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3,8

sur 637 notes
Le vieux général Sternwood fait appel aux services du détective privé Philip Marlowe pour régler un problème de chantage dont il est victime : il semble que sa fille cadette, Carmen, se soit endettée auprès d'un dénommé Arthur Gwynn Geiger. Mais, très vite, il apparaît que les filles Sternwood ne soient pas de tout repos et que la reconnaissance de dettes de la cadette soit le moindre de leurs soucis... Alcool, drogue, jeu, sexualité exacerbée... le milieu dans lequel elles évoluent favorise les rencontres avec de bien étranges lascars. Est-il alors étonnant qu'une histoire meurtre vienne compléter le tableau ?

J'ai beaucoup apprécié l'ambiance du roman : noire, glaciale, glauque dans une époque en demi-teinte où les gangsters sont à la mode et les policiers corruptibles. Les personnages, eux, sont torturés, en prise avec leurs démons - drogue, sexe, jeu, alcool,...- et tentent de vivre, voire de survivre. (Personnellement, je trouve le personnage du "larbin" particulièrement bien vu, il dénote d'ailleurs même un peu dans cette panoplie haute en couleur...) Quant à Philip Marlowe, il campe un détective froid, malin, désabusé, à qui "on ne la raconte pas" et qui ne se laisse pas séduire par les beautés fatales quand bien même elles se jettent à son cou... mais il lui est en revanche impossible de résister aux lignes stylées d'une bonne bouteille d'alcool. Il concentre à lui seul les caractéristiques appréciées aujourd'hui des grands détectives des "bons polars", et ceci bien avant leur heure de gloire... Mais, ne vous y trompez pas, derrière l'atmosphère noire, glauque, parfois malsaine, qui suinte du roman, il y a l'humour, la lucidité, le panache des personnages, leur finesse et c'est un régal !
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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A priori, l'histoire est simple pour ne pas dire simplissime : un vieux général en retraite fait appel à un détective privé, Philip Marlowe, pour mettre fin aux agissements d'un maître chanteur, dénommé Geiger, qui s'en prend à une de ses filles, Carmen, particulièrement joueuse, et nymphomane, en menaçant de divulguer des photos pour le moins compromettantes... Voilà pour l'affaire officielle. Mais le général lui parle également de la subite disparition de son gendre, qu'il aimait bien, fiancé à son autre fille, Vivian... Il ne lui demande pas d'enquêter dessus, mais on n'expose pas innocemment des faits à un privé, non ?

Sauf que l'affaire initiale ne tarde pas à se compliquer : le maître chanteur se révèle s'adonner à un trafic de livres pornographiques, et est assassiné. Puis c'est le chauffeur des Sternwood qui est retrouvé mort dans le port (et d'après le médecin légiste ce n'est pas un accident, mais peut-être cela n'a-t-il rien à voir avec l'affaire qui nous concerne ?). D'autant qu'on – un certain Joe Brody – semble vouloir récupérer la lucrative affaire officieuse de Geiger, et qu'un gangster local, Eddie Mars, se présente comme le propriétaire de Geiger qui vient, tout simplement, récupérer son loyer. Mais dit-il la vérité ?
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Le premier roman de l'un des grands maîtres du polar américain des années 40, traduit par Monsieur Boris Vian s'il vous plaît ! le détective privé Philip Marlowe rendu célèbre sous les traits d'Humphrey Bogart au cinéma, pour sa première apparition, doit mettre un peu d'ordre dans les rouages quelque peu déréglés d'une riche famille de la côte Ouest des Etats-Unis. du grand classique, bien construit, bien mené, aux portraits toujours soignés, avec surtout le plaisir non-dissimulé de l'auteur de faire vivre son héros à contre-courant dans un univers où malfrats, grands patrons, politiciens et commandants de l'ordre public s'entendent comme larrons en foire pour ne surtout pas se déranger les uns les autres.
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le privé Marlowe est engagé pour retrouver des photos compromettantes d'une de ses filles. de ce point de départ apparemment banal, "le grand sommeil" glisse lentement vers une intrigue plus touffue, avec des apparences qui n'en sont pas et des êtres prêts à tout. le récit tient en haleine grâce à l'habileté de l'écrivain qui tisse à la perfection les rapports troubles entre ses personnages et la sensualité qui s'en dégage.
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Publié en 1939 et traduit en français en 1948, le grand sommeil est un roman qui rentre dans l'image que je me fais de ce genre de littérature, avec un privé plutôt mystérieux qui enquête dans des familles huppées de Californie. On se promène dans des vieilles américaines le long de routes tortueuses, on croise des hommes en costume et des femmes fatales qui jouent les mauvaises filles, on suit des maitre-chanteurs et des gros bras qui ne bossent pas toujours pour eux.

