reçoit une Harmagienne, elle historienne/anthropologue. Cette Harmagienne, je vous épargne son nom, je ne suis pas sur de l'écrire correctement, amène un oeil extérieur sur la vie de la flotte de l'exode. Les exodiens vivent un peu, comme dans un système de Kibboutz implantés dans une structure en ruche. Je raccourcis beaucoup, parce que c'est très intéressant à découvrir.

L'Harmagienne avec son oeil d'espèce très évolué et puissante, amène par des articles égrainés au fil du roman, un spectre nouveau. Nous les humains qui nous pensons au sommet de tous, sommes vus comme des attractions singulières. Un peu comme nous humains contemporain, qui jugerions une tribu amérindienne ou comme l'on pu faire les colons en Afrique (par exemple).

Enfin bref, lisez ce bouquin, essayez de saisir les messages, les images, les métaphores et régalez-vous ! C'est très très bon !!
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« Ma profession m'a appris que les pires offenses culturelles sont accidentelles. »

Ce dernier tome de la trilogie peut lui aussi se lire de manière indépendante des deux autres, bien que se déroulant évidemment dans le même univers. Prix Julia-Verlanger 2017 pour «L'Espace d'un an » et « Libration », Prix Hugo de la meilleure série littéraire 2019 pour « Les Voyageurs », on ne peut pas dire que Becky Chambers soit passée inaperçue et c'est mérité.
On suit dans ce tome les descendants des pionniers, ceux qui ont quitté la planète Terre après l'avoir bousillée, et qui vivent à présent dans la flotte, une société de vaisseaux dans laquelle sont reproduites les conditions de vie sur Terre (avec nuit artificielle etc.) qui ne doit sa survie qu'à l'aide des extra-terrestres, ayant accepté les humains dans leurs organisations unies et les faisant bénéficier de leurs (très grandes) avancées technologiques. Dans les vaisseaux, tout se recycle, et chacun a, de base, un toit, de l'air et à manger. le travail rémunéré n'a plus de sens, et si chacun travaille pourtant effectivement c'est sur la base du volontariat et afin de se sentir utile (et tout le monde travaille). Une organisation exotique même aux yeux du lecteur, qui intéresse d'un point de vue ethnologique une espèce alien à tentacules, qui vient en visite chez une archiviste… J'avais tellement aimé « Libration » que les premières pages de ces « Archives de l'exode » m'ont déstabilisée, se retrouver comme ça à nouveau dans un vaisseau avec une narration chorale ne me plaisait qu'à moitié mais bien évidemment, sans même m'en rendre compte, j'étais ferrée, dedans complètement au point d'avoir les yeux très humides à plusieurs reprises (mais je suis extrêmement bon public aussi, il faut bien le dire). Je ne résiste jamais à la grandeur des sentiments et c'est tellement beau de voir un personnage s'ouvrir à la dignité… Vivement d'autres romans de Becky Chambers !
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Comme les deux précédents, un excellent tome, qui narre la vie à bord de la Flotte qui a emmené 9 générations d'êtres humains vers l'Union Galactique. Obsolète, cette Flotte n'a plus lieu d'être mais est encore peuplée.

Ce texte narre les coutumes, les rites, les habitudes d'une population ; la confrontation aux changements, aux évolutions face au changement de générations et à la rencontre avec de nouvelles espèces et de nouvelles façons de vivre.

Pétri de bienveillance et de bien-être, un nouveau texte vraiment bien écrit, confortable, agréable. On se sent bien quand on en sort. Une trilogie magistrale que je ne peux que conseiller, y compris aux personnes qui n'aiment pas la SF.
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Archives de l'exode est une nouvelle fois une belle oeuvre de l'autrice SF positive. En toute simplicité, elle propose une utopie qu'elle questionne, des sujets forts et des valeurs qui lui sont chères en restant à hauteur d'humains. Si l'histoire de ces êtres, héritiers d'une fuite autant que d'un espoir, m'a d'abord moins comblée que les précédents volumes du même univers, j'ai été malgré tout conquise par la justesse du propos et la beauté de ce qui y est énoncé.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Avec ce troisième tome, une trilogie se termine.
Ici, loin de Voyageur, nous allons explorer la vie au sein de la Flotte, un ensemble de vaisseaux qui ont quitté la Terre pour trouver refuge dans l'espace et un nouvel avenir.

Oui l'espèce humaine, dans cet univers, n'est absolument pas une espèce conquérante. Nous sommes plutôt les derniers de la classe, de l'Union Galactique et passons pour les "bons gars un peu simples".

Et c'est franchement une excellente idée, un postulat de départ qui permet de sortir de la SF classique pour une SF "good vibe", sans armée, conquête.

Ici nous suivons des histoires simples, celles des habitants de ces vaisseaux : une archiviste, une soigneuse des morts, un ado qui veut partir...

Une galerie prenante de personnages variés et intéressants.

Pour être franc, j'ai dévoré ce dernier tome et je vais rapidement lire la suite de la production de cette auteure !
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J'ai fini ce livre les yeux embués et le coeur gros.
Gros d'émotions, touché encore une fois par toute l'humanité et la bienveillance que Becky Chambers peut transmettre à travers ses personnages à la diversité toujours bienvenue, et d'une justesse étourdissante.

Alors certes, ce sont surtout des tranches de vie où pour cet tome-ci il ne se passe pas grand chose une bonne partie du roman, le semblant de fil rouge ne se dessinant que passée la seconde moitié du bouquin, et ce n'est pas trépidant d'action.
Oui, ce n'est pas son meilleur texte.

