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PAVÉE de bonnes intentions (nos plus beaux pavés)
Liste créée par LaBiblidOnee le 07/06/2023
39 livres.

La liste pour les amoureux des pavés ou ceux qui veulent le devenir ! Envie d'une lecture prenante qui vous engloutisse tout entier dans son monde pour vous procurer de délicieuses heures d'oubli ? Plongez dans un pavé ! Ne vous laissez pas décourager par leur volume : c'est leur meilleur atout. Des classiques aux policiers en passant par la littérature générale contemporaine ou classique, ou encore le fantastique et la SF, il y en a pour tous les goûts ! N'hésitez pas à rajouter à votre tour des milliers de pages savoureuses à cette liste. Mais ce n'est pas la taille qui compte ; c'est le poids de ce qu'ils renferment : cette liste, pavée de bonnes intentions^^, ne recense pas tous les pavé existants ; Seulement ceux qui tiennent le haut du pavé, ceux que nous trouvons les plus délicieux, les plus remarquables, ceux qui regorgent de plumes brillantes, passionnantes, originales ou encore oniriques. Les pavés qui méritent d'être soulevés. Sous ces pavés, des plages de lectures délicieuses ! Adeptes de muscu et d'endurance, vous êtes en terrain conquis ; Les autres ne fuyez pas : vous êtes au bon endroit pour vous motiver ! A vos lingots ! (PS : cette liste est participative et évolutive : je l'allongerai au fil de nos découvertes) (PS 2 : idéalement pavé = autour de 1000 pages, mais pour encourager tout le monde prenons ceux de + de 600 pages) (PS 3 : pensez à me préciser en quoi le pavé que vous jetez dans cette marre est merveilleux pour vous !)



1. La grève : Atlas shrugged
Ayn Rand
3.89★ (751)

Formidable dystopie philosophique de cette auteure qui, ayant connu les spoliations de biens et de l'esprit par le communisme russe, s'exile aux USA en défendant l’individualisme et l'égoïsme rationnel. Attention donc, les valeurs défendues dans ce livre pourront piquer certains. Mais si cette oeuvre explique la philosophie d’Ayn Rand, elle est avant tout puissamment romanesque avec du mystère, du suspense, de l'action, une belle plume, et des personnages vibrants qui, je pense, me marqueront longtemps. L'histoire se déroule dans une mouture dystopique des USA des années 1950 ; la pression fiscale, politique, économique et sociale sur les entrepreneurs, les hommes sur qui repose le monde car ils créent de la richesse et du progrès, devient telle qu'ils... disparaissent ! "- Il n'y a qu'une seule catégorie d'hommes qui n'a jamais fait grève au cours de l'histoire. Toutes les autres se sont arrêtées, présentant leurs revendications au monde et prouvant qu'on ne pouvait pas se passer d'elles. Sauf les hommes qui ont porté le monde sur leurs épaules, qui l'ont fait vivre, qui ont supporté les pires affronts pour seuls remerciements, sans jamais abandonner pour autant l'espèce humaine. Eh bien, leur tour est venu. Il est temps que le monde découvre qui ils sont, ce qu'ils font et ce qui se passe quand ils ne veulent plus jouer leur rôle. C'est la grève des êtres pensants, miss Tagart. La matière grise est en grève." Que se passe-t-il quand Atlas, las de porter le monde sur ses épaules, les hausse et le laisse s’écrouler ? Avec pédagogie et via leurs débats et actions, les personnages partisans de l'effort ou de l'assistanat tentent de se convaincre mutuellement que leur vision de la vie est la meilleure et, ce faisant, amènent le lecteur à comprendre leur logique, leur philosophie de vie et plus que cela : leur morale. Un livre énigme de 1200 pages mené tambour battant, et dans lequel tout le monde parle d'un héro que personne ne connait. Alors, le lecteur se demande avec les personnages, durant une bonne partie de l'histoire, mais QUI EST JOHN GALT ? !
2. L'île
Robert Merle
4.24★ (1646)

Le pavé idéal pour la plage ! Suite à une mutinerie en pleine mer, et pour éviter la pendaison à terre, les rebelles, de sexe masculin donc, décident de se trouver une île déserte où survivre. Pour cela, ils récupèrent des tahitiennes volontaires lors de leur passage dans leur archipel. Et pour manœuvrer le bateau, qui manque de personnel du fait de la mutinerie, des tahitiens. Tout ce beau monde arrive sur une île déserte, passage formidable du livre qui fait rêver, surtout au gré des chants d'amour des tahitiennes, chez qui la femme choisit son mari et non l'inverse... Mais ça ne dure pas ! Car cette micro-société doit s'organiser pour survivre, et les mutins ont une certaine tendance à vouloir s'arroger le pouvoir par la force, tandis que les tahitiens, dont la douceur et les croyances peinent à être respectées, vont devoir déclarer la guerre pour survivre. Une plume magnifique, une clairvoyance effrayante. Des heures de rêve mais aussi d'angoisse n'attendent que vous !
3. Les Rougon-Macquart, tome 13 : Germinal
Émile Zola
4.12★ (32241)

