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3,8

sur 637 notes
Un des plus grands polar de la littérature mondiale au style inimitable. La légende raconte que même Chandler ne comprenait rien à sa propre histoire mais peu importe. Ce livre est extraordinaire de bout en bout et les scènes cocasses se succèdent aux scènes incroyables. Ainsi celle de la rencontre entre l'héroïne (la coupable ?) et l'inspecteur Philip Marlowe du haut d'un escalier. Un de mes livres préférés que je relirai sans cesse s'il n'y avait autant de livres à lire.
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Un très agréable moment de lecture.

Après avoir lu plusieurs dizaines de romans de la collection Carré Noir et apprécié ses auteurs de légende comme James Hadley Chase, Carter Brown, Chester Himes, Dashiell Hammet, j'ai enfin découvert la prose de Raymond Chandler - vantée par mon père il y a bientôt deux décennies, ici traduite par Boris Vian: il était grand temps !

Ce n'est pas l'intrigue de ce présent ouvrage que je garderai à l'esprit dans quelques années, mais bien le style, l'art de la formule, l'audace des comparaisons : l'intrigue, victime de sa richesse et de ses errements, n'est qu'un prétexte au déploiement d'un style unique en son genre, d'un regard acerbe porté sur une société corrompue, dont l'inoubliable Philip Marlowe se fait le porte-voix.

Un chef d'oeuvre du polar noir ouest-américain de la première moitié du XXème siècle, que je relirai.
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un polar classique, le privé americain typique
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Livre retrouvé bien vieilli dans ma bibliothèque, je constate que je n'avais jamais lu le Grand Sommeil. Un classique pourtant de Chandler, sans doute même son livre le plus connu. Je le lis et, au début, une impression de déjà-vu dans les premières scènes. Bien sûr, j'ai vu le film avec Bogart et Bacall ! Pas grave, puisque je ne me souvenais plus de l'intrigue (en tout cas pas au-delà du meurtre de Geiger).

Et il faut avouer que l'intrigue est bien ficelée et qu'on ne devine pas la fin. Les descriptions des intérieurs, très longues et très minutieuses, surprennent, d'autant plus qu'elles n'apportent pas grand-chose. On ne ferait plus ça à notre époque. Ce Philip Marlowe non plus, on ne le ferait plus. Indestructible, inoxydable, impénétrable, d'un sang-froid hors du commun (même quand il est prêt de se faire trucider), d'une clairvoyance de voyante, d'un humour jamais en panne, il promène son flegme tout au long de cette ténébreuse histoire sans jamais sans départir. Quel type, ce Marlowe !
Quant à la vision des femmes de Chandler qui transparait dans ce roman, elle est un peu hallucinante, surtout de nos jours. Ce sont toutes soit des nymphomanes, soit des garces, soit des folles. Drôle de tableau de la gente féminine… On se frotte les yeux d'incrédulité à lire leur comportement.

Eh bien, malgré tout cela, ou plutôt parce que justement on sent un tel décalage par rapport à l'évolution de notre société, on se laisse transporter dans une autre monde qui paraît un peu irréel. En tout cas une vraie fiction, au sens premier du terme.

Si j'ai bien compris les différents auteurs de tous ces meurtres et évidemment le twist final, un point m'a échappé. Qui donc a tué le chauffeur de Sternwood, l'assassin de Geiger parce qu'il est amoureux de Carmen, et que l'on retrouve dans l'eau avec la voiture de son patron ? Ce n'est pas Harry Jones puisqu'il s'en défend et qu'on n'a aucune raison de ne pas le croire. Qui alors ? Surtout que le meurtre de Geiger n'est pas à proprement parler prémédité, que ce brave petit chauffeur survient sans crier gare et qu'il s'enfuit tout de suite après en voiture.
Si une âme charitable peut éclairer ma vieille lanterne, ce n'est pas de refus.
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Philip Marlowe est détective privé et va se retrouver à enquêter pour le compte du général Sterwood au sujet d'un chantage sur l'un de ses filles.
Son enquête va le mener à croiser des personnes d'un milieu aisé ou non, peu fréquentables baignant dans des trafics divers ou bien avili par la drogue ou l'alcool. Un petit monde pas joli joli où Philip Marlowe nous entraîne, il y mène ses investigations avec nonchalance et nous les narre avec beaucoup de cynisme.
C'est un roman noir, bien noir qui décrit une société pervertie par l'argent, le sexe, la corruption… et qui fleure bon les années 1930-40, un brin vieillot certes mais c'est un plaisir à lire.
L'intrigue est complexe, d'ailleurs on peut même dire qu'il en a plusieurs, et parfois j'ai été un peu perdue parmi tous ces protagonistes. Mais il reste un polar intéressant à découvrir par son style, ses dialogues et son ambiance.
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"J'étais correct, propre, rasé, à jeun, et je m'en souciais comme d'une guigne. J'étais, des pieds à la tête, le détective privé bien habillé. J'avais rendez-vous avec quatre millions de dollars" (page 9)

J'avance toujours doucement dans le printemps du polar, avec cette fois-ci un roman mythique de l'histoire du roman policier.