Mais moi, ses mots et ses personnages, ça me bouleverse toujours autant.
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Que j'aime cette saga. Pour sa douceur, sa légèreté, sa mise en abime, ses thèmes.
Quand je dis que c'est un livre léger, je ne dis pas cela comme une insulte, bien au contraire. L'autrice a la vraie et rare capacité de parler des choses les plus sérieuses et dures, avec une plume simple. Des personnages directs et francs aux idées et personnalités bien écrites, des évènements qui ne tournent pas en rond… Que demander de plus ? Je me répète ici, mais Wayfarers est juste la parfaite série pour se lancer dans la SF, si ce n'est pas votre genre. C'est facile à lire, agréable, c'est bourré de questionnements sur l'autre, soi, les traditions, la nouveauté, l'automatisation des sociétés … Et en même temps, c'est familier, doux, et réconfortant. Un petit délice qui se lit sans modération.
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Archives de l'exode (Record of a spaceborn few) constitue le troisième volet de la série de Becky Chambers entamée par L'espace d'un an , poursuivie par Libration.
Cette fois encore, on change de personnages même si Tessa, dont il est question dans les premières lignes, a un lien avec le capitaine du Voyageur : c‘est sa soeur.
Pour les autres, ce sont autant de points de vue que nous allons apprendre à suivre et à connaître, des voix diverses qui font écho et se recoupent, des tranches de vies dans l'espace, attachantes, uniques, sincères.

Cette fois encore, l'action n'est pas ébouriffante. Selon certains avis, le roman peut être »ennuyeux » mais à mon sens, ce n'est pas du tout le cas ; je pense que les personnes qui n'ont pas aimé « parce qu'il ne s'y passe rien » sont soit passées à côté de l'essentiel, soit, plus simplement, devraient se tourner vers d'autres types de lectures (bourrées de scènes d'action, pour le coup). Mais, comme pour Libration, ce n'est pas le propos.
D'ailleurs, je pense que j'ai préféré ce tome 3 à Libration : plus de points de vue, justement. Libration était un peu limité — et c'était aussi le but recherché, vu le thème, mais j'étais restée sur ma faim. Celui-ci se déploie, explore l'âme.
J'aime toujours autant ce que peut écrire Becky Chambers — décidément, un coup de coeur. A noter qu'un tome 4 de la même série est en prévision pour février 2021 tandis qu'un autre roman, indépendant de la série, vient de sortir en traduction française à l'Atalante : Apprendre si par bonheur.
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Une de mes séries coups de coeur de 2023, que je poursuis avec délectation !

Ce troisième tome se démarque des deux précédents, car il propose des scènes de vie plutôt qu'une intrigue de fond. Cela pourra ne pas plaire à tout le monde, mais pour ma part, c'est le tome que j'ai préféré jusqu'ici (les deux premiers étant chacun des coups de coeur, c'est dire !).

J'ai été une fois de plus émue par la plume intime et délicate de l'autrice, par les récits de l'Ailleurs, pourtant profondément humains, qu'elle nous propose, pour les anecdotes de vie qu'elle égrène avec douceur.

Une lecture enveloppante, réconfortante, porteuse d'optimisme et d'espoir.
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Je viens de boucler cette trilogie et pour une fois, au lieu de terminer ma "critique" par des remerciements je vais les placer dès le début :

Alors merci madame Chambers, sincèrement, car pour de multiples raisons en rapport direct avec mes propres goûts littéraires associés à mes convictions personnelles, cette trilogie dans son ensemble m'a procuré de la sérénité accompagné de l'agréable chaleur d'une indubitable gentillesse : sentiments procurés par votre plume.

Comment ne pas me mélanger les pinceaux pour tenter une description de mon ressenti de ces oeuvres ?

À tout les amateurs du genre mais aussi à ceux qui hésitent et à tout autre curieux : notez "à lire" à côté de ces titres, ce ne sera jamais du temps de perdu.

Comme beaucoup d'entre nous, j'imagine souvent comment l'espèce humaine pourrait se dévelloper ailleurs que sur sa terre natale et je pense aussi au conséquences de notre développement vis à vis des ressources de cette planète.

Ne nous mentons pas : les dégâts ne peuvent plus être ignorés.

À partir de ce postulat, pourquoi pas les étoiles ? L'intérêt des masses recommence à peine à s'y intéresser mais l'imagination fertile de certains ne cessera jamais de les faire rêver le nez en l'air.

Du coup, viennent à nos esprits certaines questions existentielles majeures, notamment la fameuse "Sommes nous seuls ? " et si la réponse est "non" (évidemment que non ) les questions suivantes sont en toute logique "À quoi ils ressemblent ?" et "Sommes nous fait pour nous entendre ?".

Nous ? créatures de nature si belliqueuse conquérante et immature...

Et voici que Becky Chambers nous transporte alors dans un futur lointain, où l'humanité, forcée de quitter la terre, erre dans l'espace puis rencontre un foisonnement de vie.

Les trois principales espèces inconnues décident alors de porter secours et de donner leur chance à ces "exodiens" en les laissant s'intégrer à leur "union galactique".

C'est à ce moment que l'on découvre un quotidien.
Comment le décrire ?

Pour ceux qui n'on aucun mal à s'immerger dans une oeuvre de l'imaginaire c'est "comme à la maison".

Pour tout les autres, ne vous fiez pas aux apparences et observez la maitrise de l'équilibre des sentiments inter-especes d'origine terrestre ou extra-terrestre, les consequences sociales de leurs choix et l'architecture cohérente et crédible de l'ensemble.

Un baume apaisant en période de troubles qui vous sortira de l'éternel pessimisme qui s'accroche aux romans d'aujourd'hui comme un shewing gum à une chaussure !
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