C'est fou comme ce grand classique n'a pas pris une ride ! Le contexte a marqué son époque : il s'agit du travail dans les mines de charbon et les grèves du fait des conditions de travail mais surtout de survie inacceptables des familles de mineurs comparées à celles de leurs patrons et bourgeois peu après la révolution. Cependant, la situation des Lantier, Maheu et compagnie peut tout à fait être transposée aux situations de grèves, manifestations et blocages en tout genre que l'on rencontre actuellement. La plume d'Emile Zola est intemporelle et précise. Il a un véritable don pour nous plonger, tout au long des Rougons-Macquart et sans aucune difficulté, dans n'importe quel contexte qui nous est inconnu. « — Ah ! ils sont en grève, dit-elle tranquillement, lorsqu'il l'eut consultée. Eh bien, qu'est-ce que cela nous fait ?… Nous n'allons point cesser de manger, n'est-ce pas ? » Même s'ils ne répond pas réellement à "La Grève : Atlas Shrugged", d'Ayn Rand, qui figure aussi dans cette liste, dans la mesure où ce dernier recherche philosophiquement un idéal de vie, alors que Germinal en dénonce à l'inverse les dysfonctionnements pratiques, il offre un autre point de vue sur un même sujet. Un super souvenir de lecture.
4. La Maison dans laquelle
Mariam Petrosyan
4.14★ (1512)

Nous sommes beaucoup à avoir été envoûtés alors voici nos éloges polyphoniques pour ce coup de coeur ! @HundredDreams "« La maison dans laquelle » est un roman étonnant. Brillamment construit, c'est une incroyable expérience de lecture, dans laquelle le lecteur fluctue entre rêves et cauchemars, réalité et imaginaire. Le roman est construit comme un échiquier géant en perpétuel mouvement dont chaque pièce déplacée, soulève de nouveaux questionnements, de nouveaux secrets. Et la détentrice de tous ces secrets, la pièce maîtresse de ce récit, c’est sans aucun doute la Maison." @berni_29 "C'est un titre amputé, avec un trou béant laissé devant nous et qu'il reste à combler, à contourner peut-être pour ne pas tomber dedans... Un titre avorté, cabossé, fracturé, piétiné, qu'il reste à reconstruire, imaginer, habiter peut-être... Avortés, cabossés, fracturés, piétinés, ils le sont aussi les pensionnaires de cette Maison, des enfants, - les petits, et des adolescents, - les grands, qui sont entrés un jour dans cette Maison parce qu'ils étaient tous handicapés... Bienvenue les gosses !" @LaBiblidOnee : "sous nos yeux s'anime et s'agite tout un imaginaire dans lequel s'ancrent ces enfants pour survivre aux réalités difficiles de leur vie, peuplé de monstres et de gentils fantômes, de passages secrets jusqu'à un « autre monde », d'ombres nocturnes et de contes effrayants qui font office de mythes fondateurs. Des événements se déroulent dans la maison qui flirtent avec le fantastique. Est-ce réel ou l'imagination des enfants, les drogues, les cachets ? Mais le fait d'y croire, n'est-ce pas déjà faire exister cet autre monde, qui les attire et les effraie…? En dévoiler plus serait trahir la Maison dans laquelle… Dans laquelle quoi ? Tout le plaisir du lecteur réside dans cette question, celle que les nouveaux venus se posent et qui tiendra le lecteur en haleine pendant plus de mille pages. N'ayez pas peur de vous y perdre, car le but n'est pas l'arrivée mais le chemin, celui qui mène de l'enfance à l'âge adulte." Nous espérons avoir conquis de nouvelle recrues pour la promotion suivante !
5. Et quelquefois j'ai comme une grande idée
Ken Kesey
4.24★ (1723)

Encore une grève ! Mais cette fois, la plume et les personnages sont plus importants que le thème. Oregon, milieu du vingtième siècle. Une grève des bûcherons paralyse la ville et son économie mais n'aboutit à rien, car la famille Stamper continue d'approvisionner la grande entreprise en bois. Un syndicaliste tente de comprendre quel est le blocage de ce clan récalcitrant, afin de le convaincre de se rallier à la cause. Celui-ci vient en effet de rompre les négociations en accrochant devant sa maison un bras humain faisant un doigt d'honneur… Ca vous met dans l'ambiance ! Ce roman est incroyablement polyphonique. L'auteur superpose les époques sur un même lieu, en racontant en même temps (oui-oui, en même temps, vous dis-je^^), l'arrivée difficile de la famille Stamper à Wakonda, le développement de la famille et l'entreprise d'Henri, le départ de son fils, son retour, la grève, bref : tout. Comment fait-il ? En intercalant dans le même récit des paragraphes - ou des bout de phrases s'interrompant les uns les autres !! - de ces différentes époques qui sont, en outre, racontées - ou pensées - par différents narrateurs !! Si-si c'est possible : il l'a fait. Il nous place ainsi au coeur du bouillonnement de ressentis des personnages. Ce qui est remarquable dans ce roman, c'est que la plume suit ce mouvement dans une construction qui, si elle peut paraître schizophrénique au départ, est en réalité d'une précision chirurgicale. Extraordinaire !
6. Les raisins de la colère
John Steinbeck
4.47★ (23131)