Dans l'ambiance délicieusement vintage de la Californie des années 1930, les dames portent des gants et des revolvers à crosse de nacre, et les policiers des imperméables et des chapeaux mous.

"Elle se leva lentement, et s'approcha en ondulant dans sa robe noire collante de tissu mat. Elle avait de longues cuisses, et elle marchait avec un certain petit air que j'avais rarement remarqué chez les libraires. Elle était blond cendré, les yeux gris, les cils faits, et ses cheveux en vagues arrondies découvraient des oreilles où brillaient de gros boutons de jais. Ses ongles étaient argentés. Malgré son attirail, elle devait être beaucoup mieux sur le dos.
Elle s'approcha de moi en déployant un sex appeal capable d'obliger un homme d'affaires à restituer son déjeuner, et, secouant sa tête, remit en place une boucle de cheveux doux et brillants ... pas très dérangée d'ailleurs. Elle eut un sourire hésitant qu'on n'aurait pas eu de mal à rendre aimable" (page 38).

Philip Marlowe, ex-flic reconverti en privé, est contacté par le richissime général Sternwood, un vieillard infirme qui a fait fortune dans le pétrole. le général a en effet de nombreux problèmes avec ses deux filles quelque peu agitées ; il se voit contraint par un maître chanteur de régler les dettes de jeu de Carmen, la cadette, et charge Marlowe d'en savoir plus sur son créancier, Geiger ... mais celui-ci vient d'être assassiné, et son corps a mystérieusement disparu. Derrière cette enquête de routine se profile une intrigue plus complexe, et l'intrigue n'est pas là où on l'attend ...

On lit là un grand roman noir, un style auquel Chandler a largement contribué à donner ses lettres de noblesse. Novateur en son temps, le grand sommeil est l'un des monuments du patrimoine du polar. Philip Marlowe en est même devenu un archétype du "privé", rusé, cynique, et capable de démêler les intrigues à tiroirs.

Un univers en soi, donc, admirablement rendu par la traduction de Boris Vian, avec des accents qui ne sont pas sans rappeler J'irai cracher sur vos tombes. Il faut aimer, certes ... mais moi j'aime bien !

"- Vous avez des manières délicieuses avec les femmes.
- J'ai beaucoup aimé vous embrasser.
- Vous ne perdez pas du tout la tête. C'est tellement flatteur. Dois-je vous féliciter ? Vous ou mon père ?
- J'ai beaucoup aimé vous embrasser.
Sa vois devint un filet glacé.
- Emmenez-moi d'ici, si ça ne vous dérange pas. Je suis persuadée que je serai très bien chez moi.
- Vous ne voulez pas être une soeur pour moi ?
- Si j'avais un rasoir, je vous couperais la gorge ... juste pour voir ce qui sortirait." (pages 223-224)
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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LE GRAND SOMMEIL de RAYMOND CHANDLER
On fait chanter le vieux, handicapé et très riche Sternwood, il appelle Marlow pour enquêter. Sternwood a deux filles, Carmen et Vivian, aussi belles que dépourvues de tout sens moral. Marlow retrouve très vite et très facilement le libraire qui fait chanter le vieux, il le trouve mort avec Carmen droguée à ses côtés. Trop simple, Marlow soupçonne le vieux de ne pas lui avoir tout dit et effectivement, ce n'est pas ce petit chantage qui le préoccupait mais la disparition de l'amant de Carmen qu'il aimait bien et qui semble s'être évaporé. Et cette enquête sera plus compliquée!
Un bon polar porté à l'écran par Howard Hawks avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart tout simplement et, cerise sur le gâteau, le scénariste était William Faulkner en personne.
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Qui ne peut pas aimer Philip Marlowe ? Les romans de Chandler sont magnifiques, à ne pas manquer. On est ici dans la quintessence du roman noir et le grand sommeil est son chef d'oeuvre.
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Prenez un San-Antonio, enlevez les jeux de mots, enlevez une grande partie de la gouaille, enlevez une bonne partie d'action libidineuse, et vous êtes pas loin d'obtenir ce Grand Sommeil. Qui est un des romans-bases du polar, et à ce titre est respectable. Mais voilà, moi qui ne suis pas un fan de polar, je lui préfère un bon San-A.
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boucle d'ange !

Nous sommes en 1939, Hollywood, Californie, R. Chandler écrit son premier roman qui restera dans les annales du roman noir : le grand sommeil.

La naissance du légendaire détective privé Philip Marlowe, qui sera par la suite interprété par H. Bogard sur les écrans, deviendra mythique aux yeux de tous.

L'histoire tourne autour d'une famille aux lourds secrets, aux coups tordus, chantages, vices, dépourvus de sens moral.

Des gangsters se mêlent dans la partie, zigouillant à tout va, laissant des cadavres sur leurs passages, que seul Marlowe peut élucider sans trébucher.

L'écriture est taillée au scalpel, personnages secondaires complexes, rythmé et foutrement bien construit jusqu'au dénouement tragique.
L'amour, le fric ... La vie, la mort ... un chemin ténébreux, une odyssée sanglante.

Les soi-disant Sherlock Holmes, et toi, boucle d'ange, je vous invite à lire cette histoire de fous avant de dormir d'un grand sommeil et ne jamais se réveiller !

Attention : Polar culte !
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