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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman est une immersion dans l'univers de Bombay, plus de 1000 pages auxquelles il faut rajouter un glossaire et la liste des personnages.
En effet, c'est un roman fleuve, fouillé qui prend le temps de faire connaissance avec ses personnages. Beaucoup de personnages, beaucoup trop certaines fois, l'auteur, à travers la multitude de personnages, aborde des événements essentiels qui se sont déroulés à Bombay.
Un roman qui met en scène le parcours d'un chef de gang important, de son ascension à sa chute et celui d'un policier de la vieille école.
Des personnages intéressants, leur parcours permet de se rendre compte des relations étroites et transverses entres les voyous, les policiers, les politiques, des tractations sur fond d'argent et d'avantages, de la corruption quotidienne à tous les niveaux.
Un roman passionnant, complexe et dépaysant qui permet de découvrir la vie quotidienne de certains indiens, la condition de certaines femmes et leur tentative de la changer, une parties des traditions et des coutumes de ce pays, comment concilier traditions et modernité.
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Il faut prendre une grande respiration avant de se lancer dans la lecture de ce roman, avoir du temps (beaucoup de temps) et s'accrocher jusqu'au bout! Comme de nombreux romans indiens (et à l'image du cinéma du sous continent auquel il est souvent fait référence dans ce livre), le Seigneur de Bombay cumule de nombreux personnages, refletant ainsi toute la diversité de la société indienne des années 80-2000, en pleine transformation, malgré la subsistance des castes, et surtout de l'antagonisme hindous vs musulmans. A ce titre cette histoire revêt un caractère historique et sociologique très intéressant. La trame au long cours se joue entre les deux personnages principaux, que sont un policier lambda de Bombay, moins corrompu que ses chefs, et un gangster de haut vol. le roman alterne les chapitres relatant la quête de la vérité par le policier sur le suicide du mafieux, et l'histoire de ce dernier depuis ses débuts dans le banditisme jusqu'à l'apogée et la chute vertigineuse de sa compagnie. Autour de ces deux "héros" gravite une multitude de personnages plus ou moins secondaires, tant et si bien que l'on s'y perd parfois un peu (surtout en raison du vocabulaire indien utilisé à foison). Pour conclure, même si 300 pages de moins aurait à mon sens aussi bien fait l'affaire (par exemple les deux derniers chapitres sont clairement en trop), j'ai plutôt apprécié ce moment de littérature indienne, avec une intrigue qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin
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On n'entre pas dans cette oeuvre comme dans une grande surface ... on ne consomme pas ce roman comme on va au fast-food. Ce roman s'apprécie par délectation. On se doit de prendre le temps, d'immerger lentement et de se plonger dans les méandres de le tentaculaire pègre indienne et ses multiples connections nationales et mondiales . On est loin des cartes postales idylliques que nous renvoie les magazines ou les brochures touristiques de l'Inde; loin des palais et des comédies Bollywoodiennes... C'est aussi la misère, les inégalités , les injustices et la corruption .... oui il y a pléthore de personnages dans ce roman mais ils ont tous leurs desseins pour expliquer l'apothéose finale....J'ai apprécié ce livre pour la fresque qu'il décrit de l'Inde ... Merci Vikram Chandra .... J'ai moins apprécié la traduction qui a laissé trop de vocabulaire non traduit et un glossaire de 30 pages en fin de livre....lourd
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Un matin, Sartaj Singh, policier sikh de Bombay, reçoit un coup de téléphone anonyme : "Vous voulez Ganesh Gaitonde ?" Ganesh Gaitonde c'est le chef de la G-Company, un parrain, un bhai. Les informations conduisent la police à un bunker dans lequel s'est enfermé Gaitonde qui se titre une balle dans la tête juste avant d'être arrêté. Pourquoi Gaitonde, qui depuis des années dirigeait la G-Company depuis la Thaïlande est-il revenu à Bombay pour s'y suicider ? Sartaj est chargé d'enquêter.

A partir de ce point de départ le seigneur de Bombay nous propose deux itinéraires principaux :
Celui de Sartaj Singh, personnage que j'ai trouvé très attachant, flic désabusé qui balade sa mélancolie dans les rues de Bombay, des quartiers chics aux bidonvilles, enquêtant sur Gaitonde et menant en parallèle les affaires quotidiennes : meurtres, chantages, cambriolages ...

Celui de Ganesh Gaitonde depuis ses débuts comme tapori (voyou) jusqu'à sa fin en passant par toutes les étapes de son ascension et de sa puissance. La personnalité du personnage est très bien analysée. C'est un impulsif et un violent qui terrorise ceux qui lui résistent mais qui recherche une affection désintéressée. Il est imbu de lui-même et en même temps traversé parfois de périodes de doute, en quête de reconnaissance.

L'histoire de certains personnages secondaires est aussi développée : la mère de Sartaj Singh est une rescapée des massacres de la partition, encore marquée cinquante ans après par la disparition de sa soeur. Aadil Ansari est le fils d'un paysan pauvre qui veut étudier. Il découvre la dure réalité de la société rurale féodale qui l'assujettit à son sort.

C'est une peinture de l'Inde plutôt noire mais dans laquelle on trouve aussi des raisons d'espérer. Ce que Vikram Chandra a particulièrement bien montré c'est le fonctionnement de la corruption à tous les niveaux. Même les fonctionnaires considérés comme honnêtes palpent, ne serait-ce que parce que les services doivent s'auto-financer. Et ensuite, pourquoi ne pas en mettre un peu de côté pour arrondir ses fins de mois ?
Quant à la pègre elle pallie bien souvent les insuffisances de l'administration. Un bhai tient tribunal (payant) pour éviter aux plaignants des procédures interminables. Il se charge ensuite de faire appliquer sa justice par ses boys.

J'ai beaucoup aimé ce gros bouquin de mille pages. Une petite réserve cependant (mais l'auteur n'y est pour rien) : les coquilles dont mon édition est truffée. A force, c'est un peu énervant.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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un pavé comme souvent en littérature indienne; beaucoup de personnages, hauts en couleurs comme peuvent l'être les saris ; des histoires rocambolesques, funestes, qui nous font découvrir tout un pan de la culture indienne au delà du roman.
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Ce roman évoque l'Inde sans faire de concession, on y voit la corruption qui gangrène les institutions, les trafics à tous les niveaux, les tensions religieuses, la pauvreté, la prostitution. On va des taudis de Bangladeshi aux appartements d'acteurs de Bollywood. C'est le portrait de l'Inde moderne mais Chandra revient également sur la partition de l'Inde et sur la conservation de pratiques féodales dans certaines provinces.
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un roman très long, qui peut sembler rébarbatif par les descriptions, la multiplicité des personnages, des lieux et même des temps.Mais je me suis trouvée plongée dans ce monde et c'était une découverte d'un pays inconnu pour moi, à la fois baignée dans un roman policier et dans un roman de société aux facettes si différentes. Je n'ai pas eu envie de lâcher ce roman ...
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Ce roman de 1200 pages permet de découvrir des facettes de l'Inde. Malgré sa longueur le rythme est soutenu et il est aisé d'arriver à la fin pour peu qu'on dispose de temps.
J'ai trouvé les personnages et la description des us et coutumes Indiennes intéressants. Ce livre permet une approche de la société indienne.

A conseiller "l'équilibre du monde" de Rohinson Mistry un peu plus court et tout aussi intéressant.
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