640 pages, un classique américain de grande qualité. « Dans l'âme des gens, les raisins de la colère se gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines. » Dans les années 1930, à Oklaoma, Tom Joad sort de prison. Il rejoint la ferme familiale où il a bien l'intention de profiter de la vie. Hélas, une fois arrivé il découvre vite que la ferme a été saisie par une banque, comme la plupart des fermes alentours, et que les habitants sont sur le point d'être expulsés. Chassée par des hommes armés et remplacés par des tracteurs, la famille Joad, comme tous les fermiers de la région, est obligée d'émigrer vers la Californie, car des prospectus ont été distribués qui promettaient du travail pour tous dans cette belle région de raisins et d'orangers. Nous suivons donc le long périple de la famille Joad sur la fameuse route 66. La Californie sera-t-elle à la hauteur de leurs espérances et de celles des milliers de familles qu'ils rencontrent sur la route ? ***** Il fut un coup de coeur il y a déjà dix ans, une surprise d'autant plus belle que je m'attendais à m'ennuyer en lisant un tel thème alors que ce classique est à la fois passionnant, touchant, très bien raconté. STEINBECK a su proposer une construction idéale, efficace et agréable qui alterne, par chapitres intercalés, d'une part l'histoire, de cette famille Joad qui nous touche parce qu'on s'attache à elle et, d'autre part, des considérations plus générales sur cette page de l'Histoire américaine, le contexte et les difficultés économiques ou relationnelles de l'époque, l'ambiance de ces périples et de cette Amérique en crise, les paysages, le ressenti des gens, etc… L'histoire est passionnante car l'auteur nous en expose d'abord les tenants et les aboutissants, puis nous plonge ensuite dans les conséquences visibles avec la famille Joad. Cette alternance donne un rythme certain au roman et permet de ne jamais se lasser, de ne pas simplement compatir pour cette famille mais comprendre la complexité de la situation dans sa globalité et pourquoi ça ne peut pas se régler facilement.
7. La Maison des feuilles
Mark Z. Danielewski
4.09★ (3044)

Expérience littéraire littéraire de plus de 1000 pages où l'auteur explore absolument tout ce qui peut faire VIVRE à son lecteur l'expérience qui est décrite dans son histoire. Or, celle-ci raconte l'expérience des habitants d'une maison qui sont totalement désorientés par des pièces qui semblent surgirent régulièrement de nulle part, jusqu'à former un véritable labyrinthe duquel personne ne revient ...! Phénomène explicable, surnaturel, psychologique, métaphorique ou autre ? Comme les perso, vous devrez donner de votre personne pour le découvrir : l'auteur fait de son livre un véritable labyrinthe, avec plusieurs histoires imbriquées, des temporalités différentes, des notes de bas de page qui renvoient comme des passages secrets à des annexes et pièces en fin d'ouvrages et deviennent une histoire parallèle à part entière... Et puis la mise en page suit le mouvement puisqu'elle se met en forme d'escalier quand les personnages en grimpent un, forme parfois un labyrinthe qui vous perdra, autant que les personnages, à force de tourner les pages littéralement dans tous les sens. Enfin, comme les personnages, vous mènerez l'enquête sur ces phénomènes à l'aide d'indices à récolter dans tout le livre (et pas seulement dans le récit^^), bref : une lecture 3D immersive au plus au haut point, mais qui en a rendu chèvre plus d'un ! A ne pas lire quand vous avez envie d'un récit linéaire de détente ;-)
8. L'oeuvre de Dieu, la part du diable
John Irving
4.28★ (6809)

L'actualité américaine ne pouvait pas mieux mettre en valeur ce très beau roman de John Irving ! Le Docteur Larch gère un orphelinat dans le Maine des années 1930-1950. Il accueille les enfants qu'on lui amène et tente de leur trouver de bonnes familles d'adoption, mais accouche aussi des femmes venues spécialement lui confier leur enfant (l'oeuvre de Dieu)… Sollicité pour des avortements (la part du diable), il les refuse au prétexte qu'ils sont illégaux à cette époque. Mais très vite, il se rend compte que d'autres personnes se prétendant médecins avortent ces femmes en cachette, comme des bouchers et moyennant finance, tuant souvent ces femmes par leur incompétence. C'est pour sauver les femmes de ces boucheries que le Docteur Larch décide de les avorter lui-même si elles le demandent, à condition que l'enfant ne soit pas encore viable. de plus, son quotidien à l'orphelinat l'amène à penser qu'il vaut mieux donner le choix à la femme d'avorter avant que l'enfant n'existe vraiment, que d'offrir à ces enfants non-désirés une existence dans laquelle ils manqueront d'amour et d'un peu tout. Une réflexion extrêmement riche sur le droit à l'avortement car offrant divers points de vue : le droit des femmes mais aussi les droits des médecins d'accepter ou de refuser en fonction de leurs propres convictions... A lire, relire, discuter, diffuser, sans modération ! « Si l'avortement était légal, tu pourrais te permettre de refuser - en fait, étant donné tes convictions, tu devrais refuser. Mais tant que l'avortement est illégal, comment peux-tu dire non? Comment peux-tu te permettre un choix en la matière, alors que tant de femmes n'ont pas la liberté de choisir elles-mêmes? Les femmes n'ont aucun choix. Je sais que tu estimes cela injuste, mais comment peux-tu - surtout toi, avec ton expérience -, comment peux-tu te sentir libre de refuser d'aider des êtres humains qui ne sont pas eux-mêmes libres d'obtenir d'autre aide que la tienne ? Il faut que tu les aides parce que tu sais comment les aider. Demande-toi qui les aidera si tu refuses. »
9. Le Bois Duncton
William Horwood
4.36★ (253)