Je pense que ce qui m'a plu dans ce roman, au-delà de son intrigue extrêmement bien ficelée, avec diverses ramifications qui se dénouent en fin d'histoire, c'est l'ambiance que crée Raymond Chandler avec son personnage. Philip Marlowe est un observateur qui relate l'environnement dans lequel il se trouve, il nous raconte la ville dans laquelle il vit et enquête. Et il n'est pas là pour mettre toutes ces femmes fatales qu'il croise dans son lit. Et ça, c'est plutôt pas mal !

Reflet d'une époque, d'un genre littéraire également, le grand sommeil est un bon exemple de roman noir américain. A conseiller pour découvrir le genre hard boiled (et accessoirement, avec une traduction de Boris Vian, ce qui ne gâche rien au plaisir !).
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Le général Sternwood fait appel à Philip Marlowe, détective privé, concernant une tentative de chantage de la part d'un certain Geiger, libraire. La plus jeune fille du général Carmen pose pour des photos osées, l'autre Vivian est une joueuse invétérée et son mari a disparu.
Lorsque le détective trouve enfin Geiger qui n'est pas un simple libraire, il est mort ! Et dans son salon se trouve la plus jeune fille du général Sternwood. A partir de là, les morts vont s'accumulés autour de Marlowe.
Malfrats en tous genres, flics corrompus, sans compter les filles du général, l'auteur nous a sortis une belle brochette de personnage. Néanmoins, j'ai trouvé que l'histoire était un peu légère et le style un peu passé.
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J'ai tenté de livre ce livre à deux reprises. A chaque fois, j'ai abandonné. L'intrigue met dix ans à se mettre en place. Sur plus de 100 pages, la narration ne varie pas, elle suit les allées et venues du privé et relate ses conversations insipides avec des personnages sans aucune profondeur. Ce livre n'a rien de mordant, sa noirceur est transparente. Je suis peu familier du genre mais j'ai lu beaucoup mieux, plus intense, plus noire et plus drôle. Personnellement j'attend de ce style de lecture du rythme et de l'intensité, comme chez James Elroy.
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Un roman policier par excellence, et qui plus est, mon tout premier !
Ce roman noir répond à tous les stéréotypes: enquêteur et détective privé charismatique, drogue, sexe et meurtre.
Philip Marlowe introduit l'archétype du détective cynique, désabusé et nonchalant. le personnage joue beaucoup au fonctionnement de l'intrigue.
Le grand sommeil est un énorme puzzle, doté d'une intrigue qu'il faut suivre de près sous peine de se perdre. le récit, même si stéréotypé, reste travaillé, et la fin est minutieusement agencé et assez surprenante.
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Le style, et l'ambiance, et le style, et les femmes fatales, et le style, et le sens de la formule, et la situation élimée jusqu'à la corde qu'elle en devient un cliché, mais l'origine du cliché lui-même est là, sous tes yeux !

Et le style, le style, le style...

Ce que font de mieux les américains.

Ça claque même en traduction.

On se perd dans l'intrigue qui n'a finalement aucune importance, car le style, le style, le style.

Et la coda, magnifique coda sur le sens de la vie et de la mort ou comment d'un divertissement on sombre, on coule, on naufrage dans la métaphysique...

Jouissif et sordide.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Un incontournable pour tous ceux qui aiment les polars, puisqu'il s'agit du premier roman de détective, incarné ici par Philip Marlowe, ailleurs par Nestor Burma.
C'est un petit voyage dans le temps que nous offre Raymond Chandler. L'histoire se déroule dans les années 1930, et tout y est : le ton, les dialogues, les personnages, l'ambiance.
Un petit effort d'immersion est nécessaire au début, car le style est direct - voire parlé - et certaines expressions sont datées. L'écriture (ou la traduction de Boris Vian) a mal vieilli, mais elle sert la cohérence et l'atmosphère voulue par l'auteur. Ce dernier est clairement plus à l'aise dans l'intrigue que dans le portrait, en témoignent des descriptions copiées collées d'un passage à un autre. Dans l'ensemble cependant, le livre est agréable à lire, car plusieurs histoires s'y enchevêtrent, sans perdre le lecteur.
L'histoire est courte, l'intrigue est simple, mais elle fonctionne. Les rebondissements sont attendus, mais seulement parce qu'en créant le genre, ce roman en a fait naître d'autres du mêmes acabit. Un classique à lire donc.
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