Hey !! « Quelle taupe êtes-vous et d'où venez-vous ? » Envie de vous réfugier sous terre avec des peluches, comme celles des garennes de Watership Down (qui n'est pas assez gros pour figurer dans cette liste mais qui est remarquable aussi !) ? Alors bienvenue... Mais méfiez-vous ! Si vous choisissez de pénétrer dans les galeries du Bois de Duncton, vous ne côtoierez plus de gentils herbivores caractériels, mais bien une poignée de taupes plus sanguinaires… Et ça dépote ! Car ça raconte en gros l'arrivée d'un dictateur taupe qui va museler toute rébellion par la violence. Si l'on est tenté d'y voir une fable animalière à morale humaine (toujours d'actualité aussi), l'auteur nous plonge pourtant dans de vraies habitudes et attitudes de taupes qui sèment le doute : nous raconterait-il simplement une histoire de taupes ? C'est une lecture dense et à la fin, ces 700 pages peuvent paraître longues lorsqu'on avance à pas de taupe, alors que tant de livres nous attendent. Mais quelle histoire nous aurons vécue ! Comme dans Watership Down, et comme dans toute histoire humaine, l'importance des vieilles légendes fondatrices de la communauté taupe amène la touche d'onirique et de merveilleux. C'est peut-être la partie la plus humaine finalement, cette manière de tout ramener à une mystique supérieure à soi-même et à notre espèce. La magie imprègne ce récit en partie réaliste, avec sa galerie des murmures, ses racines qui dansent ou encore des taupes-guérisseuses ; Et puis la plus grande magie de toutes : celle des mots et de la littérature, qui vous fait vivre des vies que vous n'auriez jamais pu imaginer.
10. La Cour des mirages
Benjamin Dierstein
4.16★ (455)

Attention, ça dépote ! Pour ceux qui voudraient écouter les pensées des personnages pour être au plus proche d'eux, mais tout en conservant une structure de récit classique, La cour des mirages est le roman idéal... A condition toutefois de ne rien avoir contre les histoire abordant les violences sur des mineurs. Il s'agit d'un roman policier, le troisième d'une trilogie mais qui se lit très bien isolément, comme je l'ai fait. Ecrit comme un roman policier classique, il a pourtant un rythme effréné et nous offre un réalisme implacable, mêlant une action explosive débridée aux considérations politiques et syndicales d'un commissariat parisien sous Sarko. Vous vivrez forcément ce roman de l'intérieur car la plume de l'auteur s'adapte à chacun de ses personnages... Or, d'une part ils sont tous survoltés à l'adrénaline, et d'autre part... l'un d'entre eux est sous médoc le rendant paranoïaque et immaîtrisable ! J'ai été fascinée par la faculté de l'auteur à faire monter la pression du lecteur juste en rendant son écriture de plus en plus psychédélique au fur et à mesure que ce flic principal perd la boule. Violent, mais tellement plus intense et vivant que tous les romans policiers que j'ai pu lire jusque là ! Je me souviendrai longtemps de cette lecture.
11. Les sept morts d'Evelyn Hardcastle
Stuart Turton
3.79★ (4786)

Un manoir anglais, un bal masqué, un anniversaire morbide, des invités qui ont tous quelque chose à cacher... Et une morte : la fille des hôtes, Evelyn, qui passe pour suicidée. Mais un crime ne peut rester impuni, et pour le prouver, vous allez devoir, avec le héros, revivre cette journée de tous les points de vue possible... Le fantastique du roman sert une intrigue policière digne d'une Agatha Cristie jouant au cluedo. Si le concept de la boucle temporelle et du jour sans fin est connu, son exploitation ici est parfaitement réussie, avec sa dose de surprises salutaires à l'intrigue. J'ai passé un excellent moment de lecture.
12. Le Cycle de Gormenghast
Mervyn Peake
4.32★ (92)

De ce cycle intégral de 1100 pages, je n'ai lu que le premier tome de 400 pages. C'est donc le seul que je peux vous conseiller pour l'instant mais le reste va venir, car voici un château dont la plume me hantera longtemps : Celui de Gormenghast avec sa lignée d'aristocrates d'Enfer… tout feu tout flamme ! Ne vous attendez pas à un château plein de fantasy ni d'horreur : C'est un roman d'ambiance gothique, à découvrir pour sa plume ensorceleuse, qui donne vie à ces pages… d'Enfer ! le cycle de Ghormenghast raconte son histoire en 3 tomes. Le premier opus est consacré à Titus d'Enfer, du nom de l'héritier qui y naît enfin. Un extrait pour le plaisir ? « Nannie Glu tourna ses yeux bordés de rouge vers l'homme imberbe, à la tignasse en bataille et dont les prunelles nageaient comme deux méduses derrière les verres de ses lunettes ».
13. Lonesome Dove, tome 2
Larry McMurtry
4.61★ (1294)

Le western pour ceux qui croient ne pas aimer les westerns ! Bon je mets le tome 2 parce qu'il dépasse les 600 pages et pas le tome 1, mais en réalité c'est un seul roman que l'éditeur a coupé. Il faut donc lire d'abord le 1 puis le 2, et là vous avez plus de 1000 pages ;-) Ce second tome, le lecteur le vit comme ces cowboys : on traverse plus d'épreuves que dans le premier tome de présentation, mais on éprouve aussi les grandes et longues plaines arides, bourrés de courbatures, seuls avec nos pensées. Comme Gus, Newt et les autres, on se demande : Finira-t-on par arriver un jour ou laisserons-nous notre peau sur ce long parcours semé d'embûches ? Au fil du périple, entre deux péripéties, nous suivons de plus en plus de personnages : Qui se suivent, se séparent, de gré, de force, se retrouvent parfois, tandis que la ligne de bétail tente de poursuivre, inlassablement, sa route vers une destination… encore inconnue de tous ! Alors à chaque chapitre les récits s'alternent, s'enlacent, se défont. C'est ainsi que McMurtry tricote son suspense jusqu'au bout, l'alanguit, l'intensifie. Mais Lonesome Dove nous rappelle que ce n'est pas l'arrivée la plus importante : C'est le chemin parcouru. Les gens, l'expérience, l'apprentissage... Tout ce qui fait le sel de cette aventure, et de la vie en général. Ce roman nous rappelle aussi que l'herbe paraît souvent plus verte ailleurs, alors qu'il nous suffirait d'apprécier ce que l'on a pour être heureux...
14. Papillon
Henri Charrière
4.13★ (1684)

Ce récit débute dans les années 1930 lorsque, délinquant jugé coupable d'un meurtre qu'il n'a pas commis, celui que l'on nomme désormais Papillon est envoyé sur les traces de Dreyfus (sans Zola à ses côtés) au Bagne de Cayenne. C'est sans compter sur la détermination de notre insaisissable Papillon qui, éperdu de liberté, ne cesse de s'envoler par-delà les failles du système comme entre les mailles détendues d'un filet mal tricoté. Il saisit sa chance dès son transfert où, en graissant quelques pattes, il s'évade avec deux complices. Il met alors à profit ses notions de navigation pour rejoindre la terre ferme… Mais les pays alentours rejettent les bagnards comme la mer ses déchets. C'est donc le début d'une incroyable épopée qui nous est contée, un jeu de trape-trape grandeur nature où les complices iront de séparations en retrouvailles. Même si l'on a fini par savoir que toutes les anecdotes ne lui étaient pas arrivées à lui, on vit mille vies dans ces 600 pages peu banales, quelque chose de vraiment à part.
15. La face nord du coeur
Dolores Redondo
4.01★ (1400)

Heureux mélange que ce roman ! Il allie le suspense d'un thriller, la réflexion d'une enquête policière, et l'ambiance de la Nouvelle Orléans avec son bayou, ses croyances vaudou et… son ouragan Katrina ! Je trouve parfois les romans d'enquêtes répétitifs mais celui-ci m'a dépaysée. Cette enquête principale est tout à fait dans la veine de la série Esprits criminels : L'établissement du profil progresse par les échanges de raisonnement entre agents. Mais l'originalité est dans le décor, L'auteur alterne le récit de l'enquête présente en pleine tempête avec, d'une part, le passé mystérieux de l'agent Dupree qui achète des grigris et consulte des marabouts et, d'autre part, l'enfance tortueuse et intrigante de sa collaboratrice Amaia, qui a été sauvée par l'esprit de la forêt… Chaque histoire progresse dans un bon rythme. Et même si la magie est présente qui offre son lot de dépaysement appréciable, l'auteure ne tombe pas dans la facilité du fantastique qui explique tout. Elle intrique parfaitement ces trois ambiances dans la réalité, et l'on s'enfonce dans ce roman comme l'on pénètre dans le bayou : avec curiosité et anxiété, sans trop savoir à quelle sauce on va être mangé. Voilà comment on dévore avec passion 670 pages en trois jours de vacances. La bonne nouvelle, c'est que cette histoire est précédée d'autres tomes à découvrir !
16. Le Prince des Marées
Pat Conroy
4.39★ (4984)

Pat CONROY nous convie sur l'île Melrose au sein d'une famille de pêcheur de crevettes. le paysage semble idyllique pour que sa femme et ses 3 enfants y coulent des jours heureux. Pourtant, une fois adulte, leur fille Savannah devient une poète à fleur de peau qui fuit le Sud faulknérien pour le Grand NewYork, où elle est prise en charge par une psy pour s'être itérativement ouvert les veines. Les trois enfants paraissent en vouloir à leurs parents, et il semble également être arrivé une tragédie au grand frère Luke, dont on ne connaîtra la véritable histoire qu'à la fin. Quant au jumeau de Savannah, Tom, il est invité par la psy de New York à venir lui raconter son histoire afin qu'elle puisse sauver Savannah de ses démons… Cette vie chaude et douce que l'on imagine au départ dévoile assez rapidement ses zones d'ombre et ses cauchemars, ses tragédies. Et si Savannah tente de les exorciser par l'écriture de ses vers, Tom, lui, s'en défend par l'ironie désespérée à laquelle il s'accroche et derrière laquelle il se cache. Une petite douceur de littérature du Sud de l'Amérique de plus de mille pages.
17. Les Somnambules
Chuck Wendig
4.17★ (1912)

Suggestion de CalouRmn : Un roman "fantastique" qui évoque une troupe de "marcheurs" qui démarrent un jour et arpentent les USA sans que personne ne comprenne ce qui les lie, les fait tenir ou les motive... Une livre intéressant sur la vision des américains et leur peur de la "différence". 1200 pages que j'ai dévorées en quelques jours ! et qui m'ont marquée durablement.
18. Les Puissances des ténèbres
Anthony Burgess
4.06★ (276)

Suggestion de Piwaï : Une formidable épopée à travers le 20ème siècle d'un écrivain, dandy homosexuel, sa soeur, et d'un prêtre exorciste, beau frère de cette dernière qui va accéder au pontificat. Grandiose ... et puissant
19. La Religion
Tim Willocks
4.12★ (2801)

Suggestion de Piwaï : le diptyque "la religion" et sa suite " Les douze enfants de Paris", dans les environs de 900 pages chacun... Une histoire prenante, imbriquée dans l'Histoire, la tragédie, des destins extra-ordinaires... Fabuleux, les deux.
20. Joseph Kessel ou Sur la piste du lion, tome 2
Yves Courrière
4.29★ (15)

Suggestion de Berthelivre et enjie77 : Biographie de 1500 pages. Quasiment la traversée du siècle dernier, un peu partout dans le monde. Passionnant ! Romanesque de bout en bout (Berthelivre). // Une biographie écrite par Yves Courrieres qui fut un ami de Joseph Kessel. 930 pages . Pas une minute, je ne me suis ennuyée où découragée tant la vie de Jef fut passionnante! (enjie77)
21. Le coeur ne cède pas
Grégoire Bouillier
3.88★ (924)

Suggestion de HordeDuContrevent : Un fait divers particulièrement glaçant qui plus est, se déroulant en août 1985 à Paris. Une femme s'est laissée mourir de faim chez elle pendant quarante-cinq jours en tenant le journal de son agonie, notant de façon clinique et glacial, dans ce cahier d'écolier à spirale et à petits carreaux, la détérioration de son corps, les effets de la privation de nourriture, l'horreur que c'est de mourir ainsi. Quarante-cinq jours interminables avant de mourir durant lesquels « le coeur ne cède pas, hélas ». Son cadavre n'a été découvert que dix mois plus tard. Momifiée. Qui se suicide ainsi en y mettant un temps fou ? Qui se suicide et écrit en plus son agonie dans un cahier à spirale ? Au-delà de la sidération provoquée par ce geste, dont il va creuser et creuser la signification, c'est l'écrit qui est la clé de voute de cette histoire tragique. Pour l'auteur cela interroge la littérature. Écrire au moment de mourir : que signifie écrire son agonie ? Est-ce toujours la vie qui écrit ? Est-ce la mort qui déjà commence à écrire ? Quelle utilité a ce journal monstrueux de la vie face à la mort ? « Est-ce pour qu'on le lise ? Qu'on s'en rende compte ? S'épouvante ? La pleure ? Faire honte à ceux qui liraient ? ». le statut de la littérature, voilà ce que cette façon de mourir interroge profondément.
22. Mille femmes blanches - Intégrale
Jim Fergus
4.27★ (246)

Suggestion de Sylviedoc : 1874 : le chef des Cheyennes, Little Wolf, obtient une entrevue avec le président américain Ulysses Grant dans le but de lui proposer un deal dont les termes sont les suivants : dans le but d'assurer l'avenir de sa tribu, il demande que mille femmes blanches lui soient livrées (comme des pizzas !) en échange de mille pur-sangs. On ne sait pas vraiment comment s'est conclu l'entretien, si ce n'est que la bonne société s'est fortement offusquée de cette demande. Toujours est-il que Jim Fergus est parti de ce fait avéré pour nous régaler d'une trilogie riche en émotion et en rebondissements. Le premier volume, sous-titré le journal intime d'une femme libre nous embarque à travers les carnets de May Dodd, "retrouvés" par son arrière-petit-fils
23. Memory babe
Gerald Nicosia
4.38★ (20)

Suggestion de Furthur : 1000 pages sur la vie et l'oeuvre de Jack Kerouac. Pour ceux qui sont tombés dans la marmite beat, cette biographie critique est un incontournable. Une occasion unique de partager l'intimité du king of the beats.
24. Vie et Destin
Vassili Grossman
4.46★ (2731)

Suggestion de Berthelivre : Il n'y a sans doute pas une seule page à oublier de ce livre. Mais j'ai été sidérée par les monuments à l'intérieur du monument : la dernière lettre bien sûr, les « gribouillages » d'Ikonnikov, l'inspection des ultimes préparatifs de la chambre à gaz, la maison 6 bis, la fin de Sofia et David, la déroute morale de Strum. Ces moments-là laissent sans voix. Qu'y ajouter ? Puisqu'ils disent tout, ce sont eux qui me parleraient encore sur une ile déserte. Donc, voilà, j'ai trouvé le livre que j'emporterais.
25. Middlemarch
George Eliot
4.05★ (1992)

Suggestion de bigule62 : j'aimerais trouver les mots pour vous encourager à affronter ce monument de la littérature anglaise du 19e. D'abord un style magnifique. Comme c'est joliment écrit ! J'ai savouré chaque phrase. En dépit de l'épaisseur du roman, je n'ai ressenti aucune longueur. Quant à l'histoire.... Ce roman est sous-titré "Etude de la vie de province". On va s'installer à Middlemarch, ville inventée, petite ville rurale où nous allons croiser différents personnages de différents niveaux sociaux. On va suivre la vie de plusieurs personnages, leurs amours, leurs ambitions, leurs déceptions.... Si vous aimez les études fines, psychologiques, ce livre est fait pour vous. Il prend le temps d'installer plusieurs personnages et les observe dans leur vie, leur quotidien. L'histoire prend son temps et observe les conséquences de décisions parfois désastreuses. On s'attache aux personnages, on prend le temps de les voir évoluer, aimer, se décourager, réussir ou tout perdre.... 1152 pages dévorées en un rien de temps pour un roman victorien : Middlemarch de George Eliot (une auteure se cache sous ce nom masculin). Exceptionnel mais très lourd !
26. L'autre moitié du soleil
Chimamanda Ngozi Adichie
4.40★ (2392)

Suggestion d'Elforest : Roman coup de coeur de 672 pages, dont le titre m'a d'abord interpellée avant que je ne cède à son appel. La lecture de cette fresque nigériane relatant une période charnière de l'histoire du pays - la guerre du Biafra et ses prémices – est bouleversante.
27. Une saga moscovite
Vassili Axionov
4.37★ (344)

Suggestion de celestineh : (3 tomes de + de 1000 pages chacun !) : j'avais dévoré avec passion Une saga moscovite de axionov qui raconte le destin d'une famille de bourgeois moscovites emportés par l'histoire tragique, le livre se déroule sous le règne de Staline.
28. Les piliers de la terre
Ken Follett
4.45★ (28769)

Suggestion de Domm33 : un de mes romans préférés, roman historique sur la période du Moyen-Age en Angleterre, des personnages forts et attachants, de l'histoire de l'art avec la construction d'une cathédrale, une histoire d'amour... Un roman très addictif qui me faisait peur en raison de son nombre de pages mais que j'ai dévoré en quelques jours. Ce livre est très riche et très documenté. Ken Folett, en conteur hors pair, m'a livré un coup de coeur qui est sur mon île déserte.
29. La nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles.
Joyce Carol Oates
3.95★ (435)

Suggestion de bidule62 : Quel coup de coeur ! Un régal, ce livre du début à la fin.... J'ai aimé l'histoire (une famille qui explose à la mort du patriarche), j'ai aimé le style, j'ai aimé le découpage du roman en chapitre autour d'un membre de la famille. Et cette question : quand on est veuve a-t-on droit, de nouveau, au bonheur ? 923 pages
30. Glen Affric
Karine Giebel
4.51★ (4318)

Suggestion de Sylviedoc : Tout le monde va morfler dans cette histoire, et pas qu'une fois. Autant être prévenu avant de l'ouvrir, ce livre est dur, très dur. Même pour les "habitués" de l'auteure, dont je fais maintenant partie. mais moi j'étais littéralement hameçonnée, comme le poisson qui cherche son souffle au bout de la ligne du pêcheur (clin d'oeil à qui comprendra !) Et, maso sans doute, j'en voulais encore et encore. Ben j'en ai eu, et je suis encore en sidération devant cette maîtrise qu'à l'auteure pour nous laisser ainsi, pantelants, devant le sort qu'elle réserve à ses créatures qu'elle a rendues si vraies qu'on a pleuré pour elles. Je ne trouve aucune réserve à émettre, non ce n'était pas trop long pour moi, j'en aurai même pris quelques centaines de pages en plus, et oui c'est très sombre, mais j'avais signé pour. 768 pages.
31. Une chose à cacher
Elizabeth George
4.12★ (634)

Suggestion de dannso : Une série ou l'on retrouve au fil du temps les personnages récurrents, enquêteurs, amis et famille, dont on suit la vie en parallèle avec l'enquête policière. Ce que j'aime aussi beaucoup chez cette autrice, en dehors des retrouvailles avec les personnages récurrents, c'est que chacun de ses livres aborde des sujets parfois difficiles, mais qu'elle nous présente en détail. Celui de ce livre, les mutilations génitales faites aux femmes dans le but de les purifier et de leur assurer un bon mariage est horrifiant. Il est traité sans voyeurisme, sans surenchère dans l'horreur, de manière très documentée, mais sans que cela devienne didactique grâce à l'enquête policière qui permet de ne pas trop se focaliser sur ces violences. 688 pages.
32. La cité des nuages et des oiseaux
Anthony Doerr
4.14★ (3068)

Suggestion de dannso : Un roman sur plusieurs époques, chacune mettant en scène des personnages qui se révèleront tous reliés, les uns aux autres. Le lien le plus immédiat entre eux est ce livre de Diogène, racontant la quête d'Aethon. Ce livre fera partie de leur histoire à chacun au cours des siècles, et l'auteur nous révèlera peu à peu toutes les ramifications qui unissent ces hommes et femmes au cours de l'histoire. Beaucoup d'informations dans les premiers chapitres, qui peuvent dérouter certains lecteurs, et peu à peu le récit s'organise, rythmé par les chapitres du livre de Diogène, et les différentes parties du récit s'accordent les unes aux autres, telles un puzzle immense. Je suis admirative de la façon dont l'auteur a mis en place toutes les petites pièces qui trouveront toutes leur sens à un moment ou un autre. L'auteur nous enchante par un talent de conteur hors du commun, rendant chacune de ces époques, chacun de ces personnages, réels, touchants. Aucun n'aura un destin glorieux, mais ils survivront et sauront nous captiver. Je les aurais tous aimés. Je n'en oublierai aucun. 704 pages
33. Les marins ne savent pas nager
Dominique Scali
3.97★ (1374)

Suggestion de dannso : Ys, dans ce roman, c'est une ile dans l'océan Atlantique, quelque part entre Ouessant et Terre-Neuve, un lieu d'échange pour le commerce maritime, une terre indépendante que ni les Anglois, ni les Francois, n'ont réussi à dominer. Ys, c'est tout un monde imaginé par l'auteur, qui décrit toute une histoire de l'ile, nous donne un calendrier des évènements principaux qui ont jalonné vette histoire, avec ce mystérieux Massacre des premiers hommes qui sert d'année zéro à ce calendrier. En tête du livre figurent aussi des cartes de l'ile avec ces noms de lieux évocateurs, le cap Nordant, les Échouements ou encore les Criardes. C'est aussi un système politique, qui a évolué au cours du temps, et qui vivra pendant les années couvertes par le livre une énième révolution. La minutie, le sens du détail et l'imagination avec lesquelles Dominique Scali a créé cet univers me fait penser aux univers créés en Fantasy. Mais ici ce sont des hommes et des femmes analogues à ceux qui peuplent les continents qui peuplent cette île. Pas de pouvoir magique pour dénouer une situation critique. Juste les qualités de chacun. 728 pages
34. Ton absence n'est que ténèbres
Jón Kalman Stefánsson
4.06★ (3545)

Suggestion de dannso : Au-delà de l'histoire elle-même, fascinante, et de sa mise en place déroutante et pourtant addictive, j'ai aimé l'atmosphère et les mots de ce livre. Jon Kalman Stefansson est un conteur-né, à l'écriture poétique, qui nous parle autant des hommes que des poissons, des moutons ou des chevaux. Il nous parle de mort, de deuils, de pauvreté, de vies âpres et difficiles, mais aussi d'amour, de rires, de musique et de lumière. Il décrit des femmes et des hommes, des paysages, des vies de son écriture évocatrice, inventive qui fait surgir mille images dans notre esprit. Un roman où le rêve, le passé se mêlent à la réalité d'aujourd'hui, où les morts sont aussi présents que les vivants . 608 pages
35. Le seigneur de Bombay
Vikram A. Chandra
3.79★ (587)

Suggestion de Piwai : Maderchod (argot indien)! Que voilà une oeuvre originale et prenante. Bon, c'est un pavé de 1200 pages, il faut y rentrer mais quelle construction ! Un polar indien moderne, une plongée dans une Inde vivante, avec ses violences, ses travers tant sociaux que religieux, loin des clichés éculés du mysticisme et de l'ascétisme habituels et fantasmés qu'évoquent cette lointaine contrée, tant géographique que sociétale. Là c'est mobile, cru, violent, dans un contexte d'intolérances religieuses et claniques propres au pays parfaitement expliqués tout au long du roman, de plus agrémentés de la description saisissante de la culture naturelle de la corruption. Je l'ai dévoré. Une oeuvre à découvrir.
36. Armageddon
Léon Uris
3.88★ (15)

Suggestion de Berthelivre : entre 650 et 800 pages. La libération de Berlin, la course rivale des Alliés pour s'y implanter, le pont aérien quand les Russes font blocus, le début de la guerre froide. Un bouquin qui date des années 1960, je pense, et qui m'avait passionnée adolescente. Et que j'ai relu plus tard avec le même intérêt.
37. Un garçon convenable
Vikram Seth
4.20★ (421)

Suggestion de helenj : Mon coup de coeur de l'année passée, une saga se passant en Inde ! 1220 pages
38. 2666
Roberto Bolaño
4.22★ (1418)

Suggestion de kfk1 : Vous avez déjà dû voir, un jour sur une plage, à marée basse, les contours d un courant imprimé dans le sable, où le lit d une rivière, seulement visible lorsque la mer se retire. 2666, c est un peu ça. Sur 1162 pages superbement bien écrites, Roberto Bolano nous parle de violences, l air de rien, au travers de plusieurs histoires qui se rejoignent. Violence visible, celle des femmes décédées à Ciudad Juares (Santa Theresa) au nord du Mexique, violence larvée d intellos à la recherche d un mystérieux personnage... Sous couvert de plusieurs histoires et de très nombreuses digressions, jamais ennuyeuses, Bolano nous prend dans ses filets, la lecture en devient addictive, sans toujours savoir où l on va.. C est pour moi la quintessence du roman, un formidable travail, parfois proche du journalisme, du reportage, comme ce long passage sur les enquêtes des policiers dans le désert mexicain, tout en gardant ce souffle admirable dans la narration. C est puissant, le texte forme une sorte de puzzle, apparemment sans rapport, avant qu une phrase vienne subitement vous éclairer, dessiner les ramifications. Un pavé d intelligence et de Littérature,avec un très grand "L".
39. Le bûcher des vanités
Tom Wolfe
4.15★ (4018)

Suggestion de MissMeteo : L'an dernier, j'ai emporté en vacances "Le bûcher des vanités" de Tom WOLFE, de 2001 mais toujours très actuel. 917 pages, une somme sur la vie aux États Unis, la justice, les problèmes raciaux, l'argent, le couple, la corruption .. Je ne l'ai pas lâché